Impacts environnementaux des parcs éoliens offshore dans la partie belge de la mer du Nord: une décennie de surveillance, de recherche et d’innovation

Depuis 2008, 318 éoliennes offshore ont été installées dans la partie belge de la mer du Nord. La technologie de construction et la surveillance de l’impact sur l’environnement ont beaucoup changé au cours de la dernière décennie. Dans un nouveau rapport, les partenaires scientifiques du programme de surveillance résument ce que nous avons appris jusqu’à présent sur les effets à long terme sur diverses composantes de l’écosystème, des invertébrés benthiques aux oiseaux et mammifères marins. Au fur et à mesure que les séries chronologiques s’allongent, notre capacité à détecter les impacts augmente. Parmi les résultats frappants, mentionnons que les substrats durs artificiels comme les fondations d’éoliennes ne peuvent être considérés comme des solutions de rechange équivalentes aux substrats durs naturels riches en espèces, que les parcs éoliens dissuadent certaines espèces d’oiseaux mais en attirent d’autres, que le nombre de marsouins communs échoués est lié aux périodes de forte intensité sonore sous-marine et que les parcs éoliens en mer ont seulement modifié de façon subtile la pêche sans créer de faibles taux de prises chez les principales espèces ciblées.

Évolution des pratiques de construction et programme de surveillance

De 2008 à 2018, 318 éoliennes offshore d’une puissance installée totale de 1556 MW ont été construites dans la partie belge de la mer du Nord. La technologie et les pratiques de construction ont radicalement changé au cours de cette décennie. Ces changements comprennent une évolution des types de fondations (des fondations gravitationnelles en béton et en acier aux éoliennes monopiles XL), une extension de la zone géographique pour la construction de parcs éoliens (en direction des eaux offshore) et une augmentation de la taille et de la capacité des éoliennes (de 3 MW avec un diamètre rotor de 72 m à 8,4 MW avec un diamètre rotor de 164 m).

Le programme de surveillance WinMon.BE a documenté et évalué l’impact environnemental des phases de construction et d’exploitation des parcs éoliens pendant toute cette période. Il a évolué pour devenir la base d’une compréhension approfondie des effets à long terme sur diverses composantes de l’écosystème, des invertébrés benthiques et poissons aux oiseaux et mammifères marins. Le nouveau rapport fait le point sur ce que nous avons appris jusqu’à présent et met l’accent sur une sélection de techniques innovantes de surveillance et d’atténuation des impacts.

Impacts sur l’écosystème

L’échantillonnage des sédiments a révélé des impacts constants sur la composition sédimentaire et les communautés macrobenthiques (invertébrés vivant dans et sur le fond marin, comme les vers, les mollusques, les crustacés et les étoiles de mer). Le raffinement des sédiments n’a été observé que très près des fondations gravitationnelles en acier, alors qu’aucun résultat concluant en termes d’enrichissement organique n’a été trouvé. Des densités et une diversité des espèces plus élevées d’organismes macrobenthiques ont été observées à proximité des éoliennes. C’est au banc Thornton que le phénomène a été le plus prononcé. Ceci confirme l’hypothèse selon laquelle les impacts sont spécifiques aux sites, aux types de fondation ou même aux turbines individuelles, ce qui souligne l’importance d’une surveillance continue du macrobenthos pour les différents types de turbines.

En ce qui concerne la macrofaune qui vit/grandit sur les fondations, une décennie de suivi a révélé trois étapes de succession. Dans une première phase pionnière relativement courte (~2 ans), l’installation des fondations de la turbine a été suivie d’une colonisation rapide qui a varié selon les sites et les types de fondations. Vint ensuite une étape intermédiaire plus diversifiée caractérisée par un grand nombre de suspensivores (qui mangent des particules de nourriture flottant dans l’eau, comme le Jassa herdmani, un petit crustacé amphipode). Un troisième stade, et peut-être le point culminant, avec une plus faible diversité d’espèces et l’anémone plumeuse Metridium senile et la moule commune Mytilus edulis comme espèces dominantes, a été atteint après neuf à dix ans. Les rapports antérieurs sur les éoliennes offshore en tant que points chauds de la biodiversité font généralement référence à la deuxième étape de la succession, riche en espèces. Il faut donc les lire avec prudence car la riche biodiversité semble maintenant être de courte durée et disparaître à nouveau à un stade ultérieur (après environ six ans dans cette étude). Ceci souligne que les substrats durs artificiels ne peuvent pas être considérés comme une alternative aux substrats durs naturels riches en espèces.

Oiseaux et mammifères

La comparaison des données sur la répartition des oiseaux de mer avant la construction avec les données recueillies après, a montré que le fou de Bassan Sula bassana (-98 %), le guillemot de Troïl Uria aalge (-60-63 %) et le pingouin torda Alca torda (-75-80%) avaient évité la zone du parc éolien. En revanche, l’attrait du parc éolien a pu être démontré pour les grands cormorans Phalacrocorax carbo, les goélands argentés Larus argentatus et les goélands marins Larus marinus. Il est important de noter que la plupart de ces effets n’étaient plus perceptibles à des distances de plus de 0,5 km des bords du parc éolien. L’impact de ces effets sur la condition physique individuelle, le succès de reproduction et la survie des oiseaux demeure encore inconnu.

