Un nombre croissant de marsouins morts sur les côtes de la mer du Nord

Une nouvelle étude publiée dans la principale revue scientifique Biological Conservation révèle une augmentation frappante du nombre de marsouins échoués le long de la côte de la mer du Nord. Les scientifiques des différents pays de la mer du Nord ont compilé leurs données dans ce but. Cela a également permis de mieux comprendre la répartition et la mortalité des différents groupes d’âge, mais ne permet pas encore de faire des déclarations définitives sur les effets des différentes activités humaines.

Marsouin échoué @Multimedia, Faculteit Diergeneeskunde, Universiteit Utrecht

Une étude internationale organisée par l’université d’Utrecht, à laquelle l’IRSNB a participé, a révélé que depuis 1990, plus de seize mille marsouins morts ont été enregistrés sur la côte de la mer du Nord. Plus de 1500 d’entre eux ont été rejetés à terre en Belgique. Aux Pays-Bas, où le littoral est beaucoup plus long, la plupart des animaux se sont échoués sur le rivage. Les chercheurs ont découvert que depuis 2005, les échouages de marsouins sont devenus remarquablement plus fréquents dans le sud de la mer du Nord, alors que le nombre d’échouages dans les parties plus septentrionales de la mer du Nord n’a guère changé.

Des informations précieuses grâce aux échouages

Il n’est pas facile d’étudier les marsouins en mer. La chercheuse et écologiste marine Mariel ten Doeschate, liée au réseau écossais d’échouage, déclare : « Des recherches sont menées sur le nombre et la répartition des animaux vivants, mais cela n’est possible que dans des périodes limitées. Les échouages, en revanche, sont enregistrés tout au long de l’année, et ce depuis des décennies. Nous pouvons également déterminer le sexe et l’âge des animaux échoués. »

Bien que l’augmentation du nombre d’échouages coïncide avec une augmentation du nombre d’observations d’animaux vivants dans cette région, on ne peut pas simplement conclure que la forte augmentation continue du nombre d’échouages est uniquement due à la présence d’un plus grand nombre d’animaux (où le taux de mortalité aurait pu rester le même). En effet, le nombre d’animaux en mer est beaucoup plus difficile à déterminer avec précision que le nombre d’échouages, ce qui signifie que les deux séries de données ne sont pas directement comparables et que les échouages sont donc censés mieux refléter ce qui se passe dans la population.

Impact de l’activité humaine

Il existe une incertitude quant aux effets possibles des activités humaines sur le nombre et la répartition des marsouins. Un facteur potentiellement important est le changement de climat, avec des changements dans la situation alimentaire. Des programmes de recherche sont également menés sur l’influence de la construction de parcs éoliens offshore. Il est important que les données collectées dans les pays autour de la mer du Nord soient mises en commun : cela ne s’est jamais produit auparavant. Chercheur Lonneke IJsseldijk (Université d’Utrecht) : « Notre étude a fourni de nouvelles et précieuses informations et constitue une première étape dans l’amélioration de nos connaissances sur la répartition des différents groupes d’âge, la mortalité saisonnière et par âge des marsouins en mer du Nord. » L’étude a montré, entre autres, que davantage d’animaux nouveau-nés s’échouaient sur les côtes allemandes et danoises, alors qu’aux Pays-Bas, en Belgique et dans le sud de l’Angleterre, il s’agissait principalement de jeunes mâles.

Dans le cadre des recherches qui suivront cette étude, des informations supplémentaires seront analysées, notamment sur l’état de santé des marsouins échoués.

 

Cet article est le résultat d’une collaboration entre la faculté Médecine vétérinaire de l’Université d’Utrecht, le Programme écossais d’échouage d’animaux marins, le Programme britannique d’échouage de cétacés, le Département de biosciences de l’Université d’Aarhus, l’Institut de recherche sur la faune terrestre et aquatique de l’Université de médecine vétérinaire de Hanovre, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, le Centre de biodiversité Naturalis, l’Atlas des cétacés du Danemark, l’Institut du Globe, le Museum d’histoire naturelle du Danemark et le Museum de la pêche et de la mer du Danemark.

(English) Public consultation ‘Telecommunication cable MERCATOR’

BT Global Services Belgium BV a déposé une demande d’autorisation de pose et un permis environnemental pour l’exploitation du câble de télécommunication MERCATOR entre Broadstairs – Joss Bay dans le sud-est de l’Angleterre et la plage d’Ostende (ouest du port). Cette demande fait l’objet d’une procédure d’évaluation d’impact environnemental.

L’application (en néerlandais), la déclaration d’impact environnemental (en néerlandais, inclus le projet d’évaluation appropriée) et le résumé non technique (en néerlandais ou en anglais) peuvent être consultés du 23 août au 21 septembre 2020 dans les bureaux de l’UGMM à Bruxelles (Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles; mdevolder@naturalsciences.be; tél. 02/627 43 52) ou à Ostende (3de et 23ste Linieregimentsplein, 8400 Ostende; jhaelters@naturalsciences.be; tél. 059/24 20 55), uniquement sur rendez-vous et pendant les heures de bureau entre 9h00 et 17h00, et selon les mesures imposées par le gouvernement à l’égard de Covid-19. Le dossier est également consultable les jours ouvrables dans les communes de la côte. Une liste reprenant les lieux de consultation et les coordonnées correspondantes est disponible ici : Communautés_côtières_2020.

Le fichier est également disponible par voie électronique:

Toute partie intéressée peut soumettre ses vues, commentaires et objections à Mme Brigitte Lauwaert par courrier ou par e-mail jusqu’au 6 octobre 2020:

UGMM Attn. Mme Brigitte Lauwaert

Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles

blauwaert@naturalsciences.be

Impressionnante floraison de Noctiluca (Éclat de la mer) en mer du Nord

Le 15 août, dans la partie belge de la mer du Nord, près du banc de sable « Buitenratel », des taches et des cordons orange ont été observés.  Ceux-ciont été rapportés aux garde-côtes comme une éventuelle pollution. Après inspection par différents services, il est apparu clairement qu’il s’agissait d’une prolifération inhabituelle de l’espèce de plancton unicellulaire « Éclat de la mer ». La chaleur et l’absence de vent et de vagues des derniers jours sont probablement des facteurs déterminants. La masse en décomposition pourrait éventuellement entraîner un manque d’oxygène qui pourrait à son tour entrainer la mort de poissons. Il est également possible que leurs restes s’échouent sur les plages belges au cours de la semaine prochaine.

