Surveillance aérienne de la mer du Nord en 2024

The Coast Guard Aircraft over the North Sea (© Institute of Natural Sciences/MUMM)

En 2024, l’avion Garde côtière de l’Institut des Sciences naturelles a documenté 4 cas de pollution marine opérationnelle provenant de navires. De plus, 31 et 59 navires présentaient des niveaux suspects de soufre et d’azote dans leurs panaches de fumée. D’autres activités consistaient en des vols dans le cadre d’une surveillance maritime plus large, d’opérations internationales et des recensements des mammifères marins.

L’avion de la garde côtière au-dessus de la mer du Nord (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

Aperçu des vols de surveillance

Dans le cadre du programme national de surveillance aérienne, 220 heures de vol ont été effectuées au-dessus de la mer du Nord en 2024. Ce programme est organisé par le service scientifique de l’UGMM (Unité de gestion du modèle mathématique de la mer du Nord) de l’Institut des Sciences naturelles, en collaboration avec le ministère de la Défense.

L’effort le plus important (177.5 heures) a été dédié aux vols nationaux, avec pas moins de 161.5 heures de vol dans le contexte de la Garde côtière belge. Ceci inclut 118.5 heures pour la surveillance maritime liée à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL). Parmi ces heures de vol, 69 ont été dédiées à la surveillance des rejets d’hydrocarbures, d’autres substances liquides nocives et d’ordures, alors que les 49.5 restantes ont été passées à surveiller les émissions de soufre et d’azote des navires. De plus, 43 heures ont été prestées d’une part au contrôle des pêches à la demande du service régional flamand « Dienst Zeevisserij », et d’autre part en soutien aérien lors d’un exercice d’opérations anti-pollution en mer. Finalement, 16 heures de vol ont été consacrées à la surveillance des mammifères marins.

A côté de ces vols nationaux, 42.5 heures ont été mobilisées dans le cadre de l’Accord de Bonn qui assure la coopération internationale entre les États bordant la mer du Nord dans la lutte contre la pollution marine. Ceci inclut alors une mission dite « Tour d’Horizon »  (TdH) pour le contrôle des plates-formes de forage et une autre campagne de surveillance à la frontière de la zone de contrôle des émissions des navires, à l’entrée de la Manche,  au large de la Bretagne (France). Finalement, 23.5 heures de vol ont été utilisées dans le contexte d’un projet de recherche européen (CINDI-3), en collaboration avec l’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB).

Déversements par les navires

Aucune pollution par hydrocarbure n’a été observée dans la partie belge de la mer du Nord en 2024, confirmant la tendance baissière observée ces 34 dernières années.

Déversements d’hydrocarbures opérationnels (intentionnels) par heure de vol depuis le début du programme belge de surveillance aérienne (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

Cependant, 4 cas de pollution opérationnelle par des substances liquides nocives autres que les hydrocarbures (annexe II de la convention MARPOL) ont été observés, à chaque fois sans pollueur identifié. Il était donc impossible de déterminer la nature spécifique des liquides déversés en mer.

A la différence des déversements d’hydrocarbures, les rejets d’autres substances liquides nocives demeurent un problème. Jusqu’en 2022, une tendance à la hausse avait pu être observée, ce que confirmait les rapports des autres pays de la mer du Nord. 2023 a montré pour la première fois dans les dix dernières années une baisse des pollutions constatées. Cette baisse semble se maintenir en 2024 même s’il est encore trop tôt pour pouvoir en tirer des conclusions. Le fait que certains de ces déversements puissent être autorisés par la loi ne change pas le fait qu’ils peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement. La surveillance continue par les états côtiers reste donc importante, non seulement pour cartographier les problèmes potentiels en mer mais également pour soutenir la révision de la réglementation, si nécessaire.

Déversements opérationnels (intentionnels) de substances nocives (autres que des hydrocarbures) par heure de vol depuis le début du programme belge de surveillance aérienne (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

En 2024, aucune violation de l’annexe V de la convention MARPOL concernant le rejet d’ordures et de matériaux solides en vrac n’a été détectée.

La pollution par les hydrocarbures dans les ports

Le 14 mars 2024, l’avion de la garde côtière a détecté une nappe d’hydrocarbures érodée dans le port d’Anvers, sans pollueur à proximité. Le 4 juin, plusieurs nappes d’hydrocarbures ont été observées dans le même port, probablement une pollution historique libérée lors d’opérations de dragage. Peu après, le 7 juin, des hydrocarbures ont de nouveau été observés. Après avoir contacté les autorités portuaires, il a été établi que la pollution résultait d’un déversement de fioul lourd lors d’une opération de soutage. Au cours des jours suivants, plusieurs vols ont été effectués au-dessus du port afin de surveiller la situation et d’évaluer l’efficacité des mesures de lutte contre la pollution.

Lutte contre la pollution dans le Deurganckdok après l’incident de soutage le 7 juin. (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

Surveillance des émissions de soufre et d’azote

La Belgique continue d’être à l’avant-garde de la lutte internationale contre la pollution atmosphérique causée par les navires grâce à l’utilisation d’un capteur renifleur à bord de l’avion de la garde côtière (surveillance des émissions et mise en œuvre de l’annexe VI de la convention MARPOL). Ce capteur permet de mesurer en temps réel divers polluants atmosphériques dans les panaches d’échappement des navires.

Les mesures de soufre font partie du programme depuis 2016 et visent à contrôler le respect des limites strictes en matière de soufre dans les combustibles marins dans la zone de contrôle des émissions de la mer du Nord. En 2024, 31 des 743 navires inspectés présentaient des valeurs de soufre suspectes.

Depuis 2020, grâce à l’ajout d’un capteur de NOx, l’avion mesure également les concentrations de composés azotés (NOx) dans les panaches d’échappement des navires. Ces mesures contribuent à l’application des limites plus strictes en matière de NOx applicables depuis le 1er janvier 2021 dans la zone de contrôle des émissions de la mer du Nord. En 2024, des valeurs suspectes de NOx ont été observées sur 59 des 735 navires.

Tous les cas suspects ont été signalés aux services compétents d’inspection maritime belges et européens pour un suivi et des contrôles supplémentaires dans les ports.

En 2021, un capteur de carbone noir a également été ajouté à l’équipement du sniffer. Ce capteur mesure les émissions de carbone noir, un indicateur des niveaux de suie dans les gaz d’échappement des navires. Les émissions de 451 navires ont été mesurées en 2024. Les résultats préliminaires montrent que les navires émettent beaucoup plus de suie en mer que ce qui avait été estimé précédemment.

Lors des vols de détection, l’avion de la garde côtière vole à travers les panaches d’échappement des navires afin de mesurer divers polluants. (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

Surveillance maritime élargie

Dans le cadre de la Garde côtière, l’avion de surveillance contribue également à des missions plus larges de mise en application de la réglementation maritime et de la sécurité en mer. Ainsi, les opérateurs aériens de l’UGMM signalent régulièrement au centre de la garde côtière les infractions aux règle de la navigation en mer et à l’usage du système d’identification automatique (AIS) des navires ainsi que les violations éventuelles des périmètres de sécurité autour de certaines infrastructures telles que les parcs éoliens ou les fermes aquacoles.

