Première campagne d’échantillonnage EcoMPV réussie : aperçu de la colonisation précoce sur les modules littoraux

Des scientifiques de l’Institut des Sciences naturelles ont réalisé le premier échantillonnage des modules littoraux du projet EcoMPV (Eco-designing Marine Photovoltaic Installations). L’échantillonnage, réalisé le 23 octobre 2023, vise à étudier l’effet d’amélioration de l’habitat des structures flottantes artificielles pour la faune colonisatrice et les poissons marins, l’un des objectifs d’EcoMPV.

A cet effet, trois modules littoraux ont été conçus et développés par Jan De Nul Group, en collaboration avec l’Institut des Sciences Naturelles et l’EMBRC Belgique (European Marine Biological Resource Centre). Ces modules flottants servent de base à diverses plaques de colonisation, construites à partir de matériaux intéressants pour les installations marines offshore. Les modules littoraux ont été installés en mai/juin 2023 par le RV Belgica et le Zeetijger dans la zone de sécurité du parc éolien offshore Mermaid. Ce site test présente de fortes similitudes avec la zone Princess Elizabeth (PEZ), une zone nouvellement désignée pour la production d’énergie offshore.

Au cours de la campagne, l’équipe de plongée scientifique de l’Institut des Sciences naturelles a récupéré le premier groupe de plaques de colonisation de chaque module littoral. À bord du RV Belgica, chaque planche a été photographiée pour une analyse quantitative des images de la couverture puis conservée pour une analyse taxonomique. Les données collectées à partir des modules littoraux fourniront une compréhension globale des premiers processus de colonisation et fourniront des informations cruciales pour le développement d’installations photovoltaïques marines respectueuses de l’environnement. Le projet EcoMPV est financé par le Fonds pour la Transition Energétique du SPF Economie, DG Énergie.

 

Un des modules littoraux, avant échantillonnage. (© Institut des Sciences Naturelles/MARECO)

Une fois le projet EcoMPV terminé, les modules littoraux seront intégrés dans le jardin artificiel à substrat dur (Artificial Hard Substrate Garden) en tant qu’équipement scientifique. Il s’agit d’une plateforme expérimentale in situ innovante, gérée par l’Institut des Sciences naturelles, composée de substrats durs artificiels flexibles et modulaires. Il est conçu pour étudier l’impact des structures artificielles, notamment les installations de mariculture, les structures d’énergie renouvelable, les traitements antisalissure, les structures de protection côtière et bien plus encore, sur l’environnement marin. Le graphiste Hendrik Gheerardyn a récemment créé une infographie informative avec un aperçu des composants du jardin artificiel à substrat dur et de leur plage d’échantillonnage respective.

Aperçu des différents composants du jardin artificiel à substrat dur. (© Hendrik Gheerardyn)

Le jardin artificiel à substrat dur est proposé en tant que service de recherche d’EMBRC à la communauté scientifique et à l’industrie. Plus de détails peuvent être trouvés sur le site web de MARECO ou demandés auprès de Wannes De Clercq (wdeclercq@naturalsciences.be).

 

Cette nouvelle a été initialement publiée sur le site web d’EMBRC le 9 novembre 2023.

Texte : Wannes De Clercq, MARECO, Institut des Sciences naturelles