Suivi du processus des parties prenantes Formation de la Vision de l’Aquaculture

INVITATION

SUIVI du processus des parties prenantes FORMATION DE LA VISION DE L’AQUACULTURE

présentation REPORTAGE L’AQUACULTURE DANS LES PARCS ÉOLIENS OFFSHORE

En ligne – mardi 3 septembre 2024 à 14h

 

 

 

Le 15 mai 2023, le rapport a été présenté avec le résultat du processus des parties prenantes sur les options concernant l’aquaculture dans la partie belge de la mer du Nord, une initiative du vice-Premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord, rendue possible par le service Milieu Marin du SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement.

Le but de ce processus était d’enquêter sur ce que les parties prenantes pensent du thème de l’aquaculture, de délimiter où les parties prenantes se trouvent et où elles ne se trouvent pas, et de fournir des conseils basés sur ces résultats concernant le développement de l’aquaculture dans la partie belge de la mer du Nord.

Dans le prolongement de ce processus, nous souhaitons publier le rapport « Aquaculture dans les parcs éoliens offshore dans la partie belge de la mer du Nord » pour créer une image plus concrète de la culture d’organismes aquatiques dans les parcs éoliens offshore belges pour la production alimentaire et la restauration de la nature.

Tout le monde est bienvenu à la présentation en ligne du rapport le mardi 3 septembre 2024 à 14h.

Inscrivez-vous via ce lien avant le 1er septembre 2024. Le 2 septembre 2024, vous recevrez le lien Teams pour participer.

N’hésitez pas à le transmettre à d’autres personnes intéressées.

 

PROGRAMME

14h00 – bienvenue par Nele Desplenter, service Milieu Marin (SPF SPSCAE)

14h05 – suivi du processus des acteurs VISION FORMATION AQUACULTURE par Steven Degraer, Écologie et gestion marines (KBIN)

14h10 – présentation du rapport « L’aquaculture dans les parcs éoliens offshore   dans la partie belge de la mer du Nord » par Nancy Nevejan, Daan Delbare (ILVO) & Brecht Stechele

15h00 – questions et réponses

15h15 – remerciements et mots de clôture par le Cabinet du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice et de la Mer du Nord (TBC)

Toutes les présentations seront en néerlandais.

Les collecteurs de naissains d’huîtres stimulent la recherche européenne sur l’huître plate dans le cadre du projet ULTFARMS

Afin d’étudier les modes d’implantation et les préférences de l’huître plate européenne, des collecteurs de naissain d’huître sur mesure ont été installés dans la partie belge de la mer du Nord au début du mois de juin 2024. L’objectif final est de concilier l’ostréiculture commerciale et les activités de restauration des huîtres.

Collecteurs de naissains d’huîtres montés sur des cadres métalliques, tels qu’ils sont installés dans le projet pilote offshore belge à Belwind (© Institut des Sciences naturelles/W. De Clercq)

Début juin 2024, l’Institut des Sciences naturelles et le Laboratoire d’Aquaculture et Centre de Référence sur Artemia de l’Université de Gand ont déployé avec succès des collecteurs de naissain d’huître sur mesure dans le cadre d’un expériment de terrain au parc éolien offshore Belwind, situé à 46 km de la côte d’Ostende dans la partie belge de la mer du Nord. En outre, un mini-tripode équipé d’un panier en gabion contenant des huîtres plates européennes adultes (Ostrea edulis) a été déployé près des collecteurs de naissain d’huître.

Les installations ont été réalisées avec le navire de recherche Belgica dans le cadre du projet ULTFARMS financé par Horizon Europe et soutenu par les activités de l’Institut des Sciences naturelles au sein du de la branche belge du Centre européen de ressources biologiques marines (European Marine Biological Resource Centre Belgium – EMBRC Belgium).