En 2024, 11 navires ont été observés sans signal AIS actif, tous des navires de pêche. En outre, 26 infractions à la navigation ont été constatées, ce qui représente une augmentation significative, principalement des navires naviguant dans la mauvaise direction (navigation fantôme) ou au mouillage dans les voies de navigation. Ces observations ont été systématiquement signalées à la Direction générale de la navigation (SPF Mobilité et Transports) pour suivi.

L’année dernière, trois infractions liées à des intrusions dans des périmètres de sécurité maritime ont également été signalées aux autorités compétentes. Ce chiffre est conforme à celui de 2023, mais nettement inférieur à celui des années précédentes. Cela s’explique probablement par le fait que les zones réglementées, telles que la ferme aquacole au large de Nieuport et la zone d’étalonnage près d’Ostende, sont désormais mieux connues et respectées par la communauté maritime.

Enfin, en étroite coordination avec le Carrefour de l’Information Maritime (CIM-MIK), l’avion a surveillé quatre activités suspectes dans ou à proximité des zones maritimes belges, dont trois impliquaient des navires russes.

Passage d’un navire russe suspect dans les eaux belges sous escorte de la marine belge. (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

Suivi des mammifères marins

En avril, août et novembre 2024, l’Institut des Sciences naturelles a effectué des recensements saisonniers des mammifères marins. Respectivement 109, 21 et 69 marsouins communs ont été observés le long des trajectoires de vol. L’extrapolation scientifique suggère des estimations de population de plus de 5 200 animaux en avril, de plus de 1 000 en août et de plus de 3 300 en novembre dans les eaux belges.

Des phoques ont également été régulièrement observés : 3, 10 et 18 au cours des mois respectifs. L’étude d’avril a été particulièrement remarquable, avec des observations rares, notamment un petit rorqual et un groupe de cinq dauphins à bec blanc.

Missions internationales

En juillet, une campagne de plusieurs jours a été menée à la limite de la zone de contrôle des émissions près de Brest, accumulant 21,2 heures de vol. Pendant 5 jours, les émissions de 189 navires ont été mesurées. Quatorze navires ont dépassé les limites de soufre et 4 ont émis des quantités excessives de NOx. Toutes les observations ont été communiquées aux autorités françaises et aux ports d’escale européens concernés, puis enregistrées dans la base de données européenne d’inspection Thetis-EU.

En septembre, la mission internationale annuelle « Tour d’Horizon » a été menée dans le cadre de l’Accord de Bonn (21,3 heures de vol), en mettant l’accent sur la pollution causée par les installations pétrolières et gazières dans le centre de la mer du Nord (eaux néerlandaises, danoises, britanniques et norvégiennes). L’avion a détecté au total 8 déversements d’hydrocarbures, un nombre faible par rapport aux années précédentes, probablement dû aux mauvaises conditions météorologiques et à la mer agitée qui ont entraîné une dilution rapide des hydrocarbures dans l’eau. Sept des huit déversements pouvaient être directement liés à une plate-forme pétrolière. Toutes les observations ont été systématiquement signalées aux États côtiers compétents pour suivi, conformément aux procédures internationales.

Pollution par hydrocarbures à proximité d’une plate-forme offshore. (© Institut des Sciences naturelles/UGMM)

La campagne CINDI-3 s’est tenue pour la troisième fois à Cabauw, aux Pays-Bas. Plus de 100 participants issus de 16 pays ont collaboré afin de comparer différents instruments de mesure scientifiques pour le dioxyde d’azote, l’ozone, les aérosols et d’autres gaz. Les mesures ont été effectuées depuis la terre, l’air et l’espace.

L’utilisation de l’avion de la garde côtière pour mesurer la qualité de l’air au-dessus de Cabauw et des ports de Rotterdam et d’Anvers a constitué un élément clé de la campagne. La combinaison des données aériennes avec d’autres instruments a fourni des informations précieuses pour valider les observations satellitaires de la pollution atmosphérique.

Un nouvel horizon?

Si l’année 2024 a à nouveau été une année fructueuse au niveau des résultats engrangés par le programme de surveillance aérienne de la mer du nord, il faut cependant ajouter que l’avion de la garde-côtière est une plateforme vieillissante âgée de 50 ans bientôt. Son remplacement est nécessaire pour garantir la pérennité des opérations de plus en plus délicates qui s’imposent à la Belgique comme Etat côtier dans un contexte maritime et international qui se complexifie. Sans cela, il est probable que la Belgique ne dispose plus d’une plateforme de surveillance aérienne adaptée et ne puisse donc plus honorer entièrement ses engagements nationaux et internationaux envers la protection de l’environnement, la sécurité et la sûreté en mer du Nord.

L’avion de la Garde côtière lors d’un survol de la tour de mesure à Cabauw. (© Arnoud Apituley)

Vérifier – Nettoyer – Sécher : une nouvelle campagne pour freiner la propagation des espèces exotiques envahissantes dans nos cours d’eau

Dans le cadre de la lutte contre les invasions biologique en Belgique, une nouvelle campagne nationale intitulée « Vérifier – Nettoyer – Sécher » a été lancée le 15 mai. Soutenue par les autorités régionales, elle vise à sensibiliser les usagers des milieux aquatiques à la biosécurité. À cette occasion, plusieurs fédérations des secteurs aquatiques ont signé des codes de conduite volontaires, marquant leur engagement concret pour la protection de la biodiversité.

Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera), une espèce exotique envahissante très répandue qui domine de nombreuses berges de rivières et de ruisseaux en Belgique (© CC-CR)

Le jeudi 15 mai, les représentants de quatre secteurs clés actifs dans les milieux d’eau douce en Belgique se sont réunis pour marquer une étape importante dans la lutte contre les invasions biologiques. Lors d’une cérémonie officielle à l’Institut des Sciences naturelles, des fédérations et organisations issues du monde des sports aquatiques, de la pêche, de l’aquaculture et de la navigation de plaisance et batellerie ont signé des codes de conduite, témoignant de leur engagement commun à protéger nos écosystèmes aquatiques.

Cette initiative, coordonnée par le Secrétariat scientifique national des espèces exotiques envahissantes (NSS-IAS, basé à l’Institut des Sciences naturelles) pour le compte des autorités régionales (Bruxelles Environnement, Agentschap voor Natuur en Bos (ANB) et le Département de la Nature et des Forêts (DNF)), s’inscrit dans une démarche globale à l’échelle européenne de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (EEE) (Règlement européen (UE) 1143/2014) et fait partie du Plan d’action national qui constitue la mise en œuvre belge des mesures nécessaires de prévention.

La lutte contre l’hydrocotyle fausse renoncule (Hydrocotyle ranunculoides) est devenue une tâche laborieuse en Belgique. (© CC-CR)

Un engagement volontaire et collaboratif

Les codes de conduite adoptés sont un instrument volontaire, visant à prévenir l’introduction et la propagation des EEE en Belgique dans les écosystèmes aquatiques. Ils résultent d’un processus participatif entamé il y a un an avec les différents secteurs concernés. Ensemble, ils ont défini des mesures de biosécurité à la fois efficaces pour limiter la dispersion des EEE et compatibles avec les pratiques des usagers.