Il est démontré que les parcs éoliens offshore belges sont visités par les pipistrelles de Nathusius Pipistrellus nathusii en migration. L’étude jette un premier éclairage sur les conditions météorologiques qui favorisent l’activité des chauves-souris dans le sud de la mer du Nord et sur le risque possible de collision avec des éoliennes offshore. La vitesse du vent (la plupart des détections à une vitesse maximale de 5 m/s), la direction du vent (fréquence maximale dans les vents de l’est et du sud-est), la température et la pression barométrique semblent influencer l’activité des chauves-souris dans les parcs éoliens. La vitesse du vent semble avoir la plus grande influence. Ces connaissances offrent la possibilité de réduire le risque de collision pour les chauves-souris, par exemple en réduisant l’activité des turbines lorsque certaines conditions météorologiques surviennent pendant la saison de migration.

Les niveaux sonores impulsifs élevés produits lors de la construction d’un parc éolien en mer (battage de pieux) entraînent le déplacement et la perturbation des marsouins communs Phocoena phocoena, le cétacé le plus commun dans le sud de la mer du Nord. Notre analyse révèle une fréquence plus élevée d’échouages de marsouins communs sur les plages belges pendant des mois avec une forte intensité de sons impulsifs. Cette analyse préliminaire suggère une augmentation de la mortalité des marsouins communs pendant les périodes de construction de parcs éoliens et fera l’objet d’une analyse approfondie dans l’avenir. Au cours des dernières années, les techniques d’atténuation du bruit ont donc reçu beaucoup d’attention et diverses techniques sont maintenant commercialement disponibles. Dans ce rapport, nous quantifions comment les grands rideaux à bulles et les systèmes de résonateurs fixes (AdBm Noise Mitigation System) ont été utilisés pour réduire la pression acoustique pendant la construction de parcs éoliens dans les eaux belges.

Impact sur la pêche

Comme la pêche est interdite dans les parcs éoliens offshore belges (environ 140 km² opérationnels), la surface totale disponible pour la pêche diminue à mesure que les parcs éoliens offshore se multiplient. Il a été démontré que les parcs éoliens offshore n’ont que subtilement modifié l’activité de pêche dans les eaux belges sur la période 2006-2017 (effort, débarquements et taux de capture des 10 espèces les plus importantes, y compris la sole commune Solea solea et la plie d’Europe Pleuronectes platessa – les principales espèces cibles de la flotte belge et néerlandaise de chaluts à perche). De toute évidence, une diminution remarquable de l’effort de pêche a toutefois été observée à l’intérieur des parcs éoliens offshore, ce qui suggère que les pêcheurs locaux ont adopté des efforts pour s’adapter à l’exclusion de la zone du parc éolien de leurs zones de pêche et ont augmenté leur effort de pêche sur les bords. Alors que les taux de capture de sole à proximité des parcs éoliens offshore opérationnels sont restés comparables aux taux de capture dans l’ensemble de la zone, les taux de capture de plie étaient plus élevés autour de certains parcs éoliens opérationnels.

 

Le Programme de Suivi WinMon.BE est une coopération entre l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB), l’Institut de Recherche Nature et Forêt (INBO), l’Institut de Recherche en Agriculture, Pêche et Alimentation (ILVO) et le Groupe de Recherche en Biologie Marine de l’Université de Gand, et est coordonnée par l’équipe Écologie et Gestion Marines (MARECO) de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.

Le rapport complet, ainsi que les anciens rapports de suivi, peuvent être consultés sur le site http://odnature.naturalsciences.be/mumm/fr/windfarms/.

Le prix JJ Mehta 2019 pour des contributions exceptionnelles à l’étude de la dynamique des sédiments cohésifs est décerné à Michael Fettweis, collègue de l’IRNSB.

« Cher Michael, j’ai le grand plaisir de vous informer que vous avez été sélectionné pour recevoir le Prix JJ Mehta 2019 pour votre contribution exceptionnelle à l’étude de la dynamique des sédiments cohésifs lors de la prochaine réunion INTERCOH 2019 à Istanbul, Turquie. » C’est en ces termes que Carl T. Friedrichs, professeur, coordinateur de recherche et directeur associé du CBNERR-VA au Virginia Institute of Marine Science, États-Unis, a annoncé la grande nouvelle à notre collègue Michael Fettweis.

Le prix Mehta est décerné à une personne qui a contribué de façon significative à l’avancement de la théorie ou à l’application du transport des sédiments cohésifs dans le milieu marin ou aquatique. Le prix, qui porte une plaque et un prix en argent, est nommé à la mémoire de Jayant J. Mehta (1916-1996) par son fils Ashish J. Mehta. Jayant J. Mehta (MS, MIT, 1938) a été un pionnier dans la création et la croissance de l’industrie pétrochimique en Inde, contribuant significativement à l’expansion industrielle du pays à partir des années 1970.

