COMMUNIQUÉ DE PRESSE Cabinet de la politique scientifique et Ville de Gand, 31 janvier 2021
La ville de Gand sera la ville marraine du nouveau navire de recherche belge Belgica. Le navire sera baptisé à Gand en septembre 2021. Cela a été annoncé le 31 janvier 2021 par le secrétaire d’État à la politique scientifique, Thomas Dermine, et le bourgmestre de Gand Mathias De Clercq.
La ville de Gand sera la ville marraine du nouveau navire de recherche. Le secrétaire d’État à la politique scientifique, Thomas Dermine, a pris cette décision après avoir consulté le bourgmestre de Gand Mathias De Clercq. La ville de Gand avait précédemment exprimé son intérêt à devenir la ville marraine du navire de recherche de pointe. Une candidature qui est soutenue par l’Université de Gand, un partenaire scientifique important du Belgica.
« En ce moment, les dernières touches sont apportées au navire à Vigo, en Espagne, qui, entre-temps, subit également de nombreux tests. En septembre 2021, la fierté belge en matière de recherche et de technologie marines sera baptisée à Gand », se réjouit le secrétaire d’État à la politique scientifique, Thomas Dermine. « Avec le Belgica, nous contribuons à faire de notre pays un des leaders mondiaux de l’exploration marine et sous-marine. Je suis très heureux de l’enthousiasme de Gand pour devenir la ville marraine de ce navire exceptionnel », poursuit Thomas Dermine.
« Nous sommes particulièrement honorés et fiers d’être la ville marraine du nouveau navire de recherche Belgica », s’enthousiasme de son côté le Bourgmestre Mathias De Clercq. « Gand va s’emparer de ce titre pour susciter l’intérêt des jeunes et des écoles pour les sciences et pour tirer le meilleur parti des atouts de Gand en tant que ville du savoir et ville portuaire. Le navire est propulsé par des moteurs gantois et les Gantois accueilleront avec fierté le Belgica », poursuit Mathias De Clercq.
Le nouveau Belgica, navire de recherche océanographique de 71 mètres, jouera un rôle clé dans la recherche marine belge et européenne au cours des prochaines décennies.
A partir de l’automne 2021, le navire partira en expédition pour effectuer des recherches sur de nombreux enjeux, tels que la lutte contre le réchauffement climatique et une meilleure protection de l’environnement.
En tant que navire de recherche multidisciplinaire, le Belgica soutiendra la recherche scientifique dans les domaines de la pêche, de la biologie, de la géologie, du climat et de la chimie.
L’État belge, représenté par la Politique scientifique fédérale (BELSPO), est propriétaire du navire. L’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) gérera le navire en collaboration avec le ministère de la défense et un opérateur privé.
Le nouveau navire de recherche Belgica succédera à l’actuel navire de recherche Belgica (mis en service en1984) qui, au cours des 36 dernières années, a parcouru près d’un million de kilomètres, facilitant plus de 1000 expéditions scientifiques.
Comme son prédécesseur, le Belgica fonctionnera au sein du réseau européen EUROFLEETS, qui permet aux chercheurs européens d’accéder à une infrastructure de recherche marine commune.
Le nouveau navire sera inauguré en septembre à Gand après un trajet initiatique entre Zeebrugge et Gand en présence de la princesse Elisabeth. Pour rappel, la duchesse du Brabant est la marraine du nouveau Belgica.
Des activités grand public seront organisées en marge de cette inauguration officielle.
Agentschap voor Maritieme Dienstverlening en Kust, afdeling Kust, van C.B.R. Cementbedrijven nv – Afdeling SAGREX en De Hoop Bouwgrondstoffen bv c.o. SATIC nv ont soumis une demande pour la prolongation et/ou une extension spatiale de leur concession pour l’extraction de sable et de gravier sur le plateau continental belge. L’exploitation du sable et gravier est soumise à une procédure d’évaluation des incidences sur l’environnement.
Les demandes de concession et le rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement, l’étude appropriée inclus, sont présentés ci-dessous (en néerlandais). Les objections reçues sont ajoutées après la consultation publique.
La période de consultation s’étend du 29 janvier au 27 février 2021.