Les fédérations signataires s’engagent ainsi à encourager leurs membres à appliquer des protocoles de biosécurité rigoureux, et à participer à des actions de sensibilisation aux invasions biologiques et à leur impact. Un guide à destination des gestionnaires des cours d’eau et voies navigables a aussi été édité, afin d’inclure la biosécurité dans les cahiers des charges des travaux d’entretien.

Lancement de la campagne « Vérifier – Nettoyer – Sécher »

En parallèle, une campagne nationale de communication est lancée pour sensibiliser l’ensemble des utilisateurs récréatifs et professionnels des milieux d’eau douce – qu’ils soient amateurs de kayak, pêcheurs, plongeurs, plaisanciers, bateliers, pisciculteurs ou gestionnaires – à la biosécurité.

Lancement officiel de la campagne « Vérifier – Nettoyer – Sécher » par Johan De Gruyter (NSS-IAS), des représentants des régions et des fédérations signataires à l’Institut des Sciences naturelles le 15 mai 2025 (© Institut des Sciences naturelles/Thierry Hubin)

Inspirée de campagnes déjà en place ailleurs en Europe, comme en Grande-Bretagne depuis 2011, cette initiative vise à éviter la dissémination accidentelle des EEE via le matériel humide. Le message central : « Devenez des héros de la protection des écosystèmes aquatiques ».

Mais quel est exactement le problème ?

Les invasions biologiques constituent une menace pour la biodiversité de nos cours d’eau, rivières et lacs.  L’introduction des EEE souvent accidentelle peut perturber gravement l’équilibre naturel et par ricochet avoir des conséquences néfastes sur l’économie et les loisirs.

Animales ou végétales, les EEE se propagent souvent par accident. Par exemple par la coque d’un bateau de plaisance ou du matériel de pêche mal nettoyé à la suite d’un séjour à l’étranger ou utilisé dans divers lieux.  Les EEE peuvent être petites et difficiles à repérer,  peuvent généralement survivre à une sécheresse temporaire, et se répandent donc facilement sur le matériel et les vêtements.

Une fois implantées, ces espèces peuvent se développer, se propager et ainsi endommager les infrastructures, et nuire aux activités. Mais aussi causer des problèmes en transmettant des maladies affectant la santé des animaux et des humains.

Les fragments et les graines de plantes envahissantes peuvent se propager facilement par l’intermédiaire des vêtements et des matériaux. (© Etienne Branquart)

Un geste simple, un impact important

Après chaque activité en milieu aquatique, il est recommandé de suivre trois étapes simples :

  1. Vérifier : Inspecter et retirer toute trace de boue, plante ou animal du matériel et des vêtements.
  2. Nettoyer : Rincer soigneusement l’équipement à l’eau, de préférence sur place, et utiliser de l’eau chaude si possible.
  3. Sécher : Laisser sécher le matériel pendant au moins 48 heures avant toute réutilisation.

De cette façon, chacun peut contribuer à stopper l’introduction et la propagation de plantes et d’animaux envahissants dans nos eaux !

Toutes les informations relatives à la campagne, les codes de conduite et les gestes à adopter sont disponibles sur https://www.iasregulation.be/fr/checkcleandry.

La jussie à grandes fleures (Ludwigia grandiflora, en bas) recouvre de grandes étendues d’eau. (© CC-CR)

L’huître plate européenne, de retour après avoir (jamais ?) disparu ?

Il y a longtemps, l’huître plate était omniprésente dans le sud de la mer du Nord. Mais à cause de la surpêche, de la pollution et des maladies, cette espèce indigène a presque complètement disparu de notre pays. Aujourd’hui, certains signes montrent que l’huître plate  a entamé une reprise prudente. Cela est démontré, entre autres, par sa découverte dans des endroits inattendus, comme des ports et des parcs éoliens en haute mer.

Ostrea edulis, port de plaisance de Zeebrugge, septembre 2020 (© Institut des Sciences naturelles/MARECO – F. Kerckhof )

Le fait que l’huître plate (Ostrea edulis) ait été retrouvée dans les eaux belges peut certainement être qualifié de extraordinaire. Après des décennies d’absence, les biologistes marins ont découvert ces dernières années des spécimens vivants et des coquilles vides d’huîtres plates sur toutes sortes d’infrastructures humaines, y compris des instruments scientifiques. On trouve désormais également des huîtres plates dans les zones portuaires telles que Zeebrugge et Ostende.

De plus, les structures installées en haute mer, comme les fondations en acier des éoliennes offshore, offrent de nouveaux habitats où les larves d’huîtres peuvent se fixer. Des spécimens vivants et des coquilles fraîches d’huîtres plates ont également été retrouvés échoués sur les plages de la zone côtière occidentale.

Francis Kerckhof et Thomas Kerkhove de l’équipe de recherche « Écologie et gestion de la mer » (MARECO) de l’Institut des Sciences naturelles résument les récentes découvertes dans un article paru dans « De Strandvlo », le magazine du Groupe de travail naturaliste pour la faune et la flore marines belges (Strandwerkgroep België), et examinent les explications possibles. Ce qui est marquant, c’est que les nouvelles découvertes semblent être au moins en partie d’origine sauvage. Un retour au rythme de la mer.

Huîtres plates sur Couteau américain, La Panne, février 2025 (© Institut des Sciences naturelles/ MARECO – F. Kerckhof)

Pourquoi les ports et les parcs éoliens sont-ils intéressants pour les huîtres ?

Étonnamment, le port maritime moderne est devenu un habitat propice à certaines espèces qui vivaient autrefois dans des récifs naturels. Les structures solides telles que les murs de quai, les pontons, les postes d’amarrage et les épaves de navires fournissent des substrats durs auxquels les larves d’huîtres peuvent s’attacher. De plus, un ralentissement du flux marin se produit souvent dans les ports, ce qui facilite l’installation des larves. La qualité de l’eau s’est également considérablement améliorée au cours des dernières décennies.

L’histoire est similaire pour les parcs éoliens offshore. Sous l’eau, les fondations se transforment en récifs artificiels qui attirent la vie, des étoiles de mer, des ascidies, des moules et… des huîtres plates. Les structures sont à peine perturbées car la navigation et la pêche ne sont pas autorisées, tandis que des projets pilotes axés sur le rétablissement de l’huître plate garantissent davantage de larves dans l’eau. Il s’avère que c’est exactement ce dont une espèce comme Ostrea edulis a besoin pour reprendre sa place.

Une histoire de perte

L’huître plate a une histoire mouvementée en Belgique. Autrefois omniprésent dans le Sud de la mer du Nord, c’était une icône culinaire. Jusqu’au début du XXe siècle, les huîtres étaient récoltées en abondance dans les bancs naturels de la mer du Nord et affinées dans des fosses à huîtres sur la côte, y compris à Ostende (la fameuse Ostendaise). Mais en raison de la surexploitation, de la perte d’habitat, de la pollution et de l’introduction de maladies et du parasite de l’huître Bonamia ostreae, l’espèce a disparu de nos eaux.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’ostréiculture commerciale s’est tournée vers l’huître japonaise (Crassostrea gigas), plus facile à cultiver et moins sensible au parasite de l’huître. En conséquence, Ostrea edulis est tombée encore plus dans l’oubli, aussi en Belgique.

