La gestion et l’exploitation du nouveau Belgica est attribuée à l’armateur français Genavir

Le nouveau navire de recherche océanographique Belgica sera exploité par Genavir, spécialisé dans la gestion de navires scientifiques. L’armateur de la flotte océanographique française deviendra ainsi le premier armateur français à gérer un navire sous pavillon belge.

© Freire Shipyard

En tant que filiale de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER), Genavir a 45 années d’expérience dans la fourniture de services aux instituts scientifiques et étatiques. La compagnie maritime assure la gestion, l’exploitation et la maintenance de navires côtiers et hauturiers de la flotte océanographique française, ainsi que du sous-marin habité Nautile, de ROV (Remotely Operated Vehicles), d’AUV (Autonomous Underwater Vehicles), et de tout autre équipement dédié aux opérations de recherche scientifique conduites en mer.

« C’est une première en Europe et une belle reconnaissance de notre savoir-faire » se félicite Éric Derrien, directeur général de Genavir. « Nous sommes fiers d’avoir été choisi parmi plusieurs armateurs européens. Le gouvernement belge nous accorde sa confiance et nous avons maintenant à cœur de satisfaire la communauté scientifique belge, ainsi que les futurs utilisateurs internationaux du navire ».

D’une longueur de 71,40m pour une largeur de 16,80m, le Belgica a été lancé pour la première fois le 11 février 2020. Le navire est en cours de livraison aux chantiers FREIRE à Vigo (Espagne) et l’équipage de Genavir prépare la prise en gestion qui devrait intervenir début décembre 2021. Le navire rejoindra rapidement son port d’attache, la base navale de Zeebrugge, où elle devrait arriver avant la fin de 2021. Le Belgica naviguera sous le statut de navire auxiliaire de la marine belge et battra le pavillon correspondant.

© Freire Shipyard

Une combinaison d’expertises fortes

L’équipage mixte sera composé de trois officiers de la marine belge (détachés auprès de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique), dont le premier capitaine Gaëtan Motmans, et d’officiers et marins de Genavir. Le navire reste, bien sûr, la propriété de la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO), et l’IRSNB sera responsable de la gestion budgétaire du navire, des instruments scientifiques et de la programmation des campagnes scientifiques.

« L’attribution du contrat d’exploitation du nouveau Belgica à l’opérateur Genavir est la dernière étape avant que le navire puisse prendre la mer pour la Belgique » précise Lieven Naudts, coordinateur de l’équipe « Services de mesures et RV Belgica » de l’IRSNB. « Nous sommes très impatients de poursuivre les activités scientifiques marines belges avec le nouveau Belgica, de lancer de nouvelles lignes de recherche et de rester ainsi à la pointe de la recherche scientifique marine européenne. »

Une grande zone de travail, un faible impact environnemental

Le nouveau BELGICA dispose de tous les équipements nécessaires à la réalisation des campagnes scientifiques des zones polaires à la zone intertropicale, et des eaux peu profondes jusqu’à une profondeur de 5000 mètres.  Son terrain d’exploration couvre la mer du Nord, bien au-delà du cercle polaire arctique, l’océan Atlantique en descendant jusqu’à l’Afrique de l’Ouest, la mer Méditerranée et à la mer Noire. Le suivi de l’état de la partie belge de la mer du Nord restera, bien entendu, toujours un point d’action important.

Le navire a été conçu sur un design « Green Ship », les rejets atmosphériques sont d’un niveau extrêmement bas grâce au traitement des gaz d’échappement, répondant ainsi aux normes contemporaines les plus strictes (MARPOL Tier III).