SWiM – Combiner l’énergie éolienne et solaire en mer du Nord belge

Dans le projet SWiM, six partenaires unissent leurs forces pour mener des recherches sur la combinaison des technologies marines en mer du Nord belge. L’accent est mis sur une intégration écologiquement durable de panneaux solaires flottants dans les parcs éoliens.

La technologie du photovoltaïque flottant a fait de grands progrès ces dernières années. Des systèmes destinés aux lacs et aux réservoirs sont déjà déploiés à l’échelle du gigawatt dans le monde entier. Plusieurs approches ont été développées pour une utilisation en mer, et les premiers démonstrateurs sont en cours d’installation pour cette technologie innovante.

© KU Leuven, 2023

En raison de l’environnement difficile, avec les fortes vagues, le vent, les risques de corrosion et d’encrassement, cette technologie nécessite un développement structurel entièrement nouveau. Couvrant une surface inférieure à 10 % d’un parc éolien, les systèmes photovoltaïques d’une puissance nominale correspondant à celle des éoliennes peuvent être raccordés au même réseau, ce qui contribue à réduire les coûts.

Les limites exactes et les pertes de réduction doivent être déterminées par une analyse détaillée. La complémentarité de la production d’électricité entre l’éolien et le solaire tout au long de l’année est un facteur bénéfique majeur, comme nous avons pu le montrer dans une étude précédente.

Concept

Le projet SWiM – « Solar and Wind in the Belgian Marine Zone » – est financé par le Fonds pour la transition énergétique du SPF Economie et vise à élaborer des lignes directrices techniques et des recommandations politiques pour une utilisation multiple des zones commerciales en mer dans ce que l’on appelle des « Mariparcs ».

Ce concept combine différentes technologies prenant en compte les effets possibles de ces parcs sur l’environnement marin. L’intégration efficace et efficiente de la production d’électricité par l’énergie éolienne offshore et l’énergie photovoltaïque (panneaux solaires flottants) jouera un rôle clé à cet égard.

Les résultats seront largement diffusés pour servir de base aux décisions des acteurs commerciaux et des autorités.

Méthode

  • Les forces et les faiblesses des structures existantes seront analysées et les options de placement de panneaux solaires flottants dans les parcs éoliens ainsi que les effets écologiques seront cartographiés. Les règles d’installation au sein des parcs éoliens doivent être affinées pour prendre en compte les différentes exigences et les intérêts de tous les utilisateurs. Des consultations auront lieu avec les parties prenantes pour élaborer des règles sûres et efficaces.
  • La performance électrique des panneaux solaires sera modélisée en détail sur la base d’un cadre de simulation de rendement énergétique existant. De plus, des mesures spécifiques seront développées pour garantir la fiabilité des composants dans des conditions offshore difficiles.
  • Les limites détaillées sont déterminées par la charge thermique des câbles, et les modèles associés seront affinés pour assurer la meilleure mise à l’échelle tout en maintenant des conditions de fonctionnement sûres.
  • Outre les dimensions, la conception de l’ancrage et de l’amarrage détermine en grande partie la meilleure utilisation de l’espace en mer. À cela s’ajoutent des exigences relatives aux distances de sécurité et aux zones spéciales pour d’autres utilisations. Les effets biologiques doivent également être pris en compte lors de la planification.
  • L’un des objectifs clairs du projet est de formuler des conseils politiques et d’influencer la planification spatiale marine et les règles d’octroi de licences. Par conséquent, une série d’ateliers sera également organisée au cours de laquelle les parties prenantes de tous les domaines concernés pourront apporter leur contribution. Le projet vise donc à développer des lignes directrices permettant une utilisation partagée efficace et sûre de la zone maritime à des fins commerciales.

Johan Driesen, Professeur de Génie Électrique à la KU Leuven et affilié à EnergyVille : « Grâce à l’expertise complémentaire des partenaires, nous déterminerons les conditions limites de l’intégration de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne en mer. Nous nous engagerons avec les parties prenantes à élaborer des voies pour un déploiement efficace de la combinaison de ces technologies. Cela permettra aussi à la Belgique d’assoir son postionnement sur la carte en matière de production d’énergie renouvelable innovante ».

Les partenaires

Le projet rassemble six partenaires issus de la recherche, de la politique et de l’industrie.

  • Laborelec dispose d’une large expertise dans le domaine des énergies renouvelables et des systèmes et infrastructures électriques, notamment l’énergie éolienne offshore, l’énergie solaire, le stockage d’énergie, les systèmes de conversion d’énergie et les tests de câbles électriques. L’équipe énergies renouvelables mène depuis plusieurs années des projets de recherche internes sur l’énergie éolienne offshore et énergie solaire flottante, financés par ENGIE Research&Innovation.
  • Avec une économie bleue durable comme cœur de métier, Blue Cluster a acquis une expertise considérable en matière de politique maritime (internationale) et conseille les décideurs politiques à propos de technologies innovantes dans ses projets. Blue Cluster est impliqué dans divers projets innovants traitant de l’utilisation multiple des espaces marins ainsi que dans leurs aménagements. Il constitue aussi un lien solide avec la communauté des entreprises.
  • L’Institut des Sciences naturelles possède une expertise significative en écologie marine, couvrant la modélisation hydrodynamique et biogéochimique, les études expérimental et les travaux de terrain. Les compétences en quantification et évaluation des impacts environnementaux des panneaux solaires flottants en mer, et plus généralement des activités humaines en mer (y compris les parcs éoliens offshore), ont été développées et appliquées dans plusieurs projets de recherche antérieurs.
  • Imec/EnergyVille gère et développe un cadre de modélisation permettant de calculer le rendement énergétique de plusieurs applications photovoltaïques intégrées en fonction des conditions environnementales et des contraintes d’installation. En étendant un modèle établi dans le projet « MarineSPOTS », le système énergétique s’appuiera sur des modèles de dégradation des systèmes photovoltaïques soumis à différents facteurs de stress, qui peuvent être affinés en fonction de l’environnement unique de l’énergie photovoltaïque en mer.
  • UHasselt/EnergyVille dispose d’une grande expertise dans le domaine de la fiabilité des systèmes énergétiques au sein du département imo-imomec, en collaboration avec imec. Dans des projets antérieurs, ce groupe de recherche a travaillé sur la modélisation de la fiabilité, les essais de modules solaires et de systèmes électroniques de puissance sous différentes contraintes thermiques, mécaniques, électriques, ainsi que sur la conception de systèmes photovoltaïques, la détection in situ et l’optimisation de l’énergie.
  • En plus du vaste savoir-faire existant en matière de conception structurelle marine, la KU Leuven/EnergyVille a acquis une expertise significative en matière de photovoltaïque offshore au cours des deux dernières années, notamment dans le cadre du projet « MarineSPOTS ». La structure électrique des systèmes d’énergie renouvelable, tant pour les convertisseurs électroniques de puissance que pour l’intégration des systèmes d’alimentation, fait partie de leurs compétences, au même titre que la conception du réseau et les aspects liés au marché.

SWiM est soutenu par le Fonds pour la transition énergétique du SPF Economie, PME, Classes moyennes et Énergie, et peut compter sur l’encadrement d’un conseil consultatif composé de dix membres issus de l’industrie active dans l’espace maritime et les énergies renouvelables.

Surveillance des plateformes pétrolières et gazières en mer du Nord en 2024

Du 9 au 13 septembre 2024, l’avion de surveillance de l’Institut des Sciences naturelles a effectué sa mission annuelle Tour d’Horizon (TdH) pour surveiller les plates-formes pétrolières et gazières offshore en mer du Nord. Malgré les conditions météorologiques difficiles, huit contaminations ont été documentées.

Le Tour d’Horizon est réalisée chaque année dans le cadre de l’Accord de Bonn. La Belgique collabore à cette fin avec les autres pays riverains du centre et du nord de la mer du Nord. Au cours de cette mission, l’avion belge visite également les eaux néerlandaises, allemandes, danoises, norvégiennes et britanniques. L’équipage est composé de pilotes de la Défense et d’opérateurs aériens de l’Institut des sciences naturelles.

L’équipage de la mission TdH ’24 était composé (de gauche à droite) de Kobe Scheldeman (opérateur Institut des Sciences naturelles), Alexander Vermeire (pilote Défense), Geert Present (pilote Défense) et Annelore Van Nieuwenhove (opérateur Institut des Sciences naturelles). © Institut des Sciences naturelles/UGMM

Les contributions TdH des différents pays de la mer du Nord sont coordonnées selon un calendrier prédéterminé et selon des points de passage établis. Cela garantit une couverture et une supervision optimales de l’infrastructures pétrolière et gazière offshore.

Huit pollutions

En 2024, huit contaminations ont été constatées lors du mission TdH belge, ce qui est nettement moins que les années précédentes. Cela s’explique principalement par les conditions météorologiques difficiles en mer, qui font que les polluants sont presque immédiatement décomposés de manière naturelle.

Pollution liée à une plateforme pétrolière dans les eaux norvégiennes. © Institut des Sciences naturelles/UGMM

Les substances polluantes observées correspondent à six nappes d’hydrocarbures, dont cinq peuvent être liées à des plates-formes de forage pétrolier. Une nappe en revanche a été observée alors qu’aucun pollueur ne se trouvait à proximité. Il s’agit également de la seule nappe de taille significative (c’est-à-dire d’un volume estimé à plus de 1 m3). Deux autres pollutions qui ont été associées à une plate-forme de forage pétrolier, n’ont pas pu être examinées visuellement, faute de temps et de carburant pour vérifier s’il s’agissait ou non d’hydrocarbure. Toutes les détections ont été signalées aux autorités nationales compétentes conformément aux procédures établies dans le cadre de l’ Accord de Bonn.

Détail d’une marée noire dans les eaux allemandes. © Institut des Sciences naturelles/UGMM

Assumer la responsabilité internationale

Grâce à la longue expérience de l’équipage ainsi qu’à la fonctionnalité et à la déployabilité de l’avion de surveillance, la Belgique continue d’honorer ses engagements dans le cadre de l’Accord de Bonn. L’Institut de Sciences naturelles continue de démontrer son engagement pour une meilleure protection de la mer du Nord.

Observation d’une plateforme pétrolière dans les eaux agitées de la Norvège. © Institut des Sciences naturelles/UGMM

Le projet JOMOPANS finaliste des « Regiostars 2024 Awards »

De 2018 à 2022, une équipe enthousiaste de spécialistes de 11 organisations autour de la mer du Nord – dont l’équipe MARECO de l’Institut des Sciences naturelles (représentée par le spécialiste du bruit sous-marin et plongeur scientifique Alain Norro), a travaillé sur le projet JOMOPANS (Joint Monitoring of Ambient Noise in the North Sea). Le projet a été nominé aux prix européens « REGIOSTARS 2024 Awards ».

L’objectif de JOMOPANS était de développer un cadre pour un programme conjoint de surveillance opérationnel du bruit ambiant en mer du Nord, et le projet a développé efficacement des outils pour intégrer les effets du bruit ambiant dans les évaluations de l’état environnemental de la mer du Nord et pour évaluer les mesures visant à améliorer l’environnement.

Cette réalisation a reçu une large reconnaissance et a finalement permis à JOMOPANS de devenir finaliste des prix européens « REGIOSTARS 2024 Awards ». Une grande réussite en soi, car seuls 25 finalistes ont été choisis sur un total de 262 candidatures ! Les prix ont été répartis en cinq catégories, pour JOMOPANS, il s’agissait de la catégorie « Une Europe verte ».

Le 9 octobre 2024, les lauréats ont été annoncés. JOMOPANS n’a finalement pas remporté de prix, mais le véritable prix est que le projet a mis le sujet du bruit sous-marin sur la carte et a contribué à attirer davantage l’attention sur l’environnement marin et le problème du bruit sous-marin. En tant que tel, JOMOPANS a un impact durable sur les politiques européennes relatives à l’environnement marin.

Consultation publique ‘stratégie pour les eaux marines belges’

Du 1 octobre au 29 novembre 2024 inclus, le Service Milieu marin du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement organise une consultation publique sur le projet de l’actualisation de l’analyse socio-économique des usagers de la mer, de l’évaluation de l’état du milieu marin, la définition du bon état écologique et des objectifs environnementaux pour les eaux marines belges.

La directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) oblige chaque État membre européen à élaborer une stratégie marine pour la protection, la conservation et la restauration du milieu marin. L’objectif est d’atteindre un bon état environnemental et de garantir une utilisation durable des eaux marines.

Le Service Milieu marin (DG Environnement, SPF Santé) coordonne la mise en œuvre de la DCSMM pour la Belgique. Le Service Scientifique UGMM de l’Institut des Sciences naturelles est responsable de la coordination du suivi et de l’évaluation de la situation. Ce processus est effectué en collaboration avec divers partenaires.

Le rapport sur lequel porte cette consultation publique donne un aperçu de l’état actuel de l’écosystème marin dans les eaux marines belges et décrit la révision de la définition du bon état écologique et les objectifs environnementaux qui y sont liés.

Votre avis compte !

Le projet de rapport peut être obtenu ici: Stratégie Marine pour les eaux marines belges – Partie 1(This hyperlink opens a new window).

La consultation publique donne à chacun la possibilité de donner son avis afin qu’il puisse être pris en compte lors de l’élaboration du rapport final.

Les commentaires peuvent être livrés

  • de préférence par e-mail à Saskia Van Gaever (saskia.vangaever@health.fgov.be), en mentionnant « consultation STRATEGIE MARINE » ;
  • ou par voie postale, en mentionnant sur l’enveloppe « consultation STRATEGIE MARINE» :SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
    DG Environnement – Service Milieu marin
    Avenue Galilée, 5 boîte 2
    1210 Bruxelles

L’évaluation de l’état du milieu marin repose sur des dizaines d’analyses d’indicateurs individuels. Toute personne souhaitant également recevoir ces analyses peut envoyer un email à Saskia Van Gaever (saskia.vangaever@health.fgov.be).

Veuillez indiquer clairement, pour chaque remarque écrite, le titre ou le passage spécifique du projet auquel elle se rapporte.

Les remarques doivent être deposes au plus tard le 29/11/2024 à 18 h.

Les remarques reçues lors de la consultation publique seront prises en compte lors de la préparation du rapport final. Dès que le rapport sera adopté, il sera rendu public sur le site du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement. Il sera également expliqué comment les résultats de la consultation ont été pris en compte.

Plus d’informations sur la directive-cadre sur la Stratégie pour le milieu marin (DCSMM)(This hyperlink opens a new window).

La mission internationale ECA border 2024 de la Belgique s’est achevée aves succes

L’Institut des Sciences naturelles, par l’intermédiaire de son Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord (UGMM), a mené à bien sa campagne aux frontières ECA 2024. La campagne s’est déroulée du 29 juillet au 2 août 2024. Cette mission aérienne essentielle visait à contrôler le respect de l’Annexe VI de la Convention MARPOL, en se concentrant sur la pollution atmosphérique des navires dans la zone de contrôle des émissions (ECA) le long de la frontière sud de la mer du Nord et de la Manche.

Zone ECA (ombré en orange) et zone de travail de la campagne belge aux frontières de l’ECA (rectangle rouge)

Au cours de 10 vols d’une durée totale de plus de 21 heures, répartis sur cinq jours, l’équipe SURV a effectué un total de 198 mesures d’émissions de navires à bord de l’avion de la garde côtière belge OO-MMM, équipé d’un capteur embarqué de pointe. Ces mesures, axées sur les oxydes de soufre (SOx) et les oxydes d’azote (NOx), ont permis d’identifier 17 infractions potentielles aux réglementations de l’annexe VI de la convention MARPOL, qui ont été signalées aux autorités compétentes en vue d’une inspection plus approfondie. Les 17 rapports concernaient 15 navires différents (deux navires ont été signalés deux fois), dont 12 étaient des alertes FSC (« Fuel Sulphur Content », ou teneur en soufre du carburant) et trois des alertes NOx. Parmi les navires signalés, sept ont été inspectés à leur prochain port d’escale, ce qui démontre le lien fonctionnel entre l’OO-MMM et les services d’inspection par l’État du port des pays de l’UE (plus la Norvège et l’Islande) dans la chaîne réglementaire maritime, et confirme ainsi le rôle de l’avion de la garde côtière belge en tant que système d’avertissement préliminaire.

Cette mission, exécutée conformément aux engagements pris par la Belgique dans le cadre de l’accord de Bonn, met en évidence les intérêts et les efforts régionaux continus pour surveiller et réduire la pollution maritime dans la région de la mer du Nord. Des recommandations ont été faites pour améliorer les campagnes futures, en mettant l’accent sur une meilleure coordination avec la France et le Royaume-Uni et sur l’inclusion du polluant NOx dans Thetis-EU, une plateforme européenne développée par l’Agence européenne pour la sécurité maritime (European Maritime Safety Agency – EMSA) pour enregