De fin mai à septembre, les garde-côtes belges et français collaboreront dans le cadre d’une opération maritime polyvalente (Multipurpose Maritime Operation – MMO). Le MMO est une opération maritime de grande envergure en mer du Nord, coordonnée par l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) et l’ Agence européenne de contrôle des pêches (AECP), avec le soutien de l’Union européenne. Les États membres collaborent étroitement à des missions telles que la sécurité maritime, la protection de l’environnement et le contrôle des frontières. Le Service Scientifique UGMM de l’Institut des Sciences naturelles y participe également.

Un MMO a également eu lieu en mer du Nord pendant quatre mois en 2024, avec la Belgique et la France comme États membres participants. En 2025, des drones et des robots sous-marins seront à nouveau déployés pour éprouver les tâches des garde-côtes, telles que la localisation de personnes en train de se noyer et de petits navires, la détection de la pollution marine, le contrôle des émissions des navires, le suivi des réglementations de pêche et la cartographie des épaves, des mâts et des structures sous-marines de mesure. De plus, la Garde côtière aura l’occasion de travailler avec l’Ocean Protector, l’un des trois navires de l’AECP, et de réaliser des tests avec un remorqueur d’urgence. Il existe en effet en Belgique une demande de longue date pour ce type de remorqueur.
La nouveauté est qu’en 2025, un exercice de recherche et de sauvetage aura également lieu à la frontière entre la Belgique et la France, au cours duquel des navires de sauvetage et des hélicoptères seront utilisés pour sauver une cinquantaine de personnes en train de se noyer, tant des mannequins que des personnes réelles, en mer du Nord.
Nathalie Balcaen, Administratrice Générale de l’Agence des Services Maritimes et du Littoral (Agentschap Maritieme Dienstverlening en Kust – MDK), se réjouit du lancement d’un nouveau MMO. « L’année dernière, nous avons beaucoup appris grâce au MMO et à la coopération transfrontalière avec la France. Géopolitiquement, nous traversons une période de turbulences marquée par de nombreuses menaces. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus. »
La collaboration a officiellement débuté le 28 mai et se terminera le 19 septembre 2025. Le coup d’envoi a été donné ce mercredi à Zeebrugge, en présence de tous les partenaires.
Lors de l’événement de lancement, les invités ont eu droit à un aperçu unique des coulisses de des opérations. À la base navale, ils ont été guidés à bord de différents navires dont le Sirius (MDK), le Primula (Défense) et l’Abeille Normandie (Boluda). Les différentes fonctions des navires et la coopération entre les partenaires ont été expliquées en détail. Enfin, les invités ont pu assister à un impressionnant exercice de recherche et de sauvetage avec l’Orinoco et l’hélicoptère NH90, au cours duquel la coordination entre les services impliqués a été démontrée très concrètement.

L’UGMM dans le MMO
Au cours de cette Opération Maritime Polyvalente, le Service Scientifique UGMM (Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord) de l’Institut des Sciences naturelles, en étroite collaboration avec la Défense, utilisera des drones de taille moyenne (Remotely Piloted Aircraft System – RPAS) pour effectuer une surveillance environnementale complémentaire au-dessus de la partie belge de la Mer du Nord. Ces drones seront déployés en soutien au programme national de surveillance aérienne de la mer du Nord.
Ronny Schallier de l’équipe de surveillance aérienne de l’UGMM explique : « Bien que les drones ne puissent remplacer un avion des garde-côtes entièrement équipé de capteurs et piloté, ils sont considérés comme des plateformes de surveillance supplémentaires importantes pour soutenir les différentes fonctions des garde-côtes. Grâce à une combinaison intelligente de surveillance aérienne dotée de personnel à bord et pilotée à distance, les garde-côtes espèrent renforcer considérablement la surveillance et le contrôle en mer. Cette combinaison devrait permettre, entre autres, de détecter la pollution provenant des navires, de vérifier la pollution signalée via le service européen CleanSeaNet (service de détection par satellite) et de surveiller les infractions à la navigation. »

Partenaires flamands et fédéraux dans le MMO
Agence de l’Agriculture et de la Pêche
Agence des Services Maritimes et du Littoral (MDK)
Politique scientifique fédérale (Institut des Sciences naturelles/UGMM)
SPF Mobilité et Transports (DG Navigation)
SPF Santé (DG Environnement)
Ministère de la Défense (Composante navale)
Partenaires français
Secrétariat Général de la Mer
Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord
La direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA)
Partenaires européens
Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM)
Agence européenne de contrôle des pêches (AECP)