Ostrea edulis (au milieu et à droite) et Crassostrea gigas (à gauche) trouvés sur des piliers de la marina de Zeebrugge_début 2024 (© Institut des Sciences naturelles/MARECO – F. Kerckhof)

Pourquoi le retour est-il important ?

Francis Kerckhof : « La redécouverte de l’huître plate n’est pas seulement intéressante sur le plan culturel et historique, c’est avant tout une histoire écologique. Après tout, l’huître plate est un élément essentiel de l’écosystème marin. Filtreuse, elle contribue à la clarté de l’eau, et ses récifs offrent un habitat à d’innombrables autres espèces. Là où il y a des huîtres, la vie sous-marine prospère. De plus, l’huître plate est une espèce indigène, elle a naturellement sa place ici et son rétablissement peut contribuer à la régénération marine de la mer du Nord. »

Ce retour s’inscrit dans une tendance européenne plus large. Dans des pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France, des programmes de réintroduction ont été lancés pour rétablir l’espèce, et des projets pilotes sont également en cours en Belgique, soutenus par des financements belges et européens.

Et maintenant ?

Pour les scientifiques, cette redécouverte est à la fois une opportunité et un défi. Pouvons-nous utiliser la surveillance et l’analyse ADN pour déterminer d’où viennent ces huîtres ? Sont-elles issues de populations reliques isolées, sont-elles arrivées par le transport maritime ou par les courants océaniques depuis des endroits où des projets de restauration sont en cours, ou bien encore les larves d’huîtres proviennent-elles d’une ostréiculture commerciale ?

Dans le même temps, ces nouvelles connaissances soulèvent également des questions politiques. Faut-il soutenir cette recolonisation naturelle ? Les ports ou les installations en haute mer peuvent-ils être conçus expressément comme des structures respectueuses des huîtres ? Et comment éviter de répéter les mêmes erreurs du passé, comme la surexploitation ou une protection insuffisante ?

Thomas Kerkhove : « Pour l’instant, le nombre d’huîtres plates est encore limité et il n’existe pas encore de populations importantes. Mais l’apparition spontanée d’Ostrea edulis à divers endroits est un signe encourageant. La mer nous montre que, si nous lui donnons sa chance, le rétablissement est possible. Dans ce contexte, chaque découverte sur la plage ou sur un quai est un petit rappel de la résilience de la nature. »

Consultation publique production d’hydrogène en mer – ‘Projet HOPE’

Lhyfe Oostende BV a déposé une demande visant à obtenir un permis environnemental et un permis Natura 2000 pour la construction, l’exploitation et le démantèlement d’une plateforme offshore pour la production d’hydrogène, d’un pipeline pour amener cet hydrogène à terre et d’un câble à haute tension qui transporte l’électricité de la terre à la plateforme dans les espaces marins sous juridiction de la Belgique. La plateforme d’électrolyseur offshore est située à environ 1,2 km du littoral et à 600 m au nord-est de la digue est du port d’Ostende, dans la zone de sécurité circulaire autour du Blue Accelerator. La plateforme sera installée à environ 190 m au nord-est du Blue Accelerator. Les coordonnées fournies de la plate-forme sont 51°14’57.3″N 2°55’22.4″E.

Cette demande fait l’objet d’une procédure d’évaluation d’impact environnemental.

Le ministre de la Mer du Nord statue sur cette demande par voie d’arrêté ministériel.

L’application et le rapport d’impact environnemental peuvent être consultés dans les bureaux de l’UGMM (Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord) à Bruxelles (Institut des Sciences naturelles, Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles; mdevolder@naturalsciences.be; tél. 02 627 43 52) ou à Ostende (3de et 23ste Linieregimentsplein, 8400 Ostende; jhaelters@naturalsciences.be; tél. 02 788 77 22), uniquement sur rendez-vous et pendant les heures de bureau entre 9h00 et 17h00. Le dossier est également consultable les jours ouvrables dans les communes côtières.

Les documents peuvent également être consultés sous forme électronique :

Toute partie intéressée peut soumettre ses vues, commentaires et objections à l’UGMM par courrier ou par e-mail jusqu’au 13 juin 2025:

UGMM
Attn. Patrick Roose
Rue Vautier 29
1000 Bruxelles

bmm@naturalsciences.be

Une végétation dense rend les marais littoraux plus vulnérables à l’élévation du niveau de la mer

Les marais littoraux comptent parmi les défenses naturelles les plus puissantes contre l’élévation du niveau de la mer. Ils agissent comme des barrières naturelles qui protègent les côtes contre l’érosion et les inondations. Mais de nouvelles recherches apportent un éclairage surprenant sur leur vulnérabilité : une végétation dense rend les marais plus sensibles à la montée des eaux, car les plantes entravent la dispersion des sédiments.

Une équipe de chercheurs comprenant Olivier Gourgue et Jean-Philippe Belliard de l’Université d’Anvers (Global Change Ecology Centre, département Ecosphere) et de l’Institut des Sciences naturelles a utilisé des modèles informatiques avancés pour étudier le développement à long terme de ce type marais. Leurs conclusions ont été publiées dans Limnology and Oceanography Letters.

Les résultats sont remarquables : bien qu’une végétation dense retienne les sédiments à proximité des chenaux, elle empêche leur transport vers l’intérieur du marais. La conséquence ? Au lieu d’une répartition uniforme des sédiments dans toute la zone, ceux-ci restent concentrés sur les bords des chenaux. Les parties centrales du marais deviennent alors relativement plus basses, rendant l’écosystème plus vulnérable à l’élévation du niveau de la mer.

Ces conclusions remettent en question une idée largement acceptée : une végétation plus abondante est toujours bénéfique pour la survie des marais face aux changements environnementaux. En montrant comment la densité végétale influence le transport des sédiments, l’étude souligne la complexité de l’équilibre naturel.

Vue aérienne du « Verdronken Land van Saeftinghe », un marais littoral naturel situé dans l’estuaire de l’Escaut aux Pays-Bas, près de la frontière belgo-néerlandaise. L’image montre le réseau complexe de chenaux de marée qui transportent les sédiments du fleuve vers le marais. (© aerial-photos.com / Alamy Stock Photo)

Marais littoraux et élévation du niveau de la mer

Pour cette étude, un puissant modèle numérique appelé Demeter a été utilisé pour simuler l’évolution des marais sur une période de 200 ans, dans différentes conditions de végétation. Cela a permis aux chercheurs d’isoler l’influence de la végétation sur le transport des sédiments, un phénomène difficile à mesurer sur le terrain sur une telle période.

Les prévisions du modèle ont ensuite été confirmées par des observations en Chine, où les zones côtières à végétation dense présentent les mêmes schémas de répartition inégale des sédiments. Ces données de terrain ont été publiées dans Global Change Biology. En combinant modélisation et observations, les chercheurs ont obtenu une vision plus complète du fonctionnement des marais sur de longues périodes.

Les marais sont essentiels à la protection des côtes, à la biodiversité et au stockage du carbone. S’ils ne parviennent pas à maintenir leur élévation par rapport à la montée des eaux, ils risquent de disparaître. Ce phénomène entraînerait une érosion côtière accrue, une perte de biodiversité et une réduction du stockage du carbone.