Floraison de Noctiluca sur le banc de sable de Buitenratel, 15 août 2020, documenté depuis l’avion de surveillance de l’IRSNB (© IRSNB/UGMM)

Dans la matinée du samedi 15 août, le Centre des garde-côtes belges (MRCC – Maritime Rescue and Coordination Centre) a reçu un rapport faisant état d’une tache orange frappante en mer, contenant quelques oiseaux morts. Un marin l’avait remarqué sur le banc de sable    « Buitenratel », l’un des bancs de sable du complexe des « Vlaamse Banken ». Ce banc de sable se trouve à environ 16 à 20 km de la côte ouest belge, et près de la frontière avec les eaux françaises. Le rapport alarment a surpris les garde-côtes, car la couleur signalée ne correspondait pas aux couleurs typiques de l’huile minérale, et parce que les oiseaux morts auraient pu indiquer un produit chimique. Cependant, une prolifération naturelle d’algues était également possible.

Contrôle sur terre, en mer et dans les airs

La police maritime a envoyé une patrouille au Buitenratel. Ils ont trouvé la tache signalée et ont prélevé des échantillons. Les oiseaux morts ne furent plus observés. Un hélicoptère de sauvetage de la base aérienne de Coxyde a également survolé la zone, et l’avion de surveillance de l’IRSBN (UGMM, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique) a été appelé à examiner les zones maritimes le long de la côte belge pour détecter toute autre pollution éventuelle. L’avion et l’hélicoptère ont pris des images des taches et des traînées orangeâtres, longues de plusieurs kilomètres.

Floraison de Noctiluca sur le banc de sable de Buitenratel, 15 août 2020, documenté depuis l’hélicoptère NH90 (© Geronimo/Rodrigo Vissers)

Toutes les unités maritimes et aériennes concernées sont arrivées à la même conclusion : il s’agissait probablement d’une grande prolifération ‘d’algues naturelle, mais d’une grande envergure. L’échantillon de la police maritime a été emmené au labo biologique de l’IRSNB à Ostende où il a pu être rapidement confirmé qu’il s’agissait bien d’une floraison de Noctiluca.

Vidéo: 2020_08_15 Noctiluca Buitenratel (c) Geronimo_Rodrigo Vissers NL

Éclat de la mer

Le dinoflagellé Noctiluca scintillans ou éclat de la mer est une micro-algue unicellulaire relativement grande (0,5 à 1 mm si visible à l’œil nu) que l’on trouve dans la plupart des mers du monde et qui appartient au groupe biologique des planctons. Il ressemble à un granulé gélatineux avec une queue (flagelle), qui attrape la nourriture. En forte concentration – on parle de floraison – le Noctiluca forme des taches rouge-orange très visibles qui peuvent apparaître au printemps et en été.  En cas de turbulences, l’éclat de la mer émet une lumière bleutée qui produit des effets féeriques dans l’obscurité (en éclairant la mer). Cette bioluminescence est causée par la luciférine, un pigment, et la luciférase, une enzyme, lorsqu’elles entrent en contact avec l’oxygène.

Échantillons de la floraison de Noctiluca scintillans sur le banc de sable de Buitenratel, 15 août 2020, échantillon prélevé par la police maritime (© IRSNB/Francis Kerckhof).
Image au microscope de cellules de Noctiluca scintillans provenant de la floraison sur le banc de sable de Buitenratel, 15 août 2020, échantillon prélevé par la police maritime (© IRSNB/Francis Kerckhof).

Conditions actuelles

Les fortes concentrations d’éclat de la mer qui ont été observées le 15 août sont probablement dues à la chaleur et l’absence de vent et de vagues de ces derniers jours. Le Noctiluca échantillonné était déjà partiellement en décomposition, un processus dans lequel de l’oxygène est consommé et de l’ammoniac est libéré. Bien qu’il s’agisse essentiellement d’un organisme inoffensif, l’extinction massive et la décomposition peuvent donc entraîner localement un manque d’oxygène. À des températures plus élevées, l’oxygène se dissout moins dans l’eau, et l’absence de vent et de vagues fortes entraine également une réduction d’oxygène supplémentaire dans l’eau. Le manque d’oxygène qui en résulte s peut entraîner la mort de poissons et d’autres organismes aquatiques, bien que dans des circonstances normales, cela soit très peu probable en pleine mer.

Des simulations de modélisation par l’IRSNB, prenant en compte les courants, les conditions météorologiques et les propriétés physiques des taches flottantes de Noctiluca, illustrent que les restes de cette masse pourraient potentiellement s’échouer sur les plages belges au cours de la semaine prochaine.

Au cours des dernières décennies, la communauté des dinoflagellés dans la partie belge de la mer du Nord a connu une augmentation relative. Cette augmentation pourrait être liée au réchauffement de l’eau de mer (+ 1,6°C au cours des trente dernières années). Le Noctiluca scintillans peut également afficher une tendance à la hausse. En outre, on peut également s’attendre à une floraison d’autres organismes planctoniques unicellulaires, y compris certaines espèces potentiellement dangereuses.

Floraison de Noctiluca sur le banc de sable de Buitenratel, 15 août 2020, documenté depuis l’avion de surveillance de l’IRSNB (© IRSNB/UGMM)
Floraison de Noctiluca sur le banc de sable de Buitenratel, 15 août 2020, documenté depuis l’avion de surveillance de l’IRSNB (© IRSNB/UGMM)

Le Think Tank North Sea présente deux nouveaux rapports de ses groupes de travail et trois nouveaux thèmes prometteurs !

Durant les derniers mois, le Think Tank North Sea a continué à agir dans l’ombre. Les rapports des groupes de travail « Travailler avec la Nature » et « Vivre avec le changement climatique » ont été finalisés et trois nouvelles propositions de thèmes (Impact de l’alimentation d’origine marine, Croissance bleue durable d’un point de vue environnemental, Démantèlement) ont été sélectionnées pour le processus d’élaboration de la prochaine vision. Vous pouvez déterminer le thème qui sera sélectionné pour la prochaine trajectoire de développement en votant pour le thème de votre choix jusqu’à/au 15 septembre 2020 compris. Vous vous demandez à ce à quoi cela peut mener ? Assurez-vous de jeter un œil aux tout nouveaux rapports de nos groupes de travail !