Huîtres adultes installées dans un panier en gabion sur un mini-tripode pour l’installation dans le pilote offshore belge (© UGent-ARC/M. Hughes)

Objectifs

L’expériment vise à mieux comprendre les modes d’établissement des larves de l’huître plate européenne (Ostrea edulis) dans la partie belge de la mer du Nord (connues sous le nom de « naissains d’huître » une fois qu’elles se fixent à une surface). Elle vise également à étudier l’effet de la complexité de l’habitat sur les préférences d’installation, dans le but ultime de réconcilier l’ostréiculture commerciale avec les activités de restauration des huîtres.

L’étude des schémas d’implantation de O. edulis permettra d’élaborer des stratégies de conservation plus efficaces et d’accroître potentiellement les populations d’huîtres dans la partie belge de la mer du Nord. Après l’été, les collecteurs seront récupérés et analysés en laboratoire afin d’évaluer les taux et les schémas d’installation des huîtres. Ces informations permettront de mieux comprendre comment la complexité de l’habitat influe sur l’établissement des huîtres plates européennes, ce qui contribuera aux futurs efforts de rétablissement de cette espèce emblématique et ingénieure de l’écosystème.

Impression 3D

Grâce à une technologie d’impression 3D avancée et à des plaques d’argile standardisées, des collecteurs de naissain d’huître présentant différents niveaux de complexité structurelle ont été spécialement produits pour répondre aux questions de recherche d’ULTFARMS.

Une technologie d’impression 3D avancée et des plaques d’argile standardisées ont été utilisées pour créer des collecteurs de naissain d’huître avec différents niveaux de complexité structurelle (© Institut des Sciences naturelles/W. De Clercq)

Les collecteurs de naissain d’huîtres font partie du Jardin de Substrats Durs Artificiels (Artificial Hard Substrate Garden), une installation expérimentale marine offshore gérée et mise à disposition par l’Institut des Sciences naturelles en tant que service de l’EMBRC Belgique à la fois pour la communauté scientifique et l’industrie.

 

De plus amples informations peuvent être obtenues sur le site web de MARECO ou en contactant Wannes De Clercq (wdeclercq@naturalsciences.be).

Consultation publique ‘Câble de télécommunication entre l’Angleterre et la Belgique’

EXA Infrastructure Belgium a déposé une demande d’autorisation de pose et un permis environnemental pour l’exploitation d’un câble de télécommunication entre Broadstairs – Joss Bay dans le sud-est de l’Angleterre et Ostende. Cette demande fait l’objet d’une procédure d’évaluation d’impact environnemental.

© Shutterstock

Le dossier de l’application, la déclaration d’impact environnemental et les annexes (le projet d’évaluation appropriée, le résumé non-technique et le rapport sur les effets sur la pêche) peuvent être consultés du 22 juillet au 28 août 2024 dans les bureaux de l’UGMM à Bruxelles (Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles; bmm@naturalsciences.be; tél. 02/627 43 52) ou à Ostende (3de et 23ste Linieregimentsplein, 8400 Ostende; bmm@naturalsciences.be; tél. 059/24 20 55), uniquement sur rendez-vous et pendant les heures de bureau entre 9h00 et 17h00. Le dossier est également consultable les jours ouvrables dans les communes de la côte.

Le fichier est également disponible par voie électronique:

  • L’Application

1. RA23316_Vergunningsaanvraag_v3.0

  • Rapport d’impact environnemental et les annexes

2. RA23353_MER Q&E North_Niet technische samenvatting_v2.0

3. RA23131_MER Q&E North_v4.0

4. Externe bijlage 1_RA23288 OntwerpPB Q&E North_3.0

5. Externe bijlage 2_ILVO visserij-effectenrapport Q&E North

6. Externe bijlage 3_RA23344_Q&E North – Afvalbeheerplan_v3.0

 

Toute partie intéressée peut soumettre ses vues, commentaires et objections à l’UGMM par courrier ou par e-mail jusqu’au 12 septembre 2024:

UGMM

Rue Vautier 29

1000 Bruxelles

bmm@naturalsciences.be

Participation réussie à la campagne de mesure CINDI-3

L’Institut des Sciences naturelles et l’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) ont récemment participé à la troisième édition de la campagne CINDI (Third Cabauw Intercomparison of UV-Vis DOAS Instruments). CINDI-3 s’est déroulée en mai-juin 2024 et a été organisée par l’Institut royal météorologique des Pays-Bas (KNMI) à l’observatoire de Cabauw, situé entre Rotterdam et Utrecht. Plus de 100 personnes de 16 pays, avec 44 instruments, ont participé à cette campagne internationale de mesure, la plus grande du genre au monde.