Le comité de sélection a été particulièrement impressionné par la capacité de Michael à combiner diverses observations sur le terrain et des analyses novatrices pour caractériser avec succès des processus de sédiments cohésifs naturellement complexes tout en reconnaissant et quantifiant les incertitudes inhérentes. En tant que récipiendaire du prix, Michael a été invité à présenter un long discours-programme au cours de la conférence.

Le prix a été remis lors du banquet de la conférence INTERCOH 2019 dans la soirée du mardi 15 octobre 2019.

Félicitations pour cette reconnaissance bien méritée de votre travail, Michael !

L’IRSNB et les navires de recherche européens de nouvelle génération

Avec la construction du nouveau RV belge de classe Océan qui est en cours, la Belgique se prépare bien pour un avenir prometteur dans le domaine des sciences océaniques.

Dans un nouveau exposé de position, le European Marine Board et le groupe ERVO (European Research Vessel Operators) donnent un aperçu complet de la flotte de navires de recherche européens. Cette publication présente un aperçu de la flotte actuelle, de ses capacités, de son équipement et de sa gestion. Il se tourne également vers l’avenir, en soulignant ce qui sera nécessaire pour que la flotte européenne puisse continuer à fournir le même niveau élevé de soutien à la science, en particulier dans des domaines spécialisés tels que les régions des grands fonds marins et polaires. Elle va également au-delà de la flotte elle-même, pour considérer la formation du personnel de la flotte, la gestion de la flotte et le rôle des navires de recherche dans le contexte plus large des observations océaniques.

Il est fondamental d’approfondir notre compréhension de l’océan pour relever bon nombre des défis mondiaux auxquels la société est confrontée aujourd’hui, tels que le changement climatique et la sécurité alimentaire. Bien que de nouvelles plates-formes autonomes de collecte de données (appareils de mesure continue fixes et mobiles et satellites) soient de plus en plus utilisées pour étudier, surveiller et évaluer l’environnement marin, les navires de recherche (Research Vessels- RV) demeurent une infrastructure clé qui permet aux scientifiques de recueillir des données et de mener les recherches nécessaires pour élargir nos connaissances afin d’assurer la compréhension fondamentale et le soutien stratégique. L’échantillonnage physique des fonds marins, de la colonne d’eau et de la faune marine, ainsi que la cartographie multifaisceaux des fonds marins, sont des exemples d’activités pour lesquelles les RV demeurent essentiels. Le déploiement et la récupération d’outils tels que plates-formes de mesure, les véhicules télécommandés (ROV), les véhicules sous-marins autonomes (AUV) et les planeurs, reposent souvent sur les RV.

Cependant, les navires de recherche et leurs équipements sont de grandes infrastructures sophistiquées et inévitablement coûteuses. Il est donc essentiel que leur importance et leur rôle indispensable soient clairs et que des investissements appropriés soient consentis pour assurer un soutien scientifique continu. Le 6 novembre 2019, le European Marine Board (EMB, un forum stratégique paneuropéen de 33 organisations membres, comprenant des instituts de recherche marine, des agences de financement et des consortiums universitaires) a lancé un nouvel exposé de position qui donne un aperçu de la flotte actuelle de navires de recherche européens et de ses capacités, et recommande des moyens de l’adapter aux besoins scientifiques futurs. L’exposé de position n° 25 s’intitule « Les navires de recherche européens de la prochaine génération: État actuel et évolution prévisible » et est le résultat d’une collaboration avec le groupe européen des exploitants de navires de recherche (ERVO). L’ERVO est une plate-forme européenne où les exploitants de navires de recherche discutent de leurs activités, projets, roblems et plans nationaux pour l’entretien, les modifications et le renouvellement de leurs navires de recherche.

Des navires de recherche pour répondre aux besoins scientifiques futurs

L’exposé de position décrit la flotte actuelle comme étant hautement compétente et en tête sur la scène mondiale. Toutefois, avec une espérance de vie typique d’un navire de recherche de 30 ans, la flotte vieillit et nécessite d’urgence des (ré)investissements pour continuer à être aussi efficace et capable que l’exigent la communauté scientifique et une politique efficace. Entre-temps, la technologie se développe rapidement et de nouvelles recherches apparaissent dans des domaines spécialisés tels que les régions des grands fonds marins et les régions polaires, et les navires de recherche doivent suivre le rythme. Outre les besoins futurs, l’exposé de position va également au-delà de la flotte elle-même et examine la formation du personnel de la flotte, la gestion de la flotte et le rôle des navires de recherche dans le contexte plus large des observations océaniques et du Système européen d’observation de l’océan (EOOS).