Cette année en mars, le Think Tank North Sea a lancé un nouvel appel à thèmes que le Think Tank peut aborder dans le processus de développement d’une nouvelle vision (voir aussi le communiqué du 4 mars). Cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et vous nous avez soumis des dizaines de propositions provenant d’horizons et d’intérêts très divers. Nous vous en remercions sincèrement ! Cela montre encore une fois que l’initiative Think Tank North Sea et son effet inductif stimulant perpétue et justifie sa place dans le paysage, et que le puits d’idées est loin d’être tari.

Après une évaluation approfondie dans les dernières semaines des propositions soumises, le comité directeur du TTNS met désormais en avant trois thèmes pour lesquels il croit en la forte valeur ajoutée de lancer un processus de développement d’une perspective. Les trois thèmes sont (consultez les descriptions des thèmes dans les documents au bas de ce message)

C’est à vous de décider sur base de quel thème se construira finalement une perspective d’avenir (2050). Vous pouvez voter pour le thème pour lequel vous souhaitez vous engager à façonner cette perspective via ce lien. Après ce vote, un groupe de travail sera mis en place autour de la proposition élue.

Vous vous intéressez au fonctionnement d’un groupe de travail ou vous vous demandez à quoi cette coopération peut mener ? Découvrez les nouveaux rapports des groupes de travail des précédents cycles thématiques :

Travailler avec la nature : une vision des opportunités prometteuses pour le développement futur et le déploiement des services des écosystèmes marins au bénéfice de la société et de l’économie bleue.

Vivre avec le changement climatique : une vision de la manière dont la société de la zone côtière peut gérer le changement climatique à l’avenir et l’élévation du niveau de la mer, à partir des préoccupations principales et de mesures concrètes.

Si vous souhaitez rester informé à propos du Think Tank North Sea, abonnez-vous dès maintenant à notre mailing list. Pour de plus amples informations : info@thinktanknorthsea.be

Une rare baleine à bec échouée vivante à Nieuport, mort le lendemain à Wenduine.

Le jeudi 6 août, un Mesoplodon de Sowerby (une espèce de baleine à bec) a eu des ennuis près du barrage est du port de Nieuport. Avec quelques difficultés, le malheureux animal a pu être escorté jusqu’au large, mais les chances de survie ont été estimées faibles. Dans la soirée du vendredi 7 août, il s’est avéré que le mammifère marin était bien mort, il a été rejeté sur la plage de Wenduine. Ce n’est que le septième cas connu de cet espèce en Belgique, mais ce sera le deuxième en 2020. Par le biais d’une autopsie, on tentera de déterminer la cause de la mort de l’animal.

Mesoplodon de Sowerby sur la plage de Wenduine, le 7 août 2020 (© Stijn The Chickenman).

Nieuport, 6 août 2020

© Luc David

Le jeudi 6 août, peu après midi, un mammifère marin échoué a été aperçu près du barrage est du port de Nieuport. Comme d’habitude, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) et les services d’urgence locaux ont été informés et les procédures d’échouage des mammifères marins ont été lancées. L’animal a d’abord été signalé comme un marsouin, mais entre-temps il est apparu clairement qu’il s’agissait d’une espèce plus grande et qu’on le soupçonnait d’être un grand dauphin. En raison de l’urgence – un mammifère marin vivant en difficulté dans les eaux peu profondes – les sauveteurs, la police et les passants ont décidé de faire une tentative de sauvetage immédiate et de tenter d’escorter l’animal vers des eaux plus profondes. Cette tâche ne s’est pas avérée évidente, et l’animal désorienté a nagé serré entre les pierres le long de la palissade. Des bords de pierre tranchants et des bernacles y ont causé des blessures chirurgicales, qui ont cependant donné lieu à des scènes sanglantes. La tentative suivante de faire choisir à l’animal l’eau libre a réussi, vers 13h30 il a disparu du radar et n’a plus été revu de l’après-midi.

© Luc David

Ce n’est qu’après l’événement que les spécialistes ont été confrontés aux images, et il est apparu clairement que nous avions affaire à une sorte de baleine à bec (probablement un Mesoplodon de Sowerby, voir vidéo © Luc David). Un type de petite baleine considéré comme peu susceptible de survivre dans les eaux peu profondes de la mer du Nord… Néanmoins, l’escorter en mer et espérer le meilleur était le seul scénario impliquant une faible chance de survie.

 

 

Wenduine, 7 août 2020

Malheureusement, ce que l’on craignait est vite devenu réalité : le lendemain, la baleine à bec s’est échoué mort vers 20h30 sur la plage de Wenduine. La détermination comme étant un Mesoplodon de Sowerby a pu être confirmée, et il s’est avéré que c’était une jeune femelle d’une longueur de 3,59 m et d’un poids de 510 kg. La carcasse a été retirée de la plage le soir même et transférée dans le local technique des pompiers locaux. Au petit matin du samedi 8 août, elle a été transférée à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Gand, où une autopsie aura lieu le même jour.

© IRSNB/Kelle Moreau

Enquête sur la cause du décès

Étant donné que les Mesoplodons de Sowerby sont des animaux qui cherchent leur nourriture (principalement des céphalopodes) en haute mer (eaux atlantiques), et qu’ils n’ont donc en principe pas leur place dans les eaux peu profondes du sud de la mer du Nord, il est probable qu’il faille y chercher la cause de leur mort : un animal perdu et désorienté qui s’est retrouvé au mauvais endroit, où il n’a ni nourriture ni chances de survie. C’est le cas des Mesoplodons de Sowerby qui ont été identifiés précédemment en Belgique. Les blessures supplémentaires subies à Nieuport ne devraient pas être la cause directe de la mort, mais elles pourraient avoir contribué à affaiblir davantage l’animal. Pour le moment, cependant, il s’agit d’une spéculation, et les résultats de l’autopsie doivent être attendus. Le rôle d’une corde qui s’est avérée être enroulée autour de la base de la queue lors de l’échouage à Wenduine sera également arrêté.

Baleines à bec belges

Pour autant que nous sachions, il ne s’agit que du 7ème cas documenté de Mesoplodon de Sowerby en Belgique. Fait remarquable, c’est déjà le deuxième cas en 2020, car le 15 janvier de cette année, une jeune femme a été rejetée à terre à Ostende. Pour les cas les plus anciens, nous devons remonter à 1972, 1969, 1954, 1933 et 1835. De plus amples informations sur les cas belges, sur l’échouage de janvier 2020 et sur les baleines à bec en général peuvent être consultées dans l’article sur l’échouage de janvier 2020.

