Le Sommet 2025 du Forum des garde-côtes de l’Atlantique Nord (North Atlantic Coast Guard Forum, NACGF) s’est tenu du 13 au 16 octobre à Copenhague, au Danemark.

Aspects juridiques
Le premier point à l’ordre du jour était d’aborder les outils ou systèmes dont nous disposons d’un point de vue juridique.
Cela incluait une réflexion sur la soi-disant shadow fleet, un réseau de navires ou de vaisseaux qui utilisent des tactiques secrètes pour éviter les sanctions, contourner les réglementations de sécurité ou environnementales, échapper aux coûts d’assurance ou se livrer à d’autres activités illégales.
La professeure Kristina Siig (professeure de droit maritime et de droit de la mer à l’Université du Danemark du Sud) a souligné l’importance du principe de « passage innocent ». La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) stipule que le passage innocent des navires dans les eaux territoriales doit être autorisé tant qu’il ne menace pas la paix, l’ordre ou la sécurité de l’État côtier concerné.
Plusieurs incidents maritimes récents ont également été analysés. Quelle législation s’applique ? Et surtout, comment mieux anticiper et réagir à l’avenir ?
Retours des groupes de travail
Sur un plan plus opérationnel et technique, le Sommet recueille les commentaires des présidents des différents groupes d’experts. Ces groupes se sont réunis à Aalborg, au Danemark, en mai 2025 et ont présenté les principales conclusions, les nouvelles techniques et les tendances.
L’approche des incidents récents tels que ceux impliquant le Solong / le Stena Immaculate et le MSC Baltic III a également été discutée plus en détail.

L’expertise danoise
Le Danemark dispose de plusieurs systèmes qu’il intègre pour obtenir la vision la plus complète possible des activités au-dessus de ses eaux. Sa vision à long terme s’appuie sur la formation systématique de l’ensemble du personnel des garde-côtes, lui permettant de travailler efficacement avec les systèmes de données européens. Depuis le lancement de cette initiative en 2017, plus de 600 employés ont été formés. Le Danemark utilise, entre autres, le service RPAS (Remotely Piloted Aircraft System) de l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) et a élaboré son propre manuel d’utilisation opérationnelle.
L’année dernière, plusieurs saildrones ont également été testés dans les eaux danoises. Quatre drones ont été déployés simultanément et contrôlés par un seul opérateur à terre. Ils ont fait preuve d’une résistance exceptionnelle aux conditions météorologiques imprévisibles et ont même résisté à un ouragan de catégorie 5. Ce projet, mené par une entreprise privée, est un parfait exemple de collaboration fructueuse entre le gouvernement et l’industrie, visant à développer les connaissances et à prospecter les marchés.

Collaboration et transfert
Par ailleurs, tous les États membres participants ont collaboré l’année dernière à l’élaboration d’un document thématique sur la « Sûreté et sécurité dans les parcs éoliens ». La Belgique, qui possède également une expérience dans ce domaine, a contribué au projet.
Enfin, lors de la séance de clôture, la présidence du NACGF a été officiellement transmise à l’Islande.

Le Service Scientifique « Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord (UGMM) » de l’Institut des Sciences Naturelles est partenaire de la coopération de la Garde côtière belge et suit de près les développements discutés lors du Sommet du NACGF.