L’avion de surveillance effectue des mesures autour de la tour de mesure du KNMI à Cabauw (© Arnoud Apituley)

L’objectif principal de CINDI-3 est de tester et comparer différents instruments de mesure de type MAX-DOAS (Multi-Axis Differential Optical Absorption Spectroscopy) qui mesurent la pollution de l’air, comme le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3). Ces instruments utilisent une technique qui analyse le spectre de la lumière solaire diffusée pour déterminer la présence et la concentration de divers gaz dans l’atmosphère.

Instruments de mesure installés à Cabauw (© Arnoud Apituley)

Dans le cadre de la contribution belge, l’avion de surveillance aérienne de l’Institut des Sciences naturelles a été équipé dans les semaines précédant l’exercice de divers instruments de mesure (dont le système « SWING » de l’IASB), tandis que l’IASB a également fourni des équipements de mesure in situ pour le NO2 et l’O3. Avec d’autres instruments installés à proximité du mât de mesure du KNMI à Cabauw, ou embarqués à bord de voiture ainsi qu’en vélo, une image complète de la répartition des polluants dans les zones industrielles et urbaines autour de Rotterdam a pu être dressée. Dans le cadre de la campagne CINDI-3, la répartition du NO2 au-dessus d’Anvers a également été cartographiée depuis l’avion.

Répartition des colonnes verticales de NO2 dans les zones industrielles et urbaines autour de Rotterdam le 7 juin 2024, telle que documentée par les appareils de mesure à bord de l’avion de surveillance aérienne belge, et par d’autres appareils de mesure in situ et mobiles. (© BIRA/IASB)
Répartition des colonnes verticales de NO2 au-dessus d’Anvers, mesurée depuis l’avion de surveillance aérienne belge le 26 juin 2024. (© BIRA/IASB)

Tous les vols ont été effectués en synchronisation avec le satellite Sentinel-5 Precursor, transportant l’instrument TROPOMI (Tropospheric Monitoring Instrument) de l’ESA. Cet instrument cartographie divers paramètres de la qualité de l’air et du climat. Grâce à la comparaison réussie des observations obtenues depuis l’avion et au sol, ils peuvent servir de référence fiable pour valider les instruments satellitaires mesurant la pollution de l’air depuis l’espace.

L’avion de surveillance belge en action lors de la campagne de mesures CINDI-3 (© Arnoud Apituley)

Navy Days 2024

Navy Days 2024

Mariene rapporten Instituut voor Natuurwetenschappen / Rapports marins Institut des Sciences naturelles 

 

Luchttoezicht / Surveillance aérienne

NL: 30 jaar Belgisch luchttoezicht boven de Noordzee – Evolutie, trends en ontwikkelingen

FR: 30 ans de surveillance aérienne belge de la mer du Nord – Evolution, tendances et développements

EN : 30 years of Belgian North Sea aerial surveillance – Evolution, trends and developments

 

Zeezoogdieren (en andere bijzondere fauna) / Mammifères marins (et autre faune spéciale)

Rapport 2023:

NL: Zeezoogdieren en zeeschildpadden in België in 2023

FR: Mammifères marins et tortues marines en Belgique en 2023

Voorgaande  rapporten (sinds 2014) / Rapports précédents (depuis 2014) :

https://marinemammals.be/reports

 

Monitoring offshore windparken / Surveillance écologique des parcs éoliens offshore

EN : Environmental impacts of offshore wind farms in the Belgian part of the North Sea – Progressive insights in changing species distribution patterns informing marine management

Voorgaande  rapporten (sinds 2009) / Rapports précédents (depuis 2009)

https://odnature.naturalsciences.be/mumm/en/windfarms/

BELREEFS: Le premier projet offshore de restauration à grande échelle de bancs d’huîtres en mer du Nord belge

Avant 1850, les bancs d’huîtres plates étaient une composante structurelle et écologique dominante de l’écosystème marin en mer du Nord. Sous l’influence de l’homme et d’un parasite persistant, ils ont pratiquement disparu aujourd’hui. Néanmoins, les récifs d’huîtres sont des écosystèmes importants. Ils sont souvent appelés « ingénieurs de l’écosystème » parce qu’ils créent des habitats qui soutiennent des écosystèmes entiers. Au nom du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement des partenaires scientifiques et industriels mettent actuellement sur pied le projet BELREEFS : le premier projet pilote offshore de restauration à grande échelle de récifs d’huîtres en mer du Nord belge.

BELREEFS est une collaboration entre Jan De Nul Group, l’Institut belge des Sciences Naturelles, Shells & Valves et Mantis Consulting, conformément aux recommandations de la Native Oyster Restoration Alliance (NORA). L’industrie et la science unissent leurs forces pour relever les défis de la restauration des récifs d’huîtres, une opération complexe qui nécessite de l’innovation et des solutions créatives. La complexité du soutien logistique et la sensibilité des huîtres aux perturbations (lors de l’ensemencement, du transport et de l’installation en mer) nécessitent des connaissances couvrant différents domaines d’expertise.

Vicky Stratigaki, ingénieur et coordinateur de projet pour BELREEFS chez Jan De Nul Group :  Nous voulons créer un récif d’huîtres autonome. Notre ambition est de restaurer la nature à long terme, sans autre intervention humaine. L’un des choix que nous faisons pour y parvenir est d’installer les récifs d’huîtres là où ils se trouvaient historiquement : dans ce que l’on appelle les bancs de gravier.

BELREEFS comprend trois phases (voir les images ci-dessous) : du lit de gravier actuel à l’installation d’un substrat pour récifs ensemencés de naissain d’huîtres dans le cadre du projet BELREEFS, et, dans la troisième phase, l’augmentation de la biodiversité. Celle-ci se caractérise par la présence de différentes espèces de faune et de flore marines attirées par un récif ostréicole autonome.

Déterminer l’emplacement précis des récifs d’huîtres est l’une des missions principales de l’Institut belge des Sciences Naturelles.

Vera Van Lancker et Steven Degraer, Institut des Sciences naturelles : « Pour maximiser la survie et la reproduction des récifs d’huîtres, nous identifions les emplacements présentant les conditions environnementales et de fond marin les plus appropriées. De plus, la protection naturelle contre les dommages et les conditions optimales de placement sont cruciales. Par conséquent, nous effectuerons une cartographie détaillée du fond marin. »

Ce projet est particulièrement innovant. Par exemple, les larves d’huîtres pourront s’installer directement sur un substrat approprié à proximité de l’endroit où elles seront ensuite relâchées selon la technique de « mise en place à distance ». Le récif d’huîtres fera l’objet d’un suivi intensif pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’il devienne autonome et prospère et puisse soutenir les écosystèmes marins.

Senne Aertbeliën, SPF Santé publique, service Milieu Marin : “L’huître européenne a toujours été une espèce centrale importante en mer du Nord, mais cette espèce a presque complètement disparu depuis. Pour nous, la reconstitution active de ces populations est donc une priorité. Le fait que nous puissions coopérer à cette échelle avec des scientifiques et des entreprises dans ce but est unique ».

BELREEFS – La phase 1 : Lit de gravier initial
BELREEFS – La phase 2 : Substrat de récif d’huîtres après installation
BELREEFS – La phase 3 : Récif d’huîtres autonome qui soutient la biodiversité

La surveillance des émissions des navires saluée pour son impact durable

Le programme de surveillance de l’Institut des Sciences naturelles pour les émissions d’oxydes de soufre (SOx) et d’oxydes d’azote (NOx) des navires en mer a reçu la « Mention spéciale pour son impact durable » dans le cadre de l’initiative Greening Award de l’Agence européenne pour la sécurité maritime. Une reconnaissance bien méritée pour l’impact et la durabilité de nos efforts pour lutter contre la pollution de l’air causée par les navires en mer.

Jean-Baptiste Merveille (Institut des Sciences naturelles) reçoit les honneurs des mains de Maja Markovcic, directrice exécutive de l’EMSA lors de la remise des Greening Awards. Ténérife, 27 juin 2024

En mai 2024, le programme de surveillance des émissions de SOx et de NOx des navires en mer de l’Institut des Sciences naturelles, qui fait partie de la surveillance aérienne de la mer du Nord, a été nominé comme finaliste de l’initiative Greening Award de l’Agence européenne pour la sécurité maritime (European Maritime Safety Agency – EMSA), dans la catégorie « Greening Operations».

L’initiative Greening Award est organisée conjointement avec Frontex (l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et l’Agence européenne de contrôle des pêches (European Fisheries Control Agency – EFCA) et célèbre les actions de durabilité des autorités exerçant des fonctions de garde-côtes dans l’UE.

La remise des prix a eu lieu le 27 juin 2024 lors du 7ème événement annuel de la Garde côtière européenne, organisé par l’EFCA à Tenerife, en Espagne, et a réservé de bonnes nouvelles aux opérateurs et pilotes du programme belge de surveillance aérienne. Bien que le premier prix ait été attribué au « Grand Harbour Clean Air Project » de Malte, le programme belge « Remote Measurements for SOx and NOx monitoring » a reçu la « Mention spéciale pour son impact durable ».

Un programme pionnier

Depuis 2015, l’Institut des Sciences naturelles, grâce au financement du programme Connecting Europe Facility, a équipé son avion des garde-côtes belge d’un capteur renifleur pour mesurer les émissions des navires en mer. Cette application en a fait un projet véritablement révolutionnaire et le programme continue d’être une source d’inspiration pour de nombreux autres pays.

Ce programme de surveillance est couronné de succès grâce à une bonne coopération avec le secrétaire d’État à la Politique scientifique et le ministre de la Défense, qui soutiennent la maintenance, l’exploitation et le renouvellement de l’avion, avec le ministre de la Mer du Nord qui, entre autres, a fourni le capteur de NOx, et avec la Direction Générale Navigation, qui organise le suivi des valeurs suspectes de SOx et NOx à terre.

L’avion surveille désormais le CO2, le SO2, les NOx et le carbone noir. Les résultats des opérations de renifleur ont augmenté l’efficacité des inspections portuaires de plus de 50 %.

Une reconnaissance bien méritée

La catégorie « Greening Operations » comprend les actions opérationnelles et les projets qui ont conduit à une amélioration de l’empreinte écologique des navires qui croisent en Mer du Nord. Une attention importante est accordée aux actions ou projets qui permettent une transition verte, contribuent à un avenir plus durable et qui soutiennent directement ou indirectement les objectifs du Green Deal européen.

En utilisant et en développant un capteur renifleur innovant à bord de l’avion garde-côtes, en surveillant en permanence les émissions des navires en mer, en communiquant les résultats aux autorités compétentes et en publiant les résultats dans la littérature professionnelle internationale, le programme belge contribue non seulement au développement technique d’équipements pour mesurer la pollution atmosphérique provenant des navires en mer, mais également au développement des connaissances de l’impact de la réglementation sur l’environnement, ainsi qu’au soutien et au développement des législations nationales et internationales.

Ce n’est donc pas un hasard si le prix spécial, qui souligne à la fois l’impact et la durabilité de cet impact, a été attribué à la surveillance aérienne belge des émissions de SOx et de NOx des navires en mer.

Le Ministre de la Mer du Nord, Paul Van Tigchelt : « L’établissement de zones à faibles émissions en mer du Nord et l’adoption de réglementations internationales telles que MARPOL Annexe VI pour réduire les émissions maritimes ne sont efficaces qu’avec des mécanismes d’application solides en place. La Belgique a été pionnière dans ce domaine avec les capteurs de NOx et de SOx installés sur l’ avion renifleurs. Nous ouvrons la voie à un air plus pur et à un environnement plus sain. Ce prix est une reconnaissance de l’excellent travail de toutes les personnes impliquées dans le projet d’avion renifleur. »

Autres catégories et reconnaissances

De plus amples informations sur l’Initiative Greening Award (y compris les autres catégories « Diffusion et sensibilisation » et « Greening At Work ») et les nominés dans toutes les catégories peuvent être trouvées ici.

Dans la catégorie « Opérations écologisantes », des prix spéciaux ont également été décernés pour « l’excellence technique » (attribuée aux nouveaux navires de patrouille espagnols pour l’inspection et la surveillance des pêches) et pour la « transformation durable » (attribuée aux unités navales à propulsion hybride pour Venise, en Italie).

Le prix « Greening at Work » a été décerné à l’Agence flamande des services maritimes et côtiers (MDK), qui met en œuvre une série ambitieuse de projets de développement durable dans l’ensemble de ses actions et activités sous le dénominateur commun « Travailler ensemble pour une Europe plus verte ».

Consultation publique : Demande de concession pour l’extraction de sable

SA DEME Building Materials a soumis le 5 avril 2024 une demande pour une concession pour l’extraction de sable sur le plateau continental belge pour un project exceptionnel pour l’exploitation de sable dans la zone de contrôle 3. L’exploitation de sable est soumise à une procédure d’évaluation des incidences sur l’environnement. La demande de concession, le rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement et un complément au rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement sont présentés ci-dessous (en néerlandais).

© Institut des Sciences naturelles/K. Moreau

Demande

Rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement et complément

Résultats des consultations

 

La période d’inspection de la consultation s’étend du 22 juin 2024 au 22 août 2024.

Toutes les parties intéressées peuvent communiquer leur point de vue, leurs observations et leurs objections par courrier (UGMM, Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles) ou e-mail (bmm@naturalsciences.be) jusqu’au 6 septembre 2024.

Institut des Sciences naturelles/UGMM
Rue Vautier 29
1000 Bruxelles

bmm@naturalsciences.be

Vers un observatoire de la biodiversité et des changements écosystémiques dans la mer de Weddell

La mer de Weddell est un haut lieu de la vie en Antarctique, mais l’impact du changement climatique et de la fonte des glaces de mer sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes est mal connu. Le nouveau projet d’Observatoire de la biodiversité et des changements écosystémiques de la mer de Weddell cartographiera la biodiversité et élaborera une stratégie de surveillance des changements dans une zone marine protégée proposée.

Éponges siliceuses dans la mer de Weddell © Alfred-Wegener-Institut/Tomas Lundalv

La mer de Weddell et le changement climatique

La mer de Weddell est la plus grande mer côtière de l’océan Austral et un véritable haut lieu de vie. C’est ici que se reproduisent les phoques et les manchots empereurs. Les essaims de krill, qui broutent les microalgues sous la banquise, attirent poissons, baleines et oiseaux marins. Des millions de poissons des glaces frayent sur les fonds marins, tandis que des jardins sous-marins remplis d’éponges siliceuses, d’anémones et d’ascidies prospèrent, dont certains atteignent des niveaux de biodiversité comparables à celle des récifs tropicaux.

« La mer de Weddell est un habitat largement intact et donc extrêmement précieux. Non seulement elle a une grande valeur esthétique, mais elle se caractérise également par une biodiversité unique. Cette diversité biologique est également la source de services écosystémiques importants, tels que le stockage du carbone dans les profondeurs marines par les algues de glace et les restes coulants du plancton », explique le Dr Hauke ​​​​Flores, biologiste marin à l’Institut Alfred Wegener (Allemagne) et coordinateur du projet Weddell Sea Observatory of Biodiversity and Ecosystem Change (WOBEC).

Toutefois, le changement climatique s’est également propagé à l’Antarctique. Hauke ​​​​Flores ajoute :   « Ces dernières années, nous avons assisté à un déclin étonnamment rapide de la glace de mer. Nous ne savons pas comment ni si les organismes de la région peuvent s’adapter aux conditions environnementales modifiées. Pour évaluer cet aspect, nous devons d’abord mieux comprendre l’état de l’écosystème et commencer de toute urgence une collecte systématique de données. »

Un essaim de larves de krill antarctique (Euphausia superba) sous la glace de la mer de Weddell © Alfred-Wegener-Institut /Ulrich Freier

Combler le manque de données

L’objectif du projet est d’observer les changements potentiels à long terme de la biodiversité dans l’est de la mer de Weddell. Bien que des pays comme l’Allemagne, la Norvège et l’Afrique du Sud étudient la région depuis des décennies, les études systématiques sur son vaste écosystème font défaut. Pour de grandes parties de la mer de Weddell, les observations à long terme de la biodiversité marine sont même totalement inexistantes.

Afin de collecter de nouvelles données précieuses, une expédition avec le brise-glace allemand Polarstern dans la mer de Weddell est prévue en 2026, coordonnée par l’Université de Rostock. En outre, les partenaires du projet effectueront des recherches dans leurs archives et mettront à disposition des résultats inédits et difficiles à trouver dans des bases de données accessibles.

Dr. Anton Van de Putte de l’Institut des Sciences Naturelles et de l’Université Libre de Bruxelles est responsable de la gestion des données du WOBEC. Il fera également partie de l’expédition 2026 et contribuera au traitement et à l’interprétation des données. « Notre objectif est de créer une stratégie de surveillance environnementale à long terme dans la mer de Weddell, basée sur des données historiques et actuelles, à l’aide d’observatoires autonomes, de télédétection par satellite et d’échantillonnage à bord de navires », explique Anton.

Le navire de recherche allemand Polarstern dans la mer de Weddell © Alfred-Wegener-Institut/Mario Hoppmann

Une aire marine protégée ?

Les parties prenantes du monde politique, du monde des affaires et de la conservation seront impliquées dans le processus, qui se déroulera également en étroite coopération avec la Commission pour la conservation de la vie marine de l’Antarctique (CCAMLR). L’UE et d’autres membres de la CCAMLR réclament depuis des années la protection d’une grande partie de la mer de Weddell. Malheureusement, une proposition soumise précédemment pour une nouvelle zone marine protégée dans la mer de Weddell n’a pas été adoptée, car le vote doit être unanime et la situation géopolitique actuelle rend les négociations de la CCAMLR difficiles.

Cependant, la ratification de la Convention sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale (Convention BBNJ, au titre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer) en 2023 constitue une évolution prometteuse. On espère que ce signal positif stimulera le processus de déclaration d’une zone marine protégée dans la mer de Weddell sous l’égide de la CCAMLR. WOBEC offrira l’opportunité de créer une stratégie scientifique pour évaluer la biodiversité au sein de la zone marine protégée et les changements futurs dans celle-ci.

Différentes espèces d’éponges dans l’est de la mer de Weddell © Alfred-Wegener-Institut/Luisa Federwisch

 

L’Observatoire de la biodiversité et du changement des écosystèmes de la mer de Weddell (WOBEC) combine les forces de onze instituts de huit pays (Europe et États-Unis), et est dirigé par le Alfred Wegener Institute, Helmholtz Centre for Polar and Marine Research (AWI). Au cours des trois prochaines années, les chercheurs participants détermineront l’état actuel de la communauté biotique de la mer de Weddell, comme référence pour la surveillance à long terme de l’écosystème de l’océan Austral en transformation.

WOBEC est l’un des 33 projets du programme phare de l’Union européenne BiodivMon, sous les auspices de Biodiversa+, le partenariat européen pour la biodiversité. La réunion de lancement du WOBEC a lieu à Bremerhaven, en Allemagne, du 11 au 14 juin 2024. Les partenaires nationaux ont accordé au WOBEC un soutien financier de 1,9 million d’euros.

Les manchots empereurs observent une bouée de glace de mer que les scientifiques de l’AWI ont installée sur la glace © Alfred-Wegener-Institut/Stefan Hendricks

Mammifères marins et tortues marines en Belgique en 2023

Le nouveau rapport « Mammifères marins et tortues marines en Belgique en 2023 » résume les résultats de la surveillance et de la recherche sur ces animaux en Belgique en 2023. Les marsouins se sont échoués moins qu’au cours des 20 dernières années, mais un nombre élevé a encore été dénombré en mer. Les phoques continuent d’augmenter. Le mammifère marin le plus remarquable de 2023 était une orque, et l’échouage d’une tortue caouanne vivante était une première en Belgique.

Orque au large de Coxyde, 29 octobre 2023 © Institut des Sciences Naturelles / K. Moreau

Marsouins et phoques

En 2023, 26 marsouins se sont échoués en Belgique. La plupart de ces animaux étaient dans un état de décomposition avancé. Il s’agit du plus faible nombre de marsouins morts au cours des 20 dernières années, poursuivant la tendance à la baisse précédemment documentée. Les chiffres les plus élevés datent d’il y a dix ans, lorsque plus de 100 marsouins se sont échoués certaines années (avec un maximum de près de 150 en 2013). La raison de cette baisse reste sujette à des spéculations.

Des relevés aériens de mammifères marins dans les eaux belges ont été réalisés en avril, juin et septembre 2023. Les observations ont permis de calculer qu’il y avait respectivement 14.700, 1.400 et 2.500 marsouins présents dans la zone de recherche à ces périodes. Le nombre d’avril a été l’un des plus élevés jamais enregistrés. Une analyse approfondie des données collectées lors des relevés aériens au cours de la période 2009-2022 a montré que les marsouins sont effectivement présents en fortes densités dans la partie belge de la mer du Nord, notamment au printemps. Ils préfèrent les parties les plus septentrionales et occidentales de nos eaux et semblent éviter les voies de navigation.

48 phoques morts se sont échoués en 2023. Une enquête plus approfondie a fourni des informations sur la cause du décès de 14 de ces phoques. Dix d’entre eux sont probablement morts dans les filets de pêche. Le nombre total de phoques morts échoués sur les côtes est comparable à celui des cinq années précédentes (à l’exception d’un pic en 2021). À plus long terme, on observe une tendance à la hausse. Sealife a soigné sept phoques gris et 17 phoques communs en 2023. Près de la moitié des animaux n’ont pas survécu.

Marsouin mort sur la plage de Middelkerke, 18 janvier 2023. © Bart Mortelmans

Orque à la frontière de Coxyde et La Panne

Le cétacé le plus marquant de 2023 a sans aucun doute été l’orque mâle, qui s’est d’abord déplacé lentement le long de la côte de Coxyde le 29 octobre pour finir par s’échouer à La Panne. L’animal était très maigre et affaibli et est mort presque immédiatement après s’être échoué. Pour l’instant, il n’a pas été possible de déterminer de quelle population il était issu.

C’est depuis le milieu du 19ème siècle que des échouages ​​d’orques ont été recensés dans notre pays. Nous avons essayé de démêler les informations sur ces échouages ​​historiques. Nous rendons également hommage à Louis François Paret, l’homme à qui l’on doit le fait que l’on puisse encore admirer les restes de ces animaux, âgés aujourd’hui de plus de 175 ans.

Orque sur la plage de La Panne, 29 octobre 2023 © Institut des Sciences Naturelles / K. Moreau

Autres espèces rares

Un rorqual commun mort a été ramené à la proue d’un navire dans le port d’Anvers le 29 août 2023. L’autopsie a montré que l’animal était mort des suites de la collision.

Quelques dauphins, rares pour notre pays, se sont échoués en 2023 : un dauphin commun le 22 décembre, et deux dauphins communs ou bleu et blanc très décomposés les 21 juillet et 8 octobre.

Quelques tortues marines se sont également échouées en 2023. Une tortue luth morte le 7 octobre est décédée de causes traumatiques. Une tortue caouanne vivante échouée le 25 novembre constitue le premier échouage confirmé de cette espèce en Belgique.

Tortue caouanne vivante sur la plage de Bredene, le 25 novembre 2023 © W. Rogiers

Le nouveau rapport « Mammifères marins et tortues marines en Belgique en 2023 » est publié par l’Institut des Sciences Naturelles. Le rapport complet et les rapports annuels précédents (disponibles depuis 2014) peuvent être téléchargés ici.