Réservez la date : Unir ses forces lors du premier « Atelier EU4Ocean – Concevoir des actions d’éducation à l’océan en Europe »

Les 24-25 septembre 2020, le premier atelier EU4Ocean – concevoir des actions d’éducation à l’océan en Europe sera organisé par la coalition EU4Ocean, une nouvelle initiative de la Commission Européenne pour la connaissance de l’océan.

A la suite de l’annonce officielle par le Chargé de l’Environnement, des Océans et de la Pêche Virginijus Sinkevičius pendant le premier sommet international virtuel de connaissance de l’océan (le 8 juin 2020, journée mondiale de l’océan), les membres fondateurs de la plateforme EU4Ocean ont récemment commencé leur travail : 76 organisations (dont l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique) et initiatives désireuses de créer des liens, de collaborer, et de mobiliser leurs efforts pour la connaissance de l’océan. Les membres se sont réunis en ligne afin de faire connaissance, et ont partagé des idées d’actions collectives sur trois thèmes prioritaires : Climat et Océan, Nourriture de l’Océan, et Océan Propre et Sain.

Au même moment, le forum Youth4Ocean rassemble ses membres fondateurs, un groupe de jeunes entre 16 et 30 ans, passionnés par l’océan. Les membres fondateurs viennent de se rencontrer virtuellement pour unir leurs forces afin de soutenir les changements de mentalité et de pratiques à travers l’Europe, qui contribueront à un océan en bonne santé et durable.

Cet été, le Réseau d’Ecoles Bleues Européennes est mis en place pour apporter l’océan dans les salles de classe – et les élèves dans l’océan ! Les enseignants, les directeurs d’école, les éducateurs marins et les élèves recevront un manuel pour les aider à relever le défi « Trouver le bleu ». Les élèves créeront et mettront en œuvre des projets éducatifs pratiques de résolution de problèmes axés sur l’action et portant sur les questions et les défis liés à l’océan. Les projets réussis permettront à leur école d’obtenir la certification d’Ecole Bleue Européenne.

Une communauté diverse engagée dans la connaissance de l’océan grandit en Europe

Le 24 septembre, une série d’ateliers en ligne interactifs et participatifs serviront de plateforme aux membres fondateurs et aux acteurs-clé pour présenter l’ambition, l’organisation, le processus et les outils mis en place afin de soutenir l’action collective pour chacune des trois communautés de la coalition EU4Ocean.

Les ateliers en ligne prévus le 24 septembre incluent :

  • La coalition EU4Ocean : quoi, pourquoi, comment ? (matin)

Ce webinaire reflétera l’orientation et l’interconnexion des trois communautés de la coalition EU4Ocean : la plate-forme EU4Ocean, le forum Youth4Ocean et le Réseau d’Ecoles Bleues Européennes. Les vainqueurs du concours #YoungOceanWaves seront annoncés au cours de cet atelier en ligne.

  • S’engager dans la plateforme EU4Ocean (matin)

Ce webinaire portera sur la nécessité d’un changement collectif de la compréhension, des valeurs et des actions, ainsi que sur l’importance croissante de la communication et du renforcement des capacités pour des efforts conjoints efficaces. Il présentera les premiers travaux opérationnels de la plate-forme EU4Ocean.

  • Mobiliser la jeunesse : le forum Youth4Ocean (après-midi)

La jeunesse est un moteur de changement. Le webinaire ouvrira la voie au fonctionnement du Forum et favorisera les collaborations entre jeunes enthousiastes.

  • Le Réseau d’Ecoles Bleues Européennes

Les enfants instruits sur l’océan seront des adultes responsables. Dans ce webinaire, des écoles et des professeurs partageront leurs expériences de l’éducation à l’océan, et identifieront les facteurs et les prérequis de la réussite, et les secteurs-clé du travail à venir. Le manuel pour les Ecoles Bleues Européennes et le processus de certification seront présentés.

Le 25 septembre sera consacré à la création d’une dynamique d’actions collectives, en mobilisant les représentants des trois communautés à l’échelle de l’UE et des bassins maritimes régionaux de la Baltique, de la mer du Nord, de l’Atlantique, de la Méditerranée et de la mer Noire, qui expriment la diversité, la richesse culturelle et le partage des connaissances de l’UE.

Les ateliers en ligne prévus le 25 septembre incluent :

  • Construire des initiatives collectives d’éducation à l’océan à l’échelle des bassins maritimes (matin)

Cinq ateliers en ligne parallèles seront co-organisés pour étudier les défis spécifiques de la connaissance des océans et de la mer dans les bassins maritimes européens. Les participants seront encouragés à partager leur savoir-faire et à identifier les possibilités d’actions collectives.

  • Ouvrir la voie aux initiatives collectives pour relever les principaux défis marins (après-midi)

Cet atelier qui combinera des sessions plénières et des sessions de groupes parallèles vise à jeter les bases d’initiatives collectives d’éducation à l’océan sur les thèmes Climat et Océan, Nourriture de l’Océan, et Océan Propre et Sain.

Réservez la date des 24-25 septembre et prenez part au premier atelier EU4Ocean – Concevoir des actions d’éducation à l’océan en Europe !

Apportez vos idées, laissez-vous inspirer, et agissez pour l’océan.

Les inscriptions pour l’événement ouvriront bientôt. Gardez l’œil ouvert !

Lancement du nouveau service pour la couleur de l’océan en haute résolution de Copernicus Marin

Un nouveau consortium a été sélectionné pour fournir des résultats en haute résolution sur la couleur de l’océan, dérivés du Sentinel 2 dans le portfolio de Copernicus Marin. De tels résultats seront distribués de façon opérationnelle d’ici début 2021. Ces nouveaux résultats soutiendront la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), la directive-cadre sur l’eau (DCE), et la Planification de l’Espace Maritime (PEM), ainsi que de nombreuses applications en aval.

A gauche : résultat du service Marin de Copernicus sur le total des particules en suspension (Total Suspended Matter, TSM) couvrant l’estuaire de l’Elbe (22.04.2020, résolution 1km). A droite : résultat TSM du nouveau Sentinel-2 couvrant la même zone (22.04.2020 ; résolution 100 m) (disponible début 2021 dans le catalogue Copernicus Marin).