Recommandations générales

  • Les informations et les données sur les capacités et les équipements de la flotte européenne de navires de recherche devraient être tenues à jour et revues périodiquement avec le soutien du groupe européen des exploitants de navires de recherche (ERVO)
  • Pour que la flotte européenne de navires de recherche reste performante et apte à l’emploi, il est urgent de renouveler et de développer tant la flotte que ses équipements et instruments scientifiques.
  • La communauté des navires de recherche devrait poursuivre sur la voie d’une plus grande collaboration afin de viser l’égalité d’accès au temps des navires de recherche sur la base de l’excellence scientifique et non (contrainte par) le pays d’origine du scientifique, une utilisation plus efficace des ressources, une formation appropriée pour toutes les parties et une planification stratégique de la recherche.
  • Les organismes de financement devraient engager des discussions avec les communautés des navires de recherche et des sciences de la mer ainsi qu’avec d’autres intervenants pertinents pour déterminer les principaux besoins de financement.
  • La communauté des exploitants de navires de recherche devrait continuer de se tenir au fait des progrès scientifiques et technologiques émergents (p. ex. vers la transmission de données en temps réel, de nouveaux systèmes autonomes, de nouvelles frontières scientifiques) et collaborer avec les parties concernées pour s’assurer que la flotte est prête à les appuyer.

Contribution belge

La Belgique est représentée au sein de l’EMB par le Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS), le Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek – Vlaanderen (FWO) et la Politique scientifique belge (BELSPO). BELSPO travaille en étroite collaboration avec la Direction Opérationnelle Environnement Naturel de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) pour soutenir les prises de position de l’EMB et les aspects communication. Dr. Lieven Naudts, coordinateur du groupe « Measurement Service Ostend & RV Belgica » (qui fait partie de IRSNB-DO Nature), a été l’un des responsables du groupe de travail d’experts EMB sur les navires de recherche européens de nouvelle génération (WG Research Vessels) et l’un des auteurs de l’exposé de position qui en est issu. En juin 2019, Dr. Naudts a également été élu président du groupe des exploitants de navires de recherche européens (ERVO) lors de leur réunion annuelle à Hambourg, en Allemagne. « Outre l’échange d’expériences, l’ERVO se concentrera dans les années à venir sur l’exploration d’opportunités de collaboration pour promouvoir des intérêts communs et améliorer le service des RV à la communauté scientifique, aux décideurs politiques, aux agences de financement et même aux entreprises privées. Demander à l’EMB de préparer un nouvel exposé de position sur les RV était une chose logique à faire. », dit Naudts. « Avec la construction du nouveau RV de classe Océan belge actuellement en cours au chantier Freire (Vigo, Espagne), en collaboration avec Rolls-Royce Marine AS (aujourd’hui Kongsberg Maritime CM AS), la Belgique est en bonne voie pour se préparer à un avenir radieux en matière de RV. Le nouveau RV Belgica sera à la pointe de la technologie et assurera la poursuite de la contribution belge à la collecte de données indispensables dans l’environnement marin, non seulement en mer du Nord, mais aussi dans les régions profondes et polaires. » ajoute-t-il.

Klas Lackschewitz (GEOMAR, Allemagne) cède la présidence de l’ERVO au Dr. Lieven Naudts (IRSNB-DO Nature, Belgique) à l’Université de Hambourg (juin 2019).

50 ans de protection de la mer du Nord

Le vendredi 11 octobre, les pays de la mer du Nord ont célébré le 50e anniversaire de leur collaboration à Bonn (Allemagne). Dans le cadre de l’Accord de Bonn, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Danemark, l’Irlande, la Suède et la Norvège luttent ensemble avec l’UE contre la pollution de la mer du Nord. Cet accord régional a vu le jour pour lutter contre la pollution de la mer du Nord par les navires et autres activités maritimes. La Belgique a pris l’initiative d’étendre le champ d’application de l’accord à la prévention de la pollution atmosphérique illicite par les navires.

Évolution de l’accord

En 1967, le pétrolier  » Torrey Canyon  » perd 117.000 tonnes de pétrole après un naufrage. Peu après cette première marée noire majeure, en 1969, les pays riverains de la mer du Nord ont uni leurs forces et conclu l’Accord de Bonn. Ils s’entraident ainsi dans la lutte contre la pollution causée par les catastrophes en mer, la pollution chronique par les navires et les installations offshore. De plus, ils travaillent ensemble dans l’exercice de la supervision et du contrôle.

La pollution pétrolière en mer du Nord a fortement diminué au fil des ans, principalement en raison du fait qu’aujourd’hui, les rejets illégaux d’hydrocarbures en mer sont rares. C’est le résultat de trente années d’efforts coordonnés dans le cadre de l’accord pour détecter les rejets illégaux et poursuivre les pollueurs pris sur le fait. Cependant, il est toujours important de pouvoir agir rapidement et collectivement en cas de catastrophe environnementale.

La délégation belge. De gauche à droite : Eric Donnay (Chef de l’Unité pour l’application des lois environnementales en mer, SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement) – Pierre Kerkhofs (Directeur général DG Environnement, SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement) – Ronny Schallier (Chef d’équipe SURV, UGMM, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique).

Résultats de la réunion

La réunion de Bonn a pris un certain nombre de décisions importantes pour l’avenir de l’accord, qui ont été adoptées lors d’une réunion ministérielle. Un nouveau plan d’action stratégique ambitieux de l’accord pour les six prochaines années a été finalisé. L’adhésion de l’Espagne à l’accord – qui entraine l’élargissement de la zone de l’accord au golfe de Gascogne – a été officiellement approuvée. Une autre décision importante est l’extension du champ d’application de l’accord aux émissions de gaz polluants provenant des navires. Cela a été fait sur proposition de la Belgique, qui est chargée de l’organisation de ces nouvelles activités.

Philippe De Backer, ministre de la Mer du Nord : « Il s’agit d’une reconnaissance internationale de l’expertise et du rôle pionnier de la Belgique dans la protection des mers et des océans. Il ne fait aucun doute que cette expertise assurera un contrôle encore plus efficace du respect des normes relatives aux émissions de gaz polluants des navires en mer du Nord ».

Mise en œuvre en Belgique

En Belgique, l’Accord de Bonn est mis en œuvre par l’UGMM (Unité de gestion du Modèle mathématique de la mer du Nord) du IRSNB et le service Milieu marin du SPF Santé publique. Avec la nouvelle action sur le contrôle des émissions des navires, la DG Navigation du SPF Mobilité sera désormais aussi activement impliquée. Ensemble, ils surveillent la pollution marine à l’aide d’avions et de navires de patrouille et effectuent des contrôles à bord des navires dans les ports.

La Belgique est considérée internationalement comme un blue leader dans le domaine de la protection des mers et des océans. Notre pays a été un pionnier en matière de plan d’aménagement des espaces marins, de développement de parcs éoliens offshore et de la lutte contre les déchets plastiques en mer. La Belgique stimule également les mesures internationales qui visent à réduire de moitié les émissions de CO2 des navires d’ici 2050. Les armateurs belges travaillent activement pour parvenir à des navires « zéro-émission ». De plus, un tiers de la partie belge de la mer du Nord est protégé en tant que zone Natura 2000. Le ministre De Backer a récemment confirmé aux Nations-Unies l’ambitieux plan « 30×30 » qui œuvre pour une protection de 30% des océans d’ici 2030. L’initiative d’étendre le champ d’application de l’Accord de Bonn afin de mieux protéger la mer du Nord illustre une fois de plus le rôle pionnier de la Belgique.

Pour plus d’informations : www.bonnagreement.org

Petit rorqual dans les eaux belges le 10 novembre 2019

Grande surprise le dimanche 10 novembre dans l’un des parcs éoliens de la partie belge de la mer du Nord : les techniciens de maintenance observent une baleine et peuvent faire un petit film avant que l’animal ne plonge à nouveau. Les images sont livrées a l’IRSNB : il s’agit d’un petit rorqual. Une rareté dont on ne connaît que cinq autres cas dans les eaux belges au cours des 20 dernières années. Seuls deux de ces cas antérieurs concernaient des animaux vivants.

Le dimanche 10 novembre, des techniciens d’entretien ont été stupéfaits lorsqu’ils ont vu une baleine passer à la nage depuis une éolienne. L’observation a eu lieu dans la zone de concession Norther, à environ 23 km du port de Zeebrugge. Kenny De Groote a réussi à réaliser une courte vidéo, qui a été envoyée aux scientifiques de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique pour documentation.

« Les images montrent sans aucun doute un rorqual, et le court fragment est heureusement d’une qualité suffisante pour identifier l’animal comme un petit rorqual », explique Kelle Moreau, qui a été le premier à recevoir les images et à les transmettre à ses collègues. « A partir de l’impression générale de la taille et de la forme de l’animal, et surtout à cause des grandes zones blanches à la base des nageoires pectorales (palmes), j’ai immédiatement pensé à un petit rorqual » ajoute Jan Haelters, expert en mammifères marins de l’IRSNB. « La forme et l’emplacement de la nageoire dorsale, ainsi que la présence d’une zone plus claire derrière les nageoires pectorales (le « chevron »), contribuent également à la détermination qui a été confirmée par plusieurs experts consultés. »

Caractéristiques du petit rorqual (© Whale Watching Handbook, International Whaling Commission)

Les petits rorquals adultes (Balaenoptera acutorostrata) atteignent une taille maximale de 9 à 11 mètres, les femelles devenant légèrement plus grandes que les mâles. Le petit rorqual est l’une des plus petites espèces de baleines à fanons, et n’est pas considéré comme une espèce rare ou en voie de disparition.

Un petit rorqual ne montre généralement pas plus que son dos (© Mike Baird)

Bien que le petit rorqual fasse partie de la faune de la mer du Nord, son aire de répartition est principalement limitée à sa partie nord et centrale. L’espèce est rarement trouvée au sud du banc Dogger. Cependant, la recherche a montré que les petits rorquals se rencontrent plus souvent dans le sud ces dernières années, probablement en raison de changements dans l’écosystème. Dans les eaux belges, seuls les cas suivants nous sont connus depuis les 20 dernières années :

  • 2004 : découvert mort en mer et débarqué ; mort de prise accidentelle
  • 2013 : échouage ; mort par ingestion d’une grande quantité de plastique
  • 2013 : observation en mer
  • 2017 : carcasse décomposée en mer
  • 2017 : observation en mer

Le squelette du petit rorqual de 2004 (propriété de l’IRSNB) peut actuellement être admiré dans l’exposition permanente « Sea Change » au Centre d’accueil provincial Duinpanne à La Panne.

Squelette du petit rorqual belge de 2004, exposition’Sea Change’, Duinpanne, La Panne (© IRSNB/Kelle Moreau)

« L’Océan dont nous avons besoin » – Les principaux experts Européens de l’océan partagent des conseils pour les gouvernements.

Le Conseil Européen du Milieu Marin (European Marine Board – EMC) a récemment publié « Naviguer l’Avenir V » qui fournira aux gouvernements européens des conseils scientifiques solides et indépendants, ainsi qu’une opinion experte sur les recherches marines et océanographiques à venir. Pour accomplir cela, les principaux experts ont identifié les domaines-clé de la science marine où demeurent encore des lacunes.

 

Le Conseil Européen du Milieu Marin (European Marine Board – EMC) est un groupe de réflexion européen de premier plan en politique scientifique marine. Il s’agit d’un important réseau non-gouvernemental de conseil dont les membres comprennent plus de 10 000 scientifiques marin des principaux instituts marins/océanographiques nationaux, agences de financement de la recherche, et réseaux nationaux d’universités partout en Europe. Le comité fournit une plateforme pour que les organisations membres développent les priorités communes, avancent la recherche marine, et comblent le fossé entre science et pratique afin de relever les prochains défis en science marine et de saisir ses opportunités à venir.

Naviguer l’Avenir V

Les lacunes que Naviguer l’Avenir V (Navigating the Future V-NFV) conseille de privilégier dans le programme de recherche sont cruciales pour comprendre l’océan en quatre dimensions, prévoir les tsunamis, et l’impact de multiples facteurs sur la biogéochimie et la biologie, et pour comprendre l’impact de la future économie bleue sur nos écosystèmes marins. NFV montre que nous avons besoin d’une science transdisciplinaire et de la durabilité pour aborder la gestion d’un océan global en quatre dimensions. NFV met aussi en lumière les avancées technologiques et la modélisation nécessaires pour un potentiel futur océan virtuel qui améliorerait l’engagement du public et la compréhension de l’océan.

NFV propose la science dont nous avons besoin pour la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (United Nations Decade for Ocean Science for Sustainable Development; 2021-2030) à venir, le prochain Programme Cadre Européen, Horizon Europe et sa mission pour des océans, mers, eaux côtières et intérieures saines. Le rapport a été officiellement publié le 11 juin 2019 à Paris lors de la conférence EurOCEANS (Conférence de haut niveau sur les politiques scientifiques co-organisée par le Conseil Européen du Milieu Marin, la Commission européenne et la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO.

Messages clés

Le rapport recommande spécifiquement un programme de recherche marine orienté vers des solutions, conçu avec toutes les parties prenantes, et au cœur duquel se trouve la gouvernance de durabilité. Cela devrait remédier aux lacunes clés suivantes :

  • L’océan quadridimensionnel (changements dans l’océan tridimensionnel en fonction de l’espace et du temps) et les liens opérationnels entre les composants du système marin, à savoir physique, chimie, biologie, écologie, et humains ;
  • L’impact de facteurs multiples (par exemple changement climatique, pollution, surpêche) sur le fonctionnement des écosystèmes marins, leurs interactions, évolution, adaptation au fur et à mesure du temps, et les services écosystémiques qu’ils fournissent ;
  • Les caractéristiques, la probabilité et les impacts des phénomènes extrêmes et des géorisques liés au climat (par exemple, les vagues de chaleur en mer, les séismes météorologiques et sous-marins, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques et les tsunamis qui leur sont associés) et la façon dont ils pourraient changer sous l’effet des changements climatiques ;
  • Les technologies océaniques, la modélisation, les données et l’intelligence artificielle nécessaires à l’observation durable des océans pour comprendre, prévoir et gérer les impacts humains sur l’océan.

Les actions clés incluent le développement d’un modèle commercial assurant la stabilité financière des observations océanographique à long terme. Nous devons également développer une nouvelle génération de scientifiques du développement durable, et mettre en place un forum sur le développement durable en Europe réunissant tous les acteurs, y compris l’industrie et la société civile.

Les messages et les actions clés sont également expliqués dans un ensemble d’infographies (voir ci-dessous).

Le rapport est le fruit d’un effort de collaboration qui a débuté en novembre 2017 par une réunion de planification réunissant 19 experts européens de premier plan dans le domaine des sciences de la mer et des disciplines connexes afin de décider de son contenu de haut niveau. Des groupes de travail collaboratifs plus importants avec des représentants de 13 pays européens ont ensuite travaillé à identifier les lacunes et à rédiger les recommandations du rapport.

Le Gouvernement Fédéral de Belgique est représenté dans le Conseil Européen du Milieu Marin par la Politique Scientifique Fédérale (BELSPO). Un communicateur scientifique de l’IRSNB est délégué pour les aspects communicationnels et est membre du Panneau de Communication du Conseil Européen du Milieu Marin (EMBCP).