Toutes les parties intéressées peuvent communiquer leur point de vue, leurs observations et leurs objections à Mme Brigitte Lauwaert par courrier ou e-mail jusqu’au 14 mars 2021.
UGMM
À l’attention de Mme Brigitte Lauwaert
Rue Vautier 29
1000 Bruxelles
Si la Belgique est devenue un leader mondial de l’industrie éolienne offshore, les scientifiques belges qui surveillent l’impact environnemental des parcs éoliens offshore ont également développé une expertise et des connaissances approfondies. Peu après l’achèvement de la première zone éolienne offshore belge (la plus grande du monde à être opérationnelle), le consortium de surveillance présente ses dernières conclusions et recommandations dans un nouveau rapport. Les différentes composantes de l’écosystème marin sont touchées de différentes manières. Il serait par conséquent trop simplificateur de voir l’impact environnemental tout en noir ou tout en blanc. Atteindre un équilibre entre les crises des domaines de l’énergie et de la biodiversité n’a jamais été considéré comme une tâche facile. La surveillance se poursuit, tout comme l’élaboration de mesures d’atténuation là où elles sont nécessaires.
La Commission européenne impose des objectifs concernant la contribution des sources d’énergie renouvelables à la production totale d’électricité de tous les États membres (Directive 2009/28/CE). Pour la Belgique, 13 % de la consommation totale d’énergie devait être couverte par des énergies renouvelables d’ici 2020. Les parcs éoliens offshore dans la partie belge de la mer du Nord apportent une contribution importante, et une première zone de 238 km² le long de la frontière avec les Pays-Bas a été réservée aux parcs éoliens pour atteindre cet objectif. Fin 2020, après 12 ans de construction, les parcs éoliens de cette zone ont été achevés. Un total de 399 turbines est maintenant opérationnel dans huit parcs éoliens, avec une capacité installée de 2,26 Gigawatts (GW) et une production moyenne de 8 TWh. Cela représente environ 10 % de la demande totale d’électricité de la Belgique, soit 50 % des besoins en électricité de tous les ménages belges. Pour l’instant, les travaux de construction sont terminés, mais une deuxième zone d’énergie renouvelable de 285 km² est prévue dans le nouveau Plan d’Aménagement des Espaces Marins 2020-2026, avec l’intention d’ajouter un minimum de 2 GW à la capacité totale de production d’énergie éolienne offshore belge.
Trouver un équilibre entre les crises du domaine de l’énergie et de la biodiversité
Il est très difficile de trouver un équilibre entre l’installation de parcs éoliens en mer en tant que mesures de lutte contre la crise énergétique et climatique et des impacts environnementaux acceptables à la lumière de la lutte contre la crise que traverse la biodiversité. Les deux crises doivent être abordées, mais à condition que l’une n’aggrave pas l’autre. Il faut également garder à l’esprit que les parcs éoliens offshore belges ne sont pas des cas uniques : à l’échelle du sud de la mer du Nord, des zones de parcs éoliens offshore sont également prévues dans la zone néerlandaise adjacente de Borssele (344 km²) et dans la zone française de Dunkerque (122 km²). Les impacts écologiques cumulés continueront donc à être une préoccupation majeure dans les années à venir. Ce n’est qu’en coopérant vers l’objectif commun d’accroître la production d’énergie renouvelable avec des impacts écologiques acceptables que la science, l’industrie et la politique pourront relever ensemble ce défi.
Permis et surveillance
Avant qu’un parc éolien puisse être installé dans les eaux marines belges, les promoteurs doivent obtenir une concession domaniale et un permis environnemental. Ce permis impose un programme de surveillance scientifique pour évaluer les effets du projet sur l’écosystème marin et comprend des conditions visant à minimiser et/ou atténuer les aspects de l’impact qui sont jugés inacceptables. Le programme de surveillance est réalisé par le consortium WinMon.BE. Les rapports annuels destinés aux scientifiques marins, aux gestionnaires, aux décideurs politiques et aux promoteurs de parcs éoliens offshore sont publiés dans la série « Memoirs of the Marine Environment » de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.
Le programme de surveillance couvre un large éventail de composantes de l’écosystème, des sédiments mous et des invertébrés et poissons des substrats durs (artificiels) aux oiseaux et mammifères marins, ainsi que leurs interactions. En d’autres termes, la surveillance ne se concentre pas seulement sur la quantification de l’étendue des impacts sur l’écosystème marin, mais vise également à révéler les relations de cause à effet de certains impacts.
Étant donné que les différentes composantes des écosystèmes étudiés sont touchées par le développement des énergies renouvelables offshore de différentes manières et à différentes échelles spatiales et temporelles, l’impact environnemental ne peut être facilement résumé comme étant positif ou négatif. Voici les principales conclusions et recommandations des dernières études :
L’utilisation de rideaux de bulles doubles s’est avérée partiellement efficace pour réduire le bruit sous-marin associé à l’installation de monopieux de 8 m de diamètre à des niveaux conformes aux normes nationales.
Après examen de la conformité aux conditions de permis environnemental pertinentes, il est recommandé d’optimiser l’utilisation des dispositifs de dissuasion acoustique et des mesures d’atténuation du bruit, et d’officialiser les enquêtes sur les mammifères marins.
Plus de 80 % du nombre estimé d’oiseaux marins qui entrent en collision avec les turbines dans les eaux belges sont de grands goélands. L’emplacement des parcs éoliens, leur disposition et la taille des turbines déterminent le nombre prévu de collisions.
Les recherches futures devraient porter sur des aspects spécifiques de l’impact sur les individus et les populations d’oiseaux, et sur son atténuation : la corrélation entre le déplacement et les caractéristiques des parcs éoliens, les mouvements de grands goélands et un modèle de distribution des espèces empiriquement informé pour soutenir la planification de l’espace marin.
Les sédiments deviennent plus fins et s’enrichissent en matière organique à proximité des fondations jacket, ce qui s’accompagne d’une plus grande abondance et diversité de la macrofaune. Les espèces côtières typiques des eaux productives colonisent les sédiments désormais plus fins autour des turbines.
Neuf ans après le début de la construction, on voit les premiers signes que les parcs éoliens peuvent servir de refuges pour les poissons qui préfèrent les sédiments mous (p.e. la plie), probablement en raison de l’exclusion de la pêche et de la disponibilité accrue de nourriture, tandis que l’effet récifal s’étend aux sédiments mous entre les turbines (colonisés par les invertébrés des substrats durs).
Les parcs éoliens offshore influencent les réseaux alimentaires locaux depuis la base, la faune colonisatrice réduisant les producteurs primaires, jusqu’aux niveaux trophiques supérieurs, plusieurs espèces de poissons se nourrissant intensivement de la faune colonisatrice.
Surveillance future
Le fait que la première zone belge pour les parcs éoliens offshore ait été entièrement achevée ne signifie pas que la surveillance est maintenant terminée. Bien que la compréhension des effets des éoliennes sur le milieu marin et ses habitants ait considérablement progressé au cours des dix dernières années, il reste encore beaucoup à apprendre sur l’impact environnemental à long terme. Pour cela, le modèle de coopération actuel, dans lequel les scientifiques et l’industrie éolienne offshore documentent l’impact de la phase opérationnelle des parcs éoliens, restera actif. « Parmi les exemples de domaines que nous avons commencé à explorer mais sur lesquels nous ne pouvons pas encore faire de rapport, on peut citer l’amélioration de la modélisation des risques de collision entre les oiseaux (et les chauves-souris) et les turbines, la surveillance de l’impact du bruit sous-marin continu généré par les turbines opérationnelles, et les effets à plus long terme sur les populations de poissons. Nous ne savons pas encore non plus comment les communautés qui colonisent les éoliennes vont évoluer et comment les changements de comportement observés ont un impact sur la santé individuelle, le succès de la reproduction et la survie des animaux marins », déclare Steven Degraer, coordinateur du consortium WinMon et chef de l’équipe Marine Ecology and Management de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. M. Degraer poursuit : « L’extension de la coopération permettra également d’évoluer dans le domaine de la conception, de l’expérimentation et de l’amélioration des mesures d’atténuation afin de gérer directement les effets indésirables sur l’écosystème marin ».
Les activités de surveillance devront également être lancées de la même manière dans la deuxième zone éolienne offshore belge une fois que la construction y aura commencé. La collecte de données de base sur l’état de l’écosystème marin dans cette zone, sur lesquelles reposera une future évaluation des changements, est déjà en cours. En outre, l’évolution rapide des technologies et des pratiques de construction exige une réévaluation fréquente des impacts observés.