Vue aérienne des polders Hedwige et Prosper à la frontière belgo-néerlandaise le long de l’estuaire de l’Escaut. Ces zones, restaurées en habitats estuariens en 2022 et subissant depuis l’effet des marées, évolueront progressivement vers des écosystèmes de marais littoraux au cours des prochaines décennies. La photo montre le site aux premiers stades de restauration et montre le réseau de chenaux qui ont été délibérément creusés pour améliorer le transport des sédiments vers les vasières et les futurs marais. (© Edwin Paree)

Équilibre entre sédiments et végétation

L’étude souligne que conserver un tel écosystème naturel nécessite plus que la simple plantation de nouvelle végétation. Il est essentiel de comprendre l’ensemble du système de transport des sédiments et de s’assurer que les marais reçoivent suffisamment de matière pour croître de manière saine. Cela a des implications importantes pour les décideurs politiques et les gestionnaires de la nature.

Olivier Gourgue souligne : « Les projets de restauration côtière visent souvent à planter autant de végétation que possible pour stabiliser les zones littorales. Nos résultats montrent cependant qu’un mélange de végétation à densité variable ou le recours à des processus naturels pourrait être plus efficace à long terme. »

Il est également crucial de maintenir l’approvisionnement en sédiments. Les interventions humaines comme l’endiguement des rivières et le dragage des voies navigables peuvent limiter l’apport de sédiments, mettant en péril la survie et la fonction protectrice des marais.

Une meilleure compréhension du fragile équilibre entre végétation et transport des sédiments nous permettra de mieux protéger ces écosystèmes essentiels et les services précieux qu’ils rendent à l’homme et à la nature.

 

L’étude publiée dans Limnology and Oceanography Letters est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs du groupe de recherche ECOSPHERE de l’Université d’Anvers (Belgique), du Department of Earth and Environment de Boston University (États-Unis), de la Direction opérationnelle Milieux naturels de l’Institut des Sciences naturelles (Belgique) et du département de géographie physique de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas). Pour la publication dans Global Change Biology, les chercheurs belges ont collaboré avec des collègues du State Key Laboratory of Water Environment Simulation de la Beijing Normal University, du Environmental Research Center de la Duke Kunshan University et du State Key Laboratory of Estuarine and Coastal Research de l’East China Normal University (Chine).

Préserver et utiliser les Profondeurs Marines : les scientifiques appellent à un renforcement des connaissances pour une gestion durable

Un nouveau Future Science Brief du European Marine Board, dirigé par la professeure Sylvia Sander du Centre Helmholtz GEOMAR pour la recherche océanique de Kiel, avertit qu’une gestion durable des écosystèmes des grands fonds marins est impossible sans une meilleure compréhension de ceux-ci. Le rapport, publié le 11 avril 2025 lors d’un webinaire en ligne, souligne l’urgence d’un renforcement de la recherche ciblée et de l’action politique afin de protéger ces milieux essentiels mais largement inexplorés.

Les profondeurs marines, définies dans ce rapport comme les eaux et les fonds marins situés en dessous de 200 mètres, représentent environ 90 % du volume des océans. Elles jouent un rôle crucial dans la biodiversité, la régulation du climat et le cycle mondial du carbone. Pourtant, cet immense environnement est de plus en plus menacé par l’exploitation pétrolière, la pêche, l’extraction minière et le changement climatique.

Le Deep Sea and Ocean Health Working Group du European Marine Board, composé de onze chercheurs, présente dix recommandations clés pour une gouvernance durable et une conservation efficace. Celles-ci incluent la création d’un comité scientifique international, l’amélioration des études d’impact environnemental, l’investissement dans une surveillance à long terme, le renforcement de l’éducation et du transfert technologique, ainsi que l’application des principes FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable).

« L’océan est un système interconnecté », déclare la professeure Sander. « On ne peut pas gérer les profondeurs marines indépendamment du reste de l’environnement marin. »

Autrefois considérées comme inhospitalières, les profondeurs sont aujourd’hui connues pour abriter des écosystèmes complexes, comme les sources hydrothermales et les plaines abyssales. Toutefois, beaucoup reste à découvrir. On estime que 90 % des organismes vivant dans les grands fonds n’ont pas encore été décrits, et de nombreuses lacunes scientifiques persistent en océanographie physique, géochimie marine et fonctionnement des écosystèmes.

Des défis technologiques freinent également la collecte de données. Les systèmes de surveillance actuels ne sont souvent pas adaptés aux profondeurs extrêmes, limitant notre capacité à évaluer l’impact d’activités comme l’exploitation minière des fonds marins. Une meilleure compréhension de ces systèmes est essentielle pour prendre des décisions fondées sur des données scientifiques solides et garantir une durabilité à long terme.

Les activités humaines perturbent déjà les profondeurs marines. Le réchauffement, l’acidification et la perte d’oxygène s’accélèrent sous l’effet du changement climatique. La surexploitation des ressources marines aggrave la situation. L’océan, qui stocke le CO₂, produit plus de la moitié de l’oxygène terrestre et soutient la vie, joue un rôle vital dont la dégradation mettrait la planète en danger.

Selon les auteurs, 2025 est une année charnière pour la santé des océans. Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et enrayer la perte de biodiversité dès maintenant est crucial pour éviter des conséquences irréversibles. « Le changement climatique est l’une des menaces les plus alarmantes pour la vie sur Terre », prévient Sander. « Combiné à la perte de biodiversité, il pourrait entraîner une perturbation durable des systèmes océaniques. »

Le rapport souligne que l’Europe peut jouer un rôle moteur à l’échelle internationale. En s’engageant activement et en finançant la recherche transdisciplinaire, l’UE pourrait promouvoir la protection des grands fonds à l’échelle mondiale. Cela inclut le soutien aux pays sous-représentés et la reconnaissance de la science comme un droit humain fondamental.

Seule une collaboration mondiale accompagnée d’investissements scientifiques accrus permettra de préserver les profondeurs marines, et les océans dans leur ensemble, pour les générations futures.

Téléchargez la publication ici.

L’Institut des Sciences naturelles se concentre également sur la recherche sur la structure écologique et le fonctionnement des grands fonds marins. Une attention particulière est également accordée à l’estimation de l’impact potentiel des activités humaines et à la formulation de conseils politiques en la matière.

L’État fédéral belge est représenté au sein de l’EMB (European Marine Board) par la Politique scientifique fédérale (BELSPO) et au sein du EMB Communication Panel par l’Institut des Sciences naturelles.

Eurofleets AISBL : une nouvelle ère pour les sciences marines en Europe

Un nouveau chapitre de la recherche marine européenne a commencé avec la création officielle d’Eurofleets AISBL, une infrastructure de recherche paneuropéenne conçue pour révolutionner l’accès aux navires de recherche marine. Cette initiative pionnière a été officialisée à Bruxelles par la signature de l’acte fondateur par les représentants de l’Irlande, de l’Italie, de la France et de la Belgique. Pour la Belgique, c’est Serge Scory de l’Institut des Sciences naturelles qui a fait les honneurs.

Bruxelles, le 26 mars 2025. De gauche à droite : Aodhán Fitzgerald (Marine Institute, Irlande), Giuseppe Magnifico (CNR, Italie), Olivier Lefort (IFREMER, France) et Serge Scory (Institut des Sciences naturelles, Belgique).

Eurofleets AISBL est le résultat de plus d’une décennie de collaboration entre les principales institutions de recherche marine d’Europe. Depuis 2009, les opérateurs de navires de recherche travaillent ensemble pour créer un cadre garantissant que les chercheurs de toute l’Europe, et même au-delà, ont accès à des navires de recherche de pointe. En mettant en commun les ressources et l’expertise, cette initiative rendra la recherche océanographique plus efficace, durable et inclusive.

Élargir l’accès scientifique aux océans

La recherche marine joue un rôle essentiel dans la compréhension du changement climatique, la protection de la biodiversité et la gestion des ressources océaniques. Cependant, les navires de recherche sont coûteux et tous les pays ne disposent pas des ressources nécessaires pour les exploiter. Eurofleets AISBL comble cette lacune en permettant aux scientifiques de différents pays de collaborer et d’accéder à des flottes de recherche de haute technologie, quelles que soient les capacités maritimes de leur pays d’origine.

Cette initiative contribuera à relever certains des défis scientifiques les plus urgents de notre époque, de la cartographie des fonds océaniques à l’étude des effets du changement climatique sur les écosystèmes marins. L’accès coordonné aux navires de recherche permet aux scientifiques de mener des études à grande échelle auparavant hors de portée de nombreuses équipes de recherche. Le navire de recherche belge de pointe RV Belgica fait également partie des initiatives d’Eurofleets depuis le début et le reste aujourd’hui.

Un avenir plus vert pour la recherche marine

L’un des principaux objectifs d’Eurofleets AISBL est de stimuler la transition environnementale des flottes de recherche européennes. L’initiative s’engage à réduire les émissions de CO2, à améliorer l’efficacité énergétique et à promouvoir des opérations maritimes durables. D’ici 2030, les navires de recherche devront respecter des normes environnementales plus strictes afin que la science marine elle-même ne contribue pas à la dégradation des écosystèmes qu’elle vise à étudier et à protéger.

Soutenir la prochaine génération de scientifiques marins

En plus d’améliorer l’infrastructure de recherche, Eurofleets AISBL s’engage dans la formation et le développement de carrière. Les jeunes chercheurs bénéficieront de programmes de formation coordonnés dans toute l’Europe, acquérant ainsi une expérience précieuse à bord de navires de recherche de classe mondiale. Les collaborations avec les universités et les organismes de recherche soutiendront davantage les scientifiques au début de leur carrière, garantissant que la prochaine génération sera dotée des compétences et des connaissances nécessaires pour faire progresser les sciences marines.

Un pas vers un paysage de recherche européen plus uniforme

En simplifiant l’accès aux navires de recherche et en promouvant la collaboration internationale, Eurofleets AISBL renforce la position de l’Europe en tant que leader mondial des sciences marines. Elle garantit que la recherche scientifique ne soit pas limitée par les frontières nationales et que l’Europe puisse répondre collectivement aux défis auxquels sont confrontés nos océans.

Alors que cette initiative ambitieuse est lancée, elle marque un tournant pour la science marine européenne. Avec une plus grande accessibilité, une forte concentration sur la durabilité et un engagement à nourrir les talents, Eurofleets AISBL est prêt à façonner l’avenir de la recherche océanographique pour les années à venir.

Stratégie marine pour une mer du Nord durable et résiliente

Une équipe de chercheurs a évalué de manière approfondie l’état de l’environnement marin de notre mer du Nord belge. Ces conclusions ont été rassemblées dans la stratégie maritime belge révisée. Elle souligne également la nécessité de prendre des mesures pour assurer la santé écologique et la durabilité économique de la zone.

Fulmar boréal (© Institut des Sciences naturelles / K. Moreau)

La mer du Nord belge est l’une des mers les plus intensément exploitées au monde. Avec un littoral de 67 kilomètres et une superficie de seulement 3 454 km², elle abrite une biodiversité étonnamment riche et une multitude d’activités économiques telles que le transport maritime, la pêche, l’énergie offshore, l’extraction de sable et le tourisme. Cependant, l’écosystème marin est soumis à la pression de la pollution, du changement climatique et de la surexploitation des ressources naturelles.

La Directive-cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) engage tous les États membres de l’UE à élaborer une stratégie marine dans le but d’atteindre un bon état écologique. Tous les six ans, un rapport d’étape sur cette question est soumis à la Commission européenne. En bon état écologique, la mer est saine, propre et productive, et les impacts négatifs des activités humaines sont minimisés.

« Avec la révision de la stratégie marine belge, nous franchissons une étape importante dans la protection et la gestion durable de la mer du Nord », déclare la ministre de la Justice et de la Mer du Nord, Annelies Verlinden. « Grâce à une combinaison de politiques fondées sur la science, de réglementations strictes et de coopération internationale, nous nous efforçons de créer un écosystème marin résilient qui profite non seulement à notre environnement, mais aussi à notre économie. »

Principales conclusions du rapport

La Stratégie Marine belge 2024 donne un aperçu de l’état actuel de la mer du Nord belge sous toutes ses facettes. Les résultats les plus frappants peuvent être résumés comme suit :

Biodiversité et santé des écosystèmes – Les populations de marsouins communs, d’oiseaux de mer et d’autres espèces marines, comme certaines espèces de poissons, restent vulnérables aux perturbations humaines et aux changement climatique. De plus, la perturbation des fonds marins entraîne une perte d’habitat et le déclin de la faune associée. L’apport excessif de nutriments (azote et phosphore), en grande partie via les rivières, continue de provoquer des proliférations d’algues saisonnières, perturbant les écosystèmes. De nouvelles espèces exotiques envahissantes sont également encore découvertes. Il y a cependant aussi des évolutions positives. De cette manière, l’expansion des aires marines protégées contribue à la conservation et à la restauration des écosystèmes marins.

Yoldia limatula vivante échouée, une nouvelle espèce exotique en Belgique. (© Aäron Fabrice de Kisangani)

Pollution chimique – Bien que les concentrations de nombreux polluants diminuent, le mercure, le tributylétain, les HAP et les PCB, entre autres, demeurent de graves menaces pour l’écosystème marin. Bien que la pollution pétrolière ait diminué à un point tel qu’elle ne se produit presque plus, le risque d’accidents pouvant entraîner une pollution pétrolière reste élevé en raison de l’augmentation du trafic maritime. L’installation de nouvelles infrastructures en mer (comme les parcs éoliens) est donc un sujet de préoccupation, notamment parce qu’elle entraîne une augmentation du trafic maritime. Les rejets de substances nocives autres que le pétrole par les navires ne diminuent pas et demeurent un sujet de préoccupation.

Changement climatique et acidification des océans – Les températures moyennes de la surface de la mer continuent d’augmenter, ce qui a un impact sur les écosystèmes marins et la répartition des espèces. De plus, l’absorption du gaz à effet de serre CO₂, dont les émissions mondiales continuent d’augmenter, conduit à l’acidification des océans. Cela met en danger la croissance et la survie des organismes calcaires tels que les coquillages et le plancton. Les phénomènes météorologiques extrêmes et l’élévation du niveau de la mer accroissent également la vulnérabilité des zones côtières et de leurs écosystèmes.

Déchets marins et bruit sous-marin – La quantité de déchets plastiques dans la mer du Nord reste un problème persistant, avec des conséquences potentiellement majeures pour les animaux marins et les écosystèmes côtiers. De plus, le bruit sous-marin provenant des activités maritimes et industrielles représente un risque croissant pour les mammifères marins, tels que les marsouins.

Utilisation durable des ressources marines – Bien que la gestion des pêches se soit améliorée, la surpêche demeure un défi pour certaines espèces de poissons commerciales. L’analyse socio-économique, qui fait également partie de la stratégie marine belge révisée, souligne la nécessité d’une exploitation durable des ressources marines pour équilibrer la croissance économique et la protection de l’environnement. De plus, l’énergie éolienne offshore se développe rapidement et joue un rôle important dans la transition énergétique, mais elle a également un impact écologique qui doit être surveillé de près.

Zooplancton de la partie belge de la mer du Nord (© VLIZ)

Mesures et objectifs politiques

Un avenir durable pour la mer du Nord nécessite une approche globale avec des mesures ciblées pour relever les défis. L’extension et une meilleure protection des aires marines protégées, combinées à une réglementation stricte des activités humaines dans les zones écologiquement vulnérables, sont essentielles. Par ailleurs, la lutte contre la pollution chimique et les déchets plastiques reste une priorité. Ici aussi, des réglementations plus strictes peuvent jouer un rôle, ainsi que des stratégies innovantes de gestion des déchets.

La gestion du bruit sous-marin mérite également une attention particulière, avec de nouvelles technologies et politiques visant à réduire la pollution sonore provenant du transport maritime et de l’industrie offshore. Les pratiques de pêche durables restent cruciales, non seulement par le biais de quotas de capture, mais aussi par des restrictions spatiales qui contribuent à protéger les stocks de poissons. En outre, il est nécessaire de renforcer l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, en menant des recherches sur l’impact et en prenant des mesures pour en limiter les conséquences.

Enfin, la recherche structurelle et le suivi restent d’une grande importance pour tous les aspects couverts par la mise en œuvre belge de la Directive-cadre Stratégie pour le Milieu Marin. C’est seulement de cette manière que les mesures politiques pourront être en permanence alignées sur les connaissances scientifiques les plus récentes et que des normes environnementales pourront être établies pour les nouvelles formes de perturbations d’origine humaine, telles que les nouvelles infrastructures et les nouveaux polluants.

La collaboration porte ses fruits

Étant donné que les écosystèmes marins, la répartition des espèces et les impacts humains dépassent les compétences nationales, la protection et la gestion durable de la mer du Nord nécessitent une approche intégrée et transfrontalière. La Belgique collabore également étroitement avec les pays voisins à cette fin, non seulement en termes de politique (formulation d’objectifs et de mesures) mais aussi dans la définition du bon état écologique et l’évaluation de la situation actuelle par rapport aux objectifs environnementaux fixés. Le nouveau rapport s’appuie donc non seulement sur des évaluations nationales, mais également sur des évaluations réalisées dans un contexte international, comme le Bilan de Santé de l’OSPAR et les évaluations des stocks de poissons réalisées par le Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM).

La réussite de la gestion marine dépend également des politiques mises en œuvre dans d’autres domaines. Il est donc crucial de réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui continuent d’augmenter, pour mettre un terme aux effets négatifs du changement climatique sur l’environnement marin. Le problème de l’apport excessif de nutriments par les rivières ne peut être résolu sans une coordination adéquate avec la politique de l’azote sur les terres, et donc aussi avec la politique agricole. En outre, la politique commune de la pêche revêt également une grande importance, non seulement pour la gestion durable des espèces exploitées commercialement (poissons, coquillages et crustacés), mais également pour la protection des fonds marins contre la pêche qui perturbe les fonds marins.

En outre, le secteur public joue un rôle crucial : les décideurs politiques, les scientifiques, les entreprises et les citoyens sont encouragés à contribuer à la protection de notre mer du Nord. Des initiatives telles que les partenariats public-privé et les campagnes éducatives joueront un rôle de plus en plus important dans la sensibilisation à l’environnement.

Pour plus d’informations et le rapport complet, visitez le site web belge de la DCSMM.

 

Le service Milieu Marin (Direction Générale Environnement) du Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement coordonne la mise en œuvre de la Directive-cadre Stratégie pour le Milieu Marin pour la Belgique. L’Institut des Sciences Naturelles (service scientifique UGMM) est chargé de coordonner le suivi et l’évaluation de l’état et travaille en étroite collaboration avec différents services gouvernementaux et instituts de recherche : l’Institut de Recherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Alimentation (ILVO), l’Institut de Recherche pour la Nature et la Forêt (INBO), l’Institut flamand de la Mer (VLIZ) et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le Service Plateau Continental du Service Public Fédéral Economie et le Groupe de Recherche en Biologie Marine de l’Université de Gand ont également fourni des données pour l’évaluation.

 

Stratégie marine pour notre mer du Nord : résultats de la consultation publique

Du 1er octobre au 29 novembre 2024 inclus, le SPF Santé publique a organisé une consultation publique sur la « Stratégie marine pour les eaux marines belges – partie 1 ».

La directive-cadre Stratégie pour le milieu marin oblige chaque État membre européen à élaborer une stratégie marine pour la protection, la conservation et la restauration du milieu marin. L’objectif est d’atteindre un bon état environnemental et de garantir une utilisation durable des eaux marines.

La Stratégie marine pour les eaux marines belges – partie 1’ donne un aperçu de l’état actuel de l’écosystème marin dans nos eaux et décrit la révision de la définition du bon état écologique et les objectifs environnementaux qui y sont liés.

Résultats de la consultation

Au total, 146 remarques ont été reçus de 5 entreprises, 3 personnes privées, 2 institutions gouvernementales, un groupe d’intérêt et une coalition d’ONG. Deux auteurs ont souhaité rester anonymes.

A la fin de la consultation, les commentaires et propositions ont été examinés. Des améliorations textuelles ont été apportées au rapport pour le préciser. Les commentaires de fond ont été adoptés dans la mesure où ils ont été jugés pertinents.

Le rapport modifié a été soumis à la Commission européenne le 11 février 2025.

Le rapport, tel qu’il a été adopté, et les résultats de la consultation publique sont consultables sur www.consult-environnement.be.

 

La DG Environnement coordonne la mise en œuvre de la MSFD pour la Belgique. Le Service Scientifique UGMM de l’Institut des Sciences naturelles est responsable de la coordination du suivi et de l’évaluation de la situation. Ce processus est effectué en collaboration avec divers partenaires.

Un dauphin dans l’Escaut ne survit pas

Début mars, un passant a trouvé un dauphin mort échoué sur le quai de l’Escaut à Burcht. L’attention médiatique portée à cette découverte exceptionnelle a mis en lumière un fait encore plus remarquable : fin janvier, un passeur plus en amont de l’Escaut avait filmé un dauphin vivant.