Une nouvelle méthode permet le traitement de quatre décennies de données satellites

Durant les quatre dernières décennies, différents satellites ont circulé autour de la Terre en récoltant de nombreuses données. Toutefois, au cours de cette période, la technologie a évolué, ce qui a créé le besoin d’une méthode de traitement unifiée. Un algorithme et un logiciel nouvellement développés rendent maintenant possible le traitement constant de toutes ces données et l’obtention d’une série d’images unifiées pour des paramètres comme la réflectivité et la turbidité de l’eau.

Depuis le lancement du satellite Landsat 5 en 1984, des images satellites des territoires et zones côtières de la Terre ont été prises tous les 16 jours. Landsat 5 a produit une imagerie régulière pendant plus de 25 ans et a été complètement désactivé en 2013. Sa mission est continuée par Landsat 7 (lancé en 1999) et Landsat 8 (2013). Les missions Landsat sont complétées par deux missions Sentinel-2, lancés en 2015 (S2A) et 2017 (S2B), qui capturent la Terre tous les cinq jours. Les données des missions Landsat sont en accès libre depuis 2008, et celles de Sentinel-2 le sont depuis leur lancement. La combinaison des flux de données permet d’étudier de longues séries chronologiques, mais en raison des différences de conception des capteurs et des formats d’image de ces satellites, il était difficile d’aligner ces données dans le temps. Plus précisément, un algorithme de correction atmosphérique et un logiciel de traitement automatique et cohérent de ces images étaient nécessaires.

Un traitement unifié

Dans une récente publication du journal « Remote Sensing of Environment », Quinten Vanhellemont du groupe de télédétection (Remote Sensing, REMSEM) de notre Institut décrit une méthode de traitement unifié des données afin d’en extraire la réflectivité de l’eau ainsi que d’autres paramètres, comme sa turbidité. Ces résultats ont été validés avec de longues séries chronologiques de mesures in situ de la Terre entière (Figure 1). Cela a été la méthode par défaut dans le logiciel ACOLITE depuis avril 2018, qui peut traiter l’imagerie des Sentinel-2A/B et des Landsat 5/7/8. ACOLITE a aussi été développé par Quinten Vanhellemont à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique.

Figure 1 : Chronologie de la turbidité de l’eau à partir de mesures in situ (trait plein) et obtenue par l’imagerie satellite du sud de la Mer du Nord. On trouve une bonne correspondance sur les 20 ans de la chronologie.

Images d’une longue chronologie

Le traitement unifié de données recueillies par différents satellites offre une série de données et d’images standardisées et facilement interprétables (et aussi très belles). Dans la zone côtière Belge, on peut par exemple observer l’impact de l’extension des ports de Zeebrugge et d’Ostende sur la sédimentation des deux côtés des parois des ports. Les séries d’images en figure 2 montrent une accumulation de sable à l’Est et l’Ouest des ports étendus. La turbidité de l’eau est aussi extraite et, dans la zone côtière Belge, est principalement dominée par la resuspension de matière du fond en cycles superposés : un cycle annuel de haute turbidité en hiver, et basse en été, ainsi des cycles de resuspension par les marées hautes et basses et les cycles de marées de morte eau et de vive eau.

Figure 2a : Extension des parois des ports et des quais intérieurs du port de Zeebrugge, et accumulation de sable sur les plages à l’Est et l’Ouest du port (années 1980-2010).
Figure 2b : Port d’Ostende (années 1980-2010)

Vanhellemont, Quinten. « Adaptation of the dark spectrum fitting atmospheric correction for aquatic applications of the Landsat and Sentinel-2 archives. » Remote Sensing of Environment 225 (2019): 175-192. https://doi.org/10.1016/j.rse.2019.03.010

ACOLITE: processeur https://odnature.naturalsciences.be/remsem/software-and-data/acolite

ACOLITE: forum https://odnature.naturalsciences.be/remsem/acolite-forum/

ACOLITE: code source https://github.com/acolite/acolite

EUROFLEETS+ Appel à candidature de temps-navire et d’utilisation d’equipement marin (Programme SEA, Ship-time and marine Equipment Application)

Eurofleets+ est une alliance d’infrastructures européennes de recherche marine visant à répondre aux besoins évolutifs des milieux de la recherche et de l’industrie.

Informations générales

Le projet Eurofleets+ facilite un libre-accès à une flotte de navires de recherche intégrée et perfectionnée, conçue pour satisfaire les besoins changeants et complexes de l’ensemble des utilisateurs. Des chercheurs européens et internationaux du monde scientifique et de l’industrie peuvent postuler pour différents programmes d’accès grâce à un système à entrée unique. Eurofleets+ favorise le soutien de recherches pour des océans durables, propres, et sains, liées à des infrastructures d’observation marine existantes, et soutient l’innovation en travaillant de près avec l’industrie.