En attendant, l’expertise belge en matière de surveillance de l’impact environnemental des parcs éoliens offshore attire également l’attention internationale. « Des plans de surveillance inspirés des travaux belges sont mis en place en France et aux États-Unis, de sorte que la Belgique doit être considérée comme un leader mondial non seulement dans l’industrie éolienne offshore, mais aussi dans la surveillance de leur impact environnemental » conclut M. Degraer.
Le programme de surveillance WinMon.BE est une coopération entre l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), l’Institut de recherche Nature et Forêt (INBO), l’Institut de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’alimentation (ILVO) et le Groupe de recherche en biologie marine de l’Université de Gand. Il est coordonné par l’équipe «Marine Ecology and Management (MARECO) » de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.
Le mercredi 13 janvier 2021, le vice-premier ministre et ministre de la mer du Nord Vincent Van Quickenborne a vérifié dans quelle mesure les navires dans la partie belge de la mer du Nord respectent les normes applicables en matière de pollution atmosphérique. Pour ce faire, il a volé dans l’avion des garde-côtes belges. Grâce à l’application d’un capteur « renifleur » dans cet avion, notre pays est reconnu comme un pionnier dans la lutte internationale contre la pollution atmosphérique au-dessus de la mer. Le capteur permet de mesurer sur le terrain les composantes polluantes des émissions des navires. Les mesures du soufre sont au programme depuis 2016, et depuis 2020, les composés azotés peuvent également être détectés. Ainsi, la Belgique a été la première à être prête à se déployer au-dessus de la mer pour surveiller les restrictions qui s’appliqueront à partir du 1er janvier 2021 en mer du Nord concernant les émissions d’azote des navires.
Les émissions de dioxydes de soufre (SO2) et d’oxydes d’azote (NOx) des navires contribuent de manière significative à divers problèmes sanitaires et environnementaux, tels que la formation de poussières fines, l’eutrophisation (enrichissement des aliments par une fertilisation excessive) du milieu de vie (sur terre et en mer) et l’acidification des régions côtières très fréquentées. Elles donnent également lieu à la formation de l’ozone, gaz à effet de serre qui non seulement contribue au réchauffement du climat mais peut aussi causer d’importants problèmes respiratoires. Assez de raisons pour prendre la lutte contre l’émission de ces substances au sérieux !
Attention fédérale à la lutte contre la pollution de l’air
La Garde côtière belge utilise déjà depuis 2016 un capteur dit « renifleur » à bord de l’avion de l’UGMM (Britten-Norman Islander, numéro d’immatriculation OO-MMM) déployé au-dessus de la mer pour surveiller les violations environnementales et nautiques. Ce capteur est un outil important dans la lutte contre la pollution de l’air. La Belgique était déjà sous les feux des projecteurs internationaux en ce qui concerne l’application de la législation sur le soufre, et en 2020, elle a étendu son expertise unique à la mesure des composés d’azote dans les émissions des navires en mer.
« Pour l’achat du capteur d’azote, mon prédécesseur Philippe De Backer a mis à disposition un budget de 70 000 € en 2019 auprès du service scientifique de l’Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la mer du Nord (UGMM) de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), qui possède et gère l’avion des gardes-côtes. Dans ma politique également, nous faisons de la lutte contre la pollution atmosphérique au-dessus de la mer une priorité et nous suivons ce dossier de près » déclare le ministre Van Quickenborne.
Lorsque des navires présentant des niveaux suspects de soufre ou d’azote dans les émissions sont détectés, un rapport est établi et soumis aux services d’inspection portuaire du SPF Mobilité. Ils montent ensuite à bord et soumettent le navire à une inspection approfondie. Si des irrégularités sont constatées, une amende administrative est imposée. En identifiant les navires suspects sur la base d’une surveillance aérienne, les inspections et les échantillonnages portuaires peuvent être effectués de manière plus ciblée, ce qui les rend plus efficaces.