Il est important d’intégrer des résultats de la couleur de l’océan en haute résolution pour soutenir les communautés côtières, car de telles données sont considérées comme un élément clé d’une gestion efficace des ressources côtières. De tels résultats sur la couleur de l’océan haute résolution (<300m) ne font pas encore partie du portfolio de Copernicus Marin. Afin de compléter les résultats existants de couleur de l’océan en basse résolution (>300m) avec ceux en haute résolution, Mercator Ocean a publié en avril dernier un appel d’offres pour mettre en œuvre et exploiter un service fournissant des résultats de niveau 3 et 4 pour les mers régionales européennes fondé sur l’utilisation des données Sentinel-2 (voir plus ici).

Plusieurs propositions ont été reçues, analysées et évaluées ; le consortium rassemblant Brockmann Consult GmbH (Allemagne), l’équipe REMSEM de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), et VITO (Belgique) a remporté l’appel d’offres. Le lancement de ces nouvelles activités a eu lieu le 9 juillet.

Le consortium sélectionné s’appuie sur l’expérience acquise au cours des nombreuses années passées à développer des services haute résolution pour des projets de recherche et développement (tels que HIGHROC, DCS4COP, Multisync, ou CyanoAlert), pour des services Copernicus (Copernicus Terre et Climat), et en tant que prestataire de services en aval.

La nouvelle unité de production sur la couleur de l’océan à haute résolution (HR-OC), qui complète le centre thématique existant sur la couleur de l’océan à basse résolution, assurera la production de jeux de données Sentinel-2 sur la turbidité totale des matières en suspension et la chlorophylle-a, pour les six mers régionales d’Europe (mer Méditerranée, mer Noire, mer Baltique, plateaux continentaux du nord-ouest de l’Europe, mers Ibérique-Biscaye-Irlande et océan Arctique) sur la bande côtière jusqu’à 20 km du rivage. L’image montre un exemple des résultats du nouveau Sentinel-2 comparé à un résultat déjà disponible du service Marin de Copernicus.

Ces nouveaux résultats soutiendront des directives européennes telles que la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM), la directive-cadre sur l’eau (DCE), et la Planification de l’Espace Maritime (PEM), ainsi que de nombreuses applications en aval, dont des opérations en mer, le génie côtier, la surveillance des habitats, l’aquaculture, la surveillance de la prolifération d’algues toxiques, l’adaptation au changement climatique et la limitation de ce dernier. Ces résultats de haute résolution répondront aux besoins de nos communautés d’utilisateurs environnementaux, sociétaux et économiques, pour des secteurs du marché tels que « Santé des océans », « Politiques, gouvernance des océans et atténuation » et « Services côtiers ».

Source: https://marine.copernicus.eu/successful-kick-off-new-copernicus-marine-high-resolution-ocean-color-service/

La nécessité d’une politique pour la santé océanique et humaine

Le 28 mai 2020, le European Marine Board (EMB) a publié son rapport de politique N°8 sur « La nécessité d’une politique pour la santé océanique et humaine », coproduit avec le projet SOPHIE (Seas, Oceans and Public Health in Europe) financé par l’UE.

La santé des humains et de l’océan sont liés inextricablement. Les humains tirent profit des océans et de leurs services écosystémiques, dont la nourriture et l’énergie, mais leur santé peut aussi être menacée par certains aspects tels que les tempêtes et la pollution. A son tour, la santé de l’océan peut être considérablement affectée par l’activité humaine, et un équilibre doit donc être recherché pour préserver la santé des deux. Toutefois, à l’heure actuelle, il n’existe aucune politique au niveau national ou européen qui traite explicitement des océans et de la santé humaine.

Les activités humaines qui affectent l’océan affectent à leur tour la santé humaine. Ces impacts peuvent être bénéfiques, tels que la nourriture, l’énergie renouvelable, les loisirs, et la recherche biomédicale, mais peuvent aussi être négatifs, tels que ceux associés aux inondations, tempêtes, et à la pollution. (Jacob Bentley, bentleyillustration@gmail.com)

Le rapport de politique sur la nécessité d’une politique pour la santé océanique et humaine résume les défis politiques à relever pour tenter de traiter ensemble la question de la santé des océans et de la santé humaine, ainsi que la coopération et la recherche nécessaires pour permettre de relever ces défis. Il propose des moyens d’adapter le cadre réglementaire existant pour y intégrer les océans et la santé humaine. Il fournit également des recommandations concernant les données et les indicateurs, le suivi, le financement et la formation.

Recommandations

Le rapport de politique s’appuie sur les recommandations mises en lumière lors de la formation proposée par le projet SOPHIE,  et plus particulièrement celles présentées dans deux résultats du projet : l’agenda stratégique de recherche sur les océans et la santé humaine en Europe, et le rapport de politique, qui examine comment les stratégies et les outils réglementaires liés à la politique maritime intégrée de l’UE se rapportent à la santé océanique et humaine.

Les recommandations générales pour l’océan et la santé humaine sont :