Dauphin commun, Burcht, 7 mars 2025 (© René Maes)

Ce fut une étrange surprise pour Kobe Vercruyssen lorsqu’il a trouvé un dauphin mort le long de l’Escaut à Burcht le 7 mars 2025. L’animal gisait à une quinzaine de mètres du quai et menaçait d’être emporté dans la rivière par la marée montante. La nouvelle s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux. Grâce à l’intervention rapide de Kobe et René Maes, dépêché sur place, la carcasse a pu être attachée au mur du quai avec une corde afin qu’elle ne soit pas perdue.

Après avoir signalé l’incident à diverses autorités, le centre de soins « Wilde Dieren in Nood/Vogelopvangcentrum Brasschaat-Kapellen (VOC) » est finalement arrivé sur place pour récupérer le dauphin. Les pompiers d’Anvers ont dû intervenir pour retirer l’animal de l’eau, après quoi le VOC a emmené le dauphin à l’entrepôt de l’Agence Nature et Forêts (ANB) à Kalmthout pour un examen plus approfondi.

Identification et cause du décès

Lors de l’analyse effectuée par les employés de l’ANB et du groupe de travail sur les mammifères du « Natuurpunt Antwerpen Noord & Kempen », en consultation avec l’Institut des Sciences naturelles, il a été déterminé que l’animal était une jeune femelle d’une longueur de 166 cm et d’un poids estimé de 70 à 80 kg. La peau avait en grande partie disparu, ce qui rendait difficile de déterminer de quelle espèce il s’agissait. La dentition correspond le mieux à celle d’un dauphin commun (Delphinus delphis), mais un dauphin rayé (Stenella coeruleoalba) ne pouvait pas être complètement exclu.

Dauphin commun, Burcht, 7 mars 2025 (© René Maes)

Étant donné que la carcasse était déjà dans un état de décomposition avancé, aucune cause exacte du décès n’a pu être déterminée. Il a finalement été emporté pour être détruit.

« La découverte et la récupération du dauphin de Burcht ont été un exemple de coopération rapide et efficace entre les citoyens et diverses organisations, dont Natuurpunt Waasland, Dieren in Nood/Vogelopvangcentrum Brasschaat-Kapellen, l’Agence Nature et Forêts, l’Institut des Sciences naturelles et le groupe de travail sur les mammifères de Natuurpunt Antwerpen Noord & Kempen. Malgré les tristes circonstances, cet événement a offert une occasion unique d’étudier de près un mammifère marin rare », explique Johan Neegers du groupe de travail sur les mammifères susmentionné.

Dauphin commun, Kalmthout, 8 mars 2025 (© Geert Steel)

Un rebondissement surprenant

L’attention médiatique qui a suivi a mis en lumière un fait encore plus étrange, si possible. La découverte du dauphin mort à Burcht a rappelé au passeur Nils Verbeeck une rencontre particulière qu’il avait eue plus d’un mois plus tôt sur l’Escaut, bien en amont de Burcht. Cela l’a incité à contacter l’Institut des Sciences naturelles à ce sujet.

Le 31 janvier 2025, Nils a découvert qu’il n’avait vu rien de moins qu’un dauphin vivant à Hamme et a réalisé une vidéo qui le prouvait de manière irréfutable. D’après les images, on pourrait conclure qu’il s’agissait d’un dauphin commun. Il est très probable qu’il s’agisse du même animal qui a été retrouvé mort à Burcht 35 jours plus tard.

Les dauphins communs – et les dauphins rayés – ne sont pas adaptés à la vie dans les rivières. Ce sont des espèces pélagiques, ce qui signifie qu’elles préfèrent la haute mer et restent généralement loin des côtes. Au début, on soupçonnait que l’animal mort de Burcht avait été entraîné dans l’Escaut par les marées, mais cette hypothèse a dû être ajustée sur la base de l’observation à Hamme. On ne sait pas pourquoi ce dauphin a nagé si loin dans l’Escaut. Qu’elle n’ait pas survécu à sa visite au fleuve est, en revanche, moins surprenant.

Dauphin commun, Hamme, 31 janvier 2025 (© Nils Verbeeck)

Apparition rare

Jan Haelters de l’Institut des Sciences Naturelles explique à quel point cette découverte est particulière : « Après le grand dauphin et le dauphin à nez blanc, le dauphin commun est l’espèce de dauphin la plus attendue sur la côte belge. Néanmoins, cela reste un spectacle rare ici. Au cours des dix dernières années, seuls quelques cas de dauphins communs vivants ont été signalés dans notre pays, ainsi qu’une poignée d’observations dont l’identité n’a pas pu être déterminée avec certitude. »

Les échouages ​​de dauphins communs sont également rares en Belgique. Le 22 décembre 2023, un individu récemment décédé et donc facilement reconnaissable s’est échoué à Ostende, mais les autres dauphins récents qui pourraient éventuellement appartenir à cette espèce (un en 2016, 2019 et 2020, et deux autres en 2023) étaient trop décomposés pour être attribués avec certitude à cette espèce. Le dauphin commun de Burcht et Hamme n’est pas le premier à être observé dans l’Escaut, mais il est, à notre connaissance, celui qui a nagé le plus haut dans le fleuve. Dans la partie néerlandaise de l’Escaut, un dauphin commun a été observé près de ‘s-Gravenpolder de fin juillet à début septembre 2002. Cet animal a été retrouvé mort à Saeftinghe le 8 avril 2003.

Le dauphin rayé est encore plus rare dans les eaux belges. Cette espèce n’a été documentée ici avec certitude qu’à deux reprises : un échouage d’un animal mort en 1981 et une observation d’un animal vivant du 15 au 19 mai 2009. Ce dernier a également nagé dans l’Escaut (Doel et Verrebroek), n’y a pas survécu non plus et a été retrouvé mort le 21 mai de la même année.

Kobe Vercruyssen, René Maes et Lenn Gommers récupèrent la carcasse du dauphin commun. Burcht, 7 mars 2025 (© Arlette Strubbe)
Dauphin commun prêt à être transporté de Burcht à Kalmthout, le 7 mars 2025 (© Dafne Van Mieghem)

 

Nous remercions toutes les personnes et institutions impliquées pour la bonne coopération et la bonne circulation des informations. Les gardes forestiers Bram Vereecken et Lucas Bergmans de l’Agence Nature et Forêts ont respectivement assuré le signalement interne rapide du dauphin et la coordination générale de la récupération et de la mesure de la carcasse. Wilde Dieren in Nood/Vogelopvangcentrum Brasschaat-Kapellen a organisé le transport vers l’entrepôt ANB à Kalmthout.

Remerciements supplémentaires à Johan Neegers (Groupe de travail sur les mammifères Natuurpunt Antwerpen Noord & Kempen), René Maes (Natuurpunt Waasland), Jan Haelters (Institut des Sciences naturelles) et Jaap van der Hiele (Stichting ReddingsTeam Zeedieren, Pays-Bas) pour leur coopération sur le texte, et à Nils Verbeeck (Boottochten Jan Plezier), René Maes, Arlette Strubbe (Natuurpunt Waasland), Dafne Van Mieghem (VOC Brasschaat/Kapellen) et Geert Steel (Groupe de travail sur les mammifères Natuurpunt Antwerpen Noord & Kempen) pour avoir fourni les images.