Zone de contrôle des émissions d’azote
Le 1er janvier 2021, une zone de contrôle des émissions d’oxydes d’azote (NOx) est entrée en vigueur dans la mer du Nord et la mer Baltique. Cette zone dite de contrôle des émissions d’azote (NECA) fait partie de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL), une convention de l’Organisation maritime internationale (OMI). La règle 13 de l’annexe VI de MARPOL fixe les limites d’émission de NOx pour les moteurs diesel marins, sous la forme de la quantité de NOx par unité de puissance du moteur (exprimée en g NOx par kWh).
Trois niveaux d’émission sont définis en fonction de la date de construction (pose de la quille) du navire, appelés « Tiers ». Les navires construits entre 2000 et 2011 doivent se conformer à la norme de niveau I (maximum 17g NOx/kWh), les navires construits après 2011 devront se conformer à la norme de niveau II (maximum 14,4g NOx/kWh). Les navires construits à partir de 2021 devront se conformer aux normes d’émissions de NOx les plus strictes de troisième niveau (maximum 3,4 g NOx/kWh) dans la zone NECA. Les navires construits entre 1990 et 2000 avec une grande capacité de moteur (>5000kW) ou une taille de cylindre supérieure à 90l sont également soumis à la norme Tier I. Aucune norme n’a été fixée pour les navires plus anciens. L’objectif est de parvenir à une réduction progressive allant jusqu’à 80 % des émissions de NOx des navires naviguant dans ces zones et dans d’autres zones NECA d’ici 2040.
Il existe également des zones de contrôle avec des normes strictes pour le soufre, et depuis 2015, les eaux marines belges font partie de la zone SECA (Sulphur Emission Control Area) de la mer du Nord et de la mer Baltique. Étant donné que les zones NECA et SECA pour la mer du Nord et la mer Baltique correspondent géographiquement, à partir de 2021, nous ferons simplement référence à la zone ECA de la mer du Nord et de la mer Baltique (voir carte).
Le capteur de NOx
Lorsqu’un cadre juridique restrictif n’est pas accompagné de mécanismes de contrôle adéquats, les règles risquent évidemment de rester lettre morte. Jusqu’à récemment, la législation sur les NOx ne pouvait être appliquée que par le contrôle de la possession d’un certificat international de prévention de la pollution atmosphérique valide, qui devait être considéré comme une preuve prima facie de conformité. De même, il n’a pas été possible récemment de déterminer avec certitude dans quelle mesure les navires utilisant des techniques de réduction des émissions (par exemple, des convertisseurs catalytiques) avaient activé leur équipement à temps pour entrer dans la zone de contrôle des emmisions, et donc étaient effectivement conformes à la réglementation sur l’azote.
La nouvelle technologie des capteurs d’azote change cette situation. Pour la première fois, une surveillance précise des NOx peut être effectuée en mer, et les navires non conformes peuvent être identifiés avec des mesures réelles comme preuves.
Résultats des tests et perspectives d’avenir
Le capteur de NOx a fait l’objet de tests approfondis au cours du second semestre 2020. « Au cours de 25 vols, nous avons pu déterminer avec succès les émissions d’azote de pas moins de 394 navires dans les eaux belges ! » précise Ward Van Roy, l’un des opérateurs de l’avion des garde-côtes. Environ la moitié des navires contrôlés ont été construits entre 2000 et 2011, et un tiers d’entre eux étaient plus récents que 2011. Les autres navires datent d’avant 2000. « Ce faisant, nous avons constaté que la grande majorité des navires contrôlés qui doivent respecter les normes des niveaux I et II à partir de 2021 étaient déjà conformes, mais nous avons également documenté certains navires dont les concentrations d’azote dans les émissions étaient supérieures au double de la limite. Nous attendons avec impatience de voir si cela continuera à être le cas après l’activation de la NECA le 1er janvier 2021 ». ajoute Van Roy.
Le ministre Van Quickenborne conclut : « La Belgique était prête à assumer son rôle de contrôle des émissions d’azote à partir du 1er janvier 2021. Les premiers résultats sont un grand succès et nous donnent confiance dans notre capacité à collecter une énorme quantité d’informations sur les émissions d’azote des navires en mer. Dans l’intervalle, j’ai également débloqué des fonds pour l’achat d’un capteur capable de mesurer les émissions de « carbone noir ». Il sera ajouté à l’équipement de l’avion plus tard en 2021 et fournira des résultats qui aideront à élaborer les réglementations nécessaires au sein de l’OMI. Nous visons une réduction de 55 % d’ici 2030 et la neutralité climatique d’ici 2050. Nous renforçons ainsi le rôle de pionnier de la Belgique dans la lutte contre la pollution atmosphérique due aux émissions des navires en mer ».