  • Pour promouvoir le développement d’une approche « Santé (et environnement) dans toutes les politiques », la communauté de la recherche doit défendre cette approche et identifier les lacunes actuelles, en tenant compte de l’équité et de l’égalité, en utilisant les mécanismes nationaux et européens de conseil scientifique et d’examen des politiques ;
  • Pour lier les politiques de santé humaine et de santé des océans, les décideurs politiques européens doivent explorer les possibilités de recadrer, d’adapter ou de réinterpréter les politiques marines existantes afin d’y intégrer la santé océanique et humaine ;
  • Pour intégrer le « marin » dans l’étude et la pratique de l’environnement et de la santé, la communauté de la santé océanique et humaine doit sensibiliser, construire la communauté, former les parties intéressées et collaborer avec elles ;
  • Pour concevoir et mettre en œuvre des indicateurs dédiés à la santé océanique et humaine, les chercheurs dans ce domaine et les parties intéressées doivent créer des indicateurs, des approches de surveillance et des outils de gestion appropriés dans le cadre de projets et d’initiatives de collaboration à toutes les échelles pertinentes ;
  • Pour soutenir une gestion fondée sur des données probantes dans le contexte de la santé océanique et humaine, la communauté des chercheurs doit développer des flux de données spécifiques en identifiant les domaines de partage, de gestion et de besoins d’harmonisation dans les cadres de données existants ;
  • Pour construire une architecture intégrée pour des données de santé et d’environnement en Europe, les secteurs de gestion des données terrestres et marines, et des données de santé devraient collaborer pour partager les meilleurs pratiques et enseignements tirés, en s’appuyant sur des activités pertinentes en cours au niveau européen telles que l’initiative European Open Science Cloud ;
  • Pour mieux comprendre les avantages de la surveillance pour les politiques couvrant à la fois la santé des océans et la santé humaine, la communauté, en collaboration avec des économistes et des spécialistes des sciences sociales, doit effectuer des analyses coûts-bénéfices pour justifier les compromis ;
  • Pour protéger à la fois la santé des océans et la santé humaine, la communauté doit aider les décideurs politiques à effectuer des évaluations systématiques pour assurer un retour sur les données et les indicateurs. Pour assurer la cohérence dans toute l’Europe, il pourrait être nécessaire de coordonner cette action au niveau européen ; et
  • Pour accroître le soutien à la recherche sur la santé océanique et humaine, et aux programmes et de coopération sectorielle et régionale, les financeurs de la recherche devraient reconnaître l’importance de la santé océanique et humaine, et financer des recherches collaboratives et transdisciplinaires conçues conjointement par toutes les parties prenantes.
  • Recommandations pour la santé océanique et humaine (Jacob Bentley, bentleyillustration@gmail.com)

Le Rapport de politique peut être téléchargé ici . Une série de dessins a également été créée spécialement pour cette publication par Jacob Bentley. Vous pouvez télécharger l’ensemble des images ici. Une vidéo, créée par Seascape Belgium dans le cadre du projet Seas, Oceans and Public Health in Europe (SOPHIE), souligne la nécessité de mener davantage de recherches dans le domaine des océans et de la santé humaine afin de mieux comprendre les interactions que nous avons avec nos côtes, nos mers et nos océans, et la manière dont ces interactions ont un impact sur notre santé et celle de l’environnement marin. Il appelle également une communauté croissante de diverses parties prenantes à se réunir pour faire progresser la question des océans et de la santé humaine en Europe.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Paula Kellett, Responsable scientifique, European Marine Board, e-mail : pkellett@marineboard.eu.

L’European Marine Board (EMB) est un groupe de réflexion européen de premier plan en matière de politique scientifique marine. L’EMB est un réseau qui compte plus de 10 000 membres, scientifiques et techniciens marins, issus des principaux instituts océanographiques et marins nationaux, des agences de financement de la recherche et des réseaux nationaux d’universités de toute l’Europe. L’EMB offre à ses organisations membres une plateforme pour développer des priorités communes, faire progresser la recherche marine et combler le fossé entre la science et la politique afin de relever les défis et les opportunités futures dans le domaine des sciences marines. L’État fédéral belge est représenté au sein de l’EMB par la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO) et dans le panel de communication de l’EMB par l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique.

Surfez sur la vague et participez au concours Vidéo et Photo #YoungOceanWaves

Dingue de l’océan ? La coalition #EU4Ocean lance le concours #YoungOceanWaves : Ce que l’océan représente pour moi. Nous cherchons des photos & vidéos cool qui montrent votre connexion avec l’océan !

Le concours #YoungOceanWaves, promu par la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG MARE) encourage chacun – et particulièrement les jeunes – à montrer ce que l’océan représente pour eux : des couleurs magnifiques et des créatures vivantes ? De l’amusement ? Du sport ? Des aventures, folles ou tranquilles ? De la nourriture délicieuse, du travail ?

Participez au concours #YoungOceanWaves et montrez votre connexion avec l’océan !

Comment ça marche ?

Le concours se déroule du 14 Juillet au 18 août 2020 à minuit

Pour participer à la compétition, suivez simplement ces étapes :

  • Partagez une photo ou une vidéo de 30 secondes (maximum) sur votre compte Instagram public, montrant ce que l’océan représente pour vous.
  • Utilisez le hashtag #YoungOceanWaves dans votre publication.
  • Vous pouvez aussi ajouter #EU4Ocean et #Youth4Ocean dans votre publication.
  • Soyez créatif.ve ! Si vous faites une vidéo, n’hésitez à vous exprimer comme vous le souhaitez : choisissez un sujet… ou soyez le sujet ! Bougez, dansez, chantez, jouez de la musique, peignez, faites des collages, construisez quelque chose, récitez un poème, faites une performance. Autrement, si vous postez une photo, n’hésitez pas à utiliser des filtres, effets, collages, etc.

Les vainqueurs seront choisis par un Jury qui fera gagner des prix extraordinaires !

Consultez les règles de participation ci-dessous.

Critères d’éligibilité

  • Vous devez avoir au moins 18 ans et avoir un compte Instagram public pour participer à la compétition.
  • Vous ne pouvez participer qu’en tant que particulier.
  • Quand vous partagez votre photo ou vidéo, l’utilisation du hashtag #YoungOceanWaves est obligatoire pour participer à la compétition.
  • N’importe quelle langue peut être utilisée dans la vidéo. Les vidéos qui ne sont pas publiées en anglais doivent être accompagnées de sous-titres pour garantir une large compréhension. Les photos qui incluent des textes non-anglais doivent aussi être accompagnées d’une traduction en anglais.
  • Seule une participation par personne est autorisée. Les participations multiples ne seront pas prises en compte.
  • Les publications en story Instagram ne sont PAS autorisées.
  • Les republications d’anciennes publications seront prises en compte à condition qu’elles soient publiées entre le 14 juillet et le 18 août 2020. Les publications plus anciennes auxquelles le hashtag a simplement été ajouté en description ne seront pas évaluées.
  • Les participations ne doivent pas enfreindre les droits de propriété intellectuelle d’un tiers ou les droits à l’image (voir les conditions générales ci-dessous).