Les Navires de Recherche Eurofleets+ accessibles : le projet permet l’accès à une flotte unique de 27 navires de recherche de pointe (13 globaux/océaniques et 14 régionaux) appartenant à des partenaires européens et internationaux. A travers des appels concurrentiels, Eurofleets+ offre une large couverture géographique, avec accès à la Méditerranée et à la mer Noire, à la mer Baltique et à la mer du Nord, à l’Atlantique Nord (y compris le Groenland et les mers norvégiennes), et à l’Océan Pacifique Sud et la mer de Ross.

Les équipements embarqués Eurofleets+ accessibles : les chercheurs ont accès à un équipement de pointe, notamment 7 Véhicules téléguidés (ROV) et 5 Robots sous-marins autonomes (AUV). Un système de téléprésence portable unique en son genre permet l’accès à distance aux chercheurs et à divers utilisateurs finaux, y compris le public ; une première en Europe.

Les programmes Eurofleets+

Trois programmes d’accès seront lancés dans Eurofleets+ :

1) Temps-navire et Applications d’Equipement Marin (Programme SEA) pour l’accès aux navires et aux équipements marins à travers une demande complète de temps-navire, pour laquelle auront lieu au minimum deux appels, l’un pour les navires océaniques, et l’autre pour les navires régionaux. L’appel SEA pour les navires océaniques a ouvert le 26 juin et le reste jusqu’au 27 Septembre 2019. Vous trouverez plus de détails sur cet appel ci-dessous. L’appel SEA pour les navires régionaux ouvrira en automne 2019, et restera aussi ouvert pendant trois mois. Les navires de recherches et équipements marins non offerts ou demandés lors du premier appel (Océans), ou avec des capacités supplémentaires seront offerts au second appel (Régional).

2) Le programme Co-PI qui cible spécifiquement les chercheurs en début de carrière, pour qu’ils exécutent leurs propres recherches avec les scientifiques expérimentés pendant les expéditions Eurofleets+ prévues. L’ouverture des candidatures pour le programme Co-PI est attendue dès Novembre 2019, et devrait rester ouverte en permanence jusqu’en début 2022.

3) L’Accès Transnational à distance (programme RTA, Remote Transnational Access) doit fournir aux chercheurs un accès aux prélèvements et aux données de la flotte Eurofleets+. L’accès à distance permettra de répondre aux besoins de projets, d’échantillons ou de données de moindre envergure, lorsque cela peut se faire en une journée de temps-navire. Les candidatures pour le programme RTA pourront se faire lors d’un appel continu, qui devrait lui aussi être ouvert de Novembre 2019 à début 2022.

Notes : Les candidats non-européens sont aussi éligibles au financement. Les partenaires de l’industrie, les chercheurs en début de carrière et les chercheuses sont encouragés à déposer leur candidature.

Les financements Eurofleets+ recouvrent l’utilisation des navires, l’équipage, le carburant et autres coûts de fonctionnement standards, ainsi que les frais de déplacement de l’équipe à bord, et le transport de l’équipement et des prélèvements.

L’appel à candidatures du programme SEA « OCEANS »

Le programme SEA offre un accès transnational entièrement financé à 14 navires de recherche (dont certains avec la Certification Glace) et à 9 Équipements Marins pour mener des activités de recherche sur les navires dans n’importe quel domaine des sciences marines.

Les critères de financement, les directives de demande et les critères complets de sélection.

Cet appel à candidatures restera ouvert aux propositions jusqu’au Vendredi 29 septembre 2019.

Navires de recherche:

Océan Atlantique Nord

RV Arni Freidrickson (HAFRA, Islande)

RV Celtic Explorer (MI, Irlande)

RV DANA (DTU, Danemark)

RV Magnus Heinason (HAVST, Iles Faroe)

RV Mar Portugal (IPMA, Portugal)

Océan Arctique

RV Sanna (GRONLANDS, Groenland)

RV G.O. SARS (HAVFO, Norvège)

Mer Méditerranée, Océan Atlantique

RV Alliance (NATO-CMRE, Italie)

RV Pelagia (NIOZ, Pays-Bas)

RV Ramon Margalef (IEO, Espagne)

RV Thalassa (IFREMER, France)

Atlantique Nord-Ouest/Ouest

RV Coriolis II (UQAR, Canada)

RV Atlantic Explorer (BIOS, Bermudes)

Océan Pacifique

RV Tangaroa (NIWA, Nouvelle-Zélande)

Equipement marin:

AUV Hugin (UGOT, Suède)

AUV Hugin (FFI, Norvège)

ROV Ægir 6000 (UiB, Norvège)

HROV Ariane (Ifremer, France)

ROV Genesis (VLIZ, Belgique)

ROV Holland1 (MI, Irlande)

ROV LUSO (IPMA, Portugal)

ROV Marum Squid (UB, Allemagne)

ROV Ocean Modules V8 offshore (UGOT, Suède)

VSAT Satellite System (Unité de téléprésence) (GFOE, États-Unis)

Description détaillée des navires de recherche et des équipements marins proposés par EUROFLEETS+.

Contact : eurofleetsplus@awi.de