Le mardi 24 novembre 2020, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), l’Université de Gand et l’Institut de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’alimentation (ILVO) ont organisé conjointement le premier Belgian Flat Oyster Day, sous la forme d’un événement en ligne.
De nombreuses informations sur plusieurs aspects de la restauration et de l’aquaculture des huîtres comestibles ont été présentées lors de l’événement. L’événement a démontré qu’un intérêt pour l’huître comestible émerge en Belgique, ce qui a également été illustré par le grand nombre de personnes (60+) qui ont assisté à l’événement.
Un rapport de l’événement a été rédigé, contenant la biographie des intervenants et le résumé des présentations. Les résultats des questions-réponses et des sondages sont également inclus. Le rapport peut être consulté ici : Report_Belgian_Flat_Oyster_Day2020_Final.
Les présentations (en anglais) sont également disponibles sous les liens suivants (les liens sont également fournis dans le rapport).
L’interaction avec le public par le biais des sondages a montré qu’il existe un vif intérêt pour la poursuite du Belgian Flat Oyster Day. Sous quelle forme cette journée sera-t-elle organisée, par exemple comme un événement annuel ou comme la création d’un consortium belge pour l’huître comsetible, dans le droit fil de l’initiative néerlandaise, est à l’étude. A suivre.
Nous tenons à remercier sincèrement tous les intervenants pour leurs excellentes présentations, ainsi que le public pour sa présence et sa participation enthousiaste à cet événement en ligne !
Un jeune petit rorqual qui s’est échoué sur la plage de Bredene le 11 décembre s’est avéré avoir une histoire très malheureuse : un estomac vide, des intestins pleins de parasites et une colonne vertébrale anormale. Pour aggraver les choses, deux mandibules cassées sont venues s’ajouter aux problèmes. Ce n’est que le huitième petit rorqual qui a été documenté en Belgique au cours des 20 dernières années, et seulement le troisième échouage.
Dans la matinée du jeudi 11 décembre 2020, le cadavre frais d’un jeune petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata) s’est échoué sur la plage de Bredene, près de la frontière avec Ostende. L’animal mesurait 3,89 m de long (un petit rorqual adulte peut atteindre presque 10 m de long) et pesait 489 kg. Il avait l’air très maigre et avait une mâchoire inférieure droite cassée dont les os dépassaient de la blessure. Un spécimen sain de la longueur du petit rorqual de Bredene devrait peser environ le double, on a donc immédiatement soupçonné qu’il était en mauvaise santé, même sans fractures.
L’autopsie révèle la (les) cause(s) du décès
Le cadavre a immédiatement été transférée à la Faculté de médecine vétérinaire de l’UGent, où une équipe de l’UGent et de l’ULiège a pratiqué une autopsie le 12 décembre. Cet examen post-mortem a confirmé l’état lamentable du malheureux petit rorqual : aucun reste d’un repas récent n’a été trouvé dans l’estomac, le système digestif était plein de parasites et la colonne vertébrale présentait des anomalies. La fracture ouverte de la mâchoire inférieure droite s’est avérée moins ancienne que ce que l’on pensait au départ, et la mâchoire inférieure gauche s’est également cassée. Finalement, l’émaciation n’était pas liée aux fractures : l’animal n’a dû les contracter que très récemment, et elles résultaient d’une collision avec un obstacle tel qu’un navire ou un brise-lames, ou avec le fond de la mer.
Petits rorquals en Belgique
Bien que le petit rorqual fasse partie de la faune de la mer du Nord, son aire de distribution est principalement limitée à la partie nord et centrale de la mer du Nord. Cependant, ces dernières années, elles sont devenues plus courantes dans le sud, probablement en raison des changements dans l’écosystème marin. « Dans les eaux belges, nous ne connaissons que sept cas antérieurs des 20 dernières années, dont trois étaient des carcasses et quatre des observations de spécimens vivants. » explique Jan Haelters, expert en mammifères marins à l’IRSNB. « Les carcasses datent de 2004 (retrouvées mort en mer et ramené à terre ; mort par prise accidentelle), 2013 (échoué ; mort en avalant une grande quantité de plastique) et 2017 (carcasse en état de décomposition en mer). Les petits rorquals vivants ont été observés en 2013, 2017, 2019 et 2020. » En octobre 2020, quelques cas de petits rorquals ont également été signalés, mais il n’est pas sûr qu’il s’agisse vraiment de cette espèce.