Spécifications du concours

  1. La vidéo ne doit pas dépasser 30 secondes de long. Toute participation d’une durée supérieure ne sera pas prise en compte. Aucune précision n’a été donnée quant aux photos.
  2. La vidéo peut être de n’importe quel format (animation, documentaire, vidéoclip, infographie dynamique, etc.) et vous pouvez choisir parmi différentes possibilités (une vidéo sans dialogue, une vidéo utilisant des expressions verbales simples, une vidéo utilisant un dialogue multilingue ; une vidéo avec voix off, un film sous-titré, etc.). La même règle s’applique aux photos (avec texte, sans texte, etc.).
  3. N’importe quelle langue peut être utilisée dans la vidéo. Les participations vidéo en langue non anglaise doivent être accompagnées d’une traduction en anglais.
  4. La vidéo ne peut comporter aucun contenu, propos ou image inappropriés (pas de violence, de commentaires racistes, d’attaques pornographiques ou personnelles contre des personnes ou des organisations, etc.). L’équipe de la DG MARE et le jury se réservent le droit de ne pas tenir compte des participations vidéo que nous jugeons inappropriées, illicites ou répréhensibles.
  5. Droits d’auteur : Les vidéos/photos réalisées pour le concours doivent être des œuvres originales et ne doivent pas enfreindre les droits de propriété intellectuelle de tiers tels que les droits d’auteur, les droits connexes, les marques commerciales ou tout droit à la vie privée et à l’image. N’utilisez pas d’images de particuliers sans leur consentement. Aucun enfant ne doit être reconnaissable sur la photo. Plusieurs sites proposent de la musique gratuite pour votre vidéo et vous devez utiliser quelque chose qui n’est pas protégé par des droits d’auteur (Musiques et effets sonores gratuits sur Youtube pour votre vidéo). De nombreux sites Internet proposent des enregistrements gratuits et peu coûteux que vous pouvez utiliser pour votre vidéo (pexels.com ; www.pixabay.com).
  6. Si votre vidéo est sélectionnée pour des prix, il vous sera demandé de remplir un formulaire en ligne afin de a) donner la permission d’afficher votre nom, contribution, biographie et photo sur le site du Forum Maritime et sur d’autres chaînes internet de la Commission Européenne, ainsi que sur les chaînes internet des partenaires du projet qui gèrent le concours, et b) confirmer que votre travail n’enfreint pas les règles de propriété intellectuelle d’un tiers ou les droits à l’image. Un formulaire non rempli entraînera la disqualification du concours.
  7. En participant au concours, vous consentez à ce que la Commission Européenne utilise vos photos/vidéos à ses propres fins de publicité et de communication.
  8. L’organisateur se réserve le droit de changer ou de remplacer les prix de la compétition et/ou de modifier les réglementations du concours si nécessaire, sans préavis.

Conditions générales.

Vous trouverez les Conditions générales détaillées ICI. Veuillez les lire attentivement.

Critères de sélection

Les photos et vidéos seront jugées par plusieurs jurys selon les critères suivants :

  • Le contenu du message (accent sur votre connexion avec l’océan)
  • Créativité et originalité : soyez original.e, innovant.e, inspirant.e, intéressant.e, fin.e
  • Intérêt et qualité de la vidéo : variété des plans, angles de caméra, effets sonores, zoom adéquat, lumière, localisation, séquence des plans, qualité du son et de l’image
  • Usage de la langue : attention à la grammaire, à l’orthographe, et à une formulation claire des messages. N’importe quelle langue est autorisée tant que des sous-titres en anglais sont intégrés à la vidéo ou qu’un texte en anglais est inclus avec la photo.

Calendrier

  • 14 juillet – 18 août : phase de participation au concours
  • 19-20 août : 1e pré-sélection
  • 24-27 août : 2e pré-sélection par un jury interne
  • 01-03 septembre : sélection des vainqueurs par le jury final
  • 07-10 septembre : les vainqueurs sont contactés et les participations recueillies
  • Autour du 15 septembre : Les vainqueurs reçoivent des informations
  • 24 septembre : Remise des prix aux vainqueurs et projection des vidéos/photos pendant la visioconférence de la coalition EU4Ocean

Sélection et Jury

  • 1ère sélection : Une première sélection des candidatures sera effectuée par l’équipe interne du projet EU4Ocean. Cette sélection disqualifie les candidatures qui ne répondent pas aux critères d’éligibilité et de sélection minimum.
  • 2ème sélection : Une présélection des 20 meilleures photos et vidéos sera effectuée par un jury interne composé de membres du projet EU4Ocean
  • Sélection finale : 3 gagnants et 7 finalistes seront sélectionnés par un jury de haut niveau (description des membres du jury)

Récompenses

Les vidéos/photos gagnantes seront présentées sur le site web du Forum Youth4Ocean, récompensées lors de l’événement virtuel qui aura lieu les 24 et 25 septembre et recevront un certificat.

1er prix : Une caméra GoPro

2ème prix : Un abonnement en ligne d’un an à National Geographic

3ème prix : ‘Goodie bag’ de l’aquarium Nausicaā Centre National de la Mer

De la 4e à la 10e place : Les participant.e.s gagneront un bon d’une valeur de 20 euros

Contacts

Communication : Vérifiez régulièrement votre messagerie Instagram. Si vous gagnez, nous vous contacterons par message privé. (NB : si une personne que vous ne suivez pas vous envoie un message, ce message apparaîtra dans votre boîte de réception comme une demande. Pour accepter ou rejeter le message, balayez vers la gauche (iOS) ou touchez et maintenez (Android) le message.)

Vous pouvez toujours nous poser vos questions : youngoceanwaves@ecologic.eu

Envoyez un message ou ajoutez un commentaire

*EU4Ocean est un projet financé par la Commission Européenne et exécuté par un consortium de 12 partenaires dans toute l’Europe, dont : ACTeon (coordinateur, France), Seascape Belgium (Secretariat du European Marine Observation and Data Network et de l’Atlas européen des mers, Belgique), le European Marine Board (EMB, Belgique), Nausicaá- Centre national de la mer (France), le Réseau Océan Mondial (ROM, France), Ciência Viva (Portugal), la European Marine Science Educators Association (EMSEA, Belgique),l’Ecologic Institute (Allemagne), le Centre européen pour l’Information sur la Science et la Technologie marine (EurOcean, Portugal), le Secrétariat du réseau SUBMARINER  (S.Pro, Allemagne), MARE Nostrum (Roumanie), le European Schoolnet (Belgique), et Farah Obaidullah (défenseuse indépendante de l’océan & fondatrice de Women4Oceans, Pays-Bas).

L’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique est un membre fondateur de la plateforme EU4Ocean, l’une des trois composantes-clé de la coalition EU4Ocean.