Le squelette du petit rorqual de Bredene sera préservé pour la science.
La culture des moules dans les parcs éoliens offshore belges est à la fois biologiquement et techniquement réalisable, selon les recherches menées par nos scientifiques et leurs partenaires dans le cadre du projet Edulis. La faisabilité économique dépend de la résolution des défis techniques.
Après deux ans d’expérimentation et de recherche, des scientifiques et des entreprises ont présenté les résultats du projet de recherche « Edulis: offshore mussel culture in wind farms », qui a examiné les possibilités d’élevage de moules dans des parcs éoliens en mer à 30 à 50 km de la côte belge. Edulis est une collaboration entre l’Université de Gand, l’Institut de recherche sur l’agriculture, la pêche et l’alimentation (ILVO), IRSNB/DO Nature et 5 partenaires privés (Belwind, Brevisco, C-Power, Colruyt Group et DEME Group). Cet ambitieux projet pilote est largement financé par des fonds privés et facilité par des financements flamands et européens.
Des moules de qualité
Le projet a démontré qu’il est à la fois biologiquement et techniquement possible de cultiver des moules dans les parcs éoliens offshore belges, ce qui leur permet de servir plusieurs objectifs en même temps. Les expériences ont permis de produire une moule de qualité, savoureuse, bien stockée et conforme à toutes les règles de sécurité alimentaire. Le rendement est équivalent à celui des moules suspendues des Pays-Bas et de l’Irlande, et les moules poussent plus vite que les moules issues de la culture de fond (moules prêtes pour le marché en 15 mois au lieu de 24).
Défis techniques
Le grand défi consiste à concevoir des installations qui puissent résister à l’environnement parfois extrême de la mer du Nord. Investir dans des systèmes robustes, faciles à entretenir et sûrs, y compris des navires, est une nécessité selon les chercheurs, même si cela fait augmenter les coûts de production globaux. En outre, il s’est avéré que la taille et l’organisation des parcs éoliens ne sont pas optimales pour la production alimentaire, ce qui est logique puisqu’ils n’ont pas été conçus à cette fin. La distance par rapport à la côte pose également un défi en termes de faisabilité technique, pratique et économique. Lors de la conception de futurs parcs éoliens, il convient d’en tenir compte afin de pouvoir combiner les deux activités.
Faisabilité économique
« Edulis nous a donné une image claire des coûts et des avantages de la mytiliculture en mer du Nord », déclare Margriet Drouillon, Senior Business Developer Aquaculture and Blue Life Sciences à l’université de Gand. « Si nous voulons vraiment une mytiliculture à l’échelle commerciale, nous devrons déployer beaucoup d’efforts pour développer les connaissances sur la faisabilité économique de la mytiliculture dans les parcs éoliens. Nous allons également explorer d’autres voies pour une utilisation multiple de l’espace en mer, en accordant l’attention nécessaire à la production durable ».
Trois défis supplémentaires pour l’aquaculture en mer du Nord
L’Université de Gand et l’Institut de recherche sur l’agriculture, la pêche et l’alimentation (ILVO) ont lancé le projet « Aquaculture en mer du Nord » en 2017, avec Edulis et Value@Sea comme projets subsidiaires. Ils ont uni leurs forces à celles de leurs partenaires IRSNB/DO Nature, Belwind, Brevisco, C-Power, Colruyt Group, DEME Group, Lobster Fish et Sioen Industries. L’aquaculture en mer du Nord a relevé trois défis :
Techniques innovantes de culture des mollusques et des algues ;
Utilisation efficace de l’espace dans la mer du Nord belge ;
Le développement d’un marché pour les nouveaux produits marins régionaux.
Suite à l’évaluation de l’état écologique des eaux marines belges en 2018, la surveillance a été adaptée pour le deuxième cycle de six ans de la Directive-cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin ». L’extension de la surveillance avec de nouveaux partenaires et paramètres permettra une compréhension plus complète de l’état de la zone marine belge et contribuera à étayer une politique visant à atteindre et à maintenir un bon état écologique.
La Directive-cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin » (DCSMM) établit un cadre dans lequel les États membres documentent l’état de leurs eaux marines et prennent les mesures nécessaires pour atteindre ou maintenir un bon état écologique. Ainsi, les écosystèmes marins de toute l’Europe doivent être protégés et, le cas échéant, restaurés.
La DG Environnement coordonne la mise en œuvre de la DCSMM pour la Belgique. L’Unité de Gestion du Service Scientifique du Modèle Mathématique de la Mer du Nord UGMM (qui fait partie de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique) est responsable de la coordination du suivi et de l’évaluation de la situation, et coopère avec 7 autres instituts (ILVO, INBO, AFSCA, AFCN, VLIZ, Service Plateau Continental – SPF Economie et Université de Gand ; voir partenaires).
Au total, 29 programmes de surveillance décrivent les mesures dans les différents compartiments du milieu marin en utilisant un large éventail de techniques (de l’échantillonnage par des plongeurs, des analyses en laboratoire aux recensements aériens et aux observations par satellite). Ils contribuent aux 11 thèmes (appelés « éléments descriptifs ») définis dans le DCSMM. L’eutrophisation, la pêche, la pollution chimique, les déchets et la biodiversité des groupes d’espèces et des habitats ne sont que quelques-uns des aspects qui sont abordés.
Les programmes nouvellement inclus comprennent des observations du plancton par VLIZ, des déchets sur les fonds marins par ILVO, du macrobenthos (organismes qui vivent sur les fonds marins et sont visibles à l’œil nu) dans les parcs éoliens par l’Université de Gand et des radionucléides par AFCN.
Ensemble, les mesures permettront d’évaluer l’état du milieu marin en Belgique et, le cas échéant, de définir des points d’action pour une évolution future favorable.
La tortue luth est une espèce distincte de mer ouverte et chaude, où ils se nourrissent principalement de méduses. Dans les zones côtières, elles ne se montrent généralement pas facilement (sauf pour pondre des œufs, mais c’est exclu dans notre cas). Jan Haelters, de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, assure l’interprétation : « Dans la partie belge de la mer du Nord, la tortue luth est très rare : jusqu’à présent, nous n’avons eu que trois échouages (1988, 1998 et 2000) et trois observations (2018 et 2 en 2019). Bien que la liste ne contienne que sept spécimens, une augmentation est perceptible ces dernières années. »
Également aux Pays-Bas
Il convient de noter que quelques tortues luth ont été observées récemment aux Pays-Bas : du 22 au 24 septembre, l’une d’entre elles a séjourné dans l’Escaut oriental et les 7 et 11 octobre, une a nagé le long de la côte de Scheveningen, en mer du Nord. La comparaison de la forme et de la taille des cicatrices sur la tête des deux animaux et des « côtes » sur leur dos montre qu’en Belgique et dans l’Escaut oriental, il s’agissait déjà d’individus différents. L’animal de l’Escaut oriental a été rejeté sur le rivage le 3 novembre près du Ballum au Danemark (article tvs).
L’aménagement du territoire est une discipline généralement associée aux zones bâties sur le continent, mais s’il est une région de la mer du Nord qui nécessite une cartographie méticuleuse des activités, c’est bien la zone offshore belge. Conservation de la nature, transport maritime, pêche, extraction de sable, production d’énergie, câbles et pipelines, exercices militaires, … tous rivalisent pour l’espace dans ce petit morceau de mer.
Dans un article de synthèse, l’Expronews norvégien a joliment relié l’aménagement de l’espace marin belge à certains travaux de l’IRSNB sur l’évaluation des réserves de certaines ressources abiotiques et de leur potentiel d’exploitation.
Une attention particulière est accordée
au modèle 3D de pointe décrivant la distribution et la disponibilité de toutes les ressources géologiques non pétrolières dans les eaux marines belges et néerlandaises adjacentes, qui peut également servir de support à la prise de décision en matière de ressources et d’appui aux stratégies de gestion adaptative à long terme (TILES, Van Lacker et al. 2019, Hademenos et al. 2019)