Concilier population et biodiversité dans le bassin du lac Manyara, Tanzanie

Le bassin du lac Manyara est un haut lieu de la biodiversité, important également dans le contexte de l’approvisionnement alimentaire local et du tourisme. Les différentes parties (utilisateurs locaux, protecteurs de la nature, politiciens) ont des intérêts variés qui mènent à des menaces pesant sur l’écosystème, ainsi qu’à des questions sociales liées à l’utilisation des terres et de l’eau. L’étude multipartite menée par Luc Janssens de Bisthoven (CEBioS, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique) s’est concentrée sur les problèmes de gestion, dans le cadre du programme MAB (Man and Biosphere) de l’UNESCO visant à mettre en place un développement durable dans certaines zones sensibles. L’analyse a identifié les axes prioritaires suivants : utilisation et distribution de l’eau, participation des parties et gouvernance, afin d’évoluer vers une gestion appartenant à toutes les parties concernées et ayant un impact positif sur le développement durable du bassin du lac Manyara.

Atelier sur le Lac Manyara avec toutes les parties concernées © IRSNB/CEBioS

Le lac Manyara est un lac salé et peu profond d’une surface variable (maximum 480 km2) au cœur d’une réserve de Biosphère de l’Unesco dans la vallée du Grand Rift, au Nord de la Tanzanie. Il est situé dans un bassin sans débouché naturel, alimenté par 9 rivières. Le parc national du lac Manyara est une zone critique de biodiversité bien connu. Il abrite plus de 390 espèces d’oiseaux et est donc classé comme Zone Importante à la protection des oiseaux. Plus de 200 espèces de mammifères coexistent dans le parc, et une grande variété d’espèces de poissons menacées parcourent ses eaux.

L’observation de la diversité de la nature peut aussi être combinée avec des visites aux iconiques communautés pastorales Massaï. Il n’est donc pas surprenant que le Parc National du lac Manyara fasse partie du fameux « circuit safari du Nord » qui attire de nombreux touristes chaque année, contribuant au développement économique de la région.

Martin-pêcheur huppé, Parc national du lac Manyara © IRSNB/CEBioS

Le défi de gestion Manyara

Toutefois, la gestion de ce lac s’est révélée être un défi puisqu’il est un épicentre d’activité humaine, avec environ 18 000 habitants (recensement de 2015) autour du lac qui en dépendent. Le lac en lui-même est utilisé pour la pêche, le Nord et la vallée du rift au Sud du lac sont caractérisés par l’agriculture d’irrigation, les hautes terres sur tout le bassin versant sont principalement utilisées par diverses ethnies pour de l’agriculture fluviale et la savane, plus sèche, est utilisée par les pasteurs (principalement Massaï) pour le pâturage des bestiaux. Si le lac Manyara est donc crucial pour la région, il a été démontré qu’il souffrait de problèmes de nature à la fois social, économique et environnementale tels que la baisse du niveau de l’eau, l’érosion, et les conflits d’utilisation de l’eau et des terres.

Les problèmes identifiés affectent la biodiversité (p.e. mortalité massive des flamants et d’autres espèces qui dépendent du lac) ainsi que la situation social et économique. Cela crée un cercle vicieux dans lequel les conflits liés à l’eau augmentent entre les groupes humains ainsi qu’entre humains et faune, et les revenus du tourisme sont également réduits. Ceci, à son tour, influence la perception qu’ont les gens des actions de conservation.

Brainstorming lors d’un atelier sur le Lac Manyara avec toutes les parties concernées © IRSNB/CEBioS

Identification des problèmes et de solutions

Pour les scientifiques et les gestionnaires, le défi consiste à combiner les besoins de la population et la nécessité de protéger la biodiversité. La recherche menée pour identifier des actions-clé pour le développement du bassin du la Manyara propose une approche unique, plurielle et multifocale. Elle est le résultat de deux ateliers participatifs qui ont eu lieu en décembre 2015 et 2016 et ont réuni 40 participants et 13 structures de plusieurs disciplines scientifiques, des ONG et des acteurs locaux. Ensemble, les participants ont identifié 12 problèmes sur lesquels se pencher : les facteurs démographiques, l’envasement, l’érosion, l’assèchement des rivières, la déforestation, la destruction des sources d’eau, l’activité humaine autour du lac, le captage de l’eau avant qu’elle n’atteigne le lac, les fortes pluies qui causent l’érosion, l’évaporation, le piétinement et le pâturage. Ils ont pu par la suite proposer un système d’aide à la décision au service d’un plan de gestion intégré. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Environmental Management en avril 2020.

Cogestion et conservation

L’analyse a identifié les axes prioritaires suivants : utilisation et distribution de l’eau, participation des parties concernées et gouvernance. Le fait que le bassin du lac Manyara n’ait pas sa propre compagnie des eaux et que le bassin hydrographique du lac Manyara soit géré par différentes autorités (selon des échelles spatiales et opérationnelles qui se chevauchent) peut entraîner des divergences dans les options de gestion. Cela laisse la porte ouverte à une zone grise d’interprétation et d’application et peut entraîner de la corruption et des conflits d’utilisation des terres.

« Notre étude vise à donner une impulsion continue pour encourager toutes les parties à mobiliser des politiques et des ressources nationales et internationales adéquates. Cela doit se faire dans un contexte de confiance ou de plaidoyer honnête pour développer un système d’aide à la décision avec une vision holistique et transformatrice », déclare Luc Janssens de Bisthoven, auteur principal de l’étude et coordinateur du programme CEBioS (Capacities for Biodiversity and Sustainable development) de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. « Il s’agit de la seule voie vers une gestion appartenant à toutes les parties prenantes et ayant un impact positif sur le développement durable du bassin du lac Manyara ».

Hippopotame, Parc national du lac Manyara © IRSNB/CEBioS

L’article sur la situation socio-économique de la réserve de Biosphère du lac Manyara dans le Journal of Environmental Management est l’aboutissement d’un projet Nord-Sud financé par VLIR-UOS, produit par Prof. Luc Brendonck (KU Leuven), et co-produit par Luc Janssens de Bisthoven (CEBioS), et fait partie des activités EVAMAB financées par BELSPO afin de soutenir le programme UNESCO Man and the Biosphere. Des chercheurs de l’UHasselt, de l’Open University of the Netherlands et d’autres ont aussi participé à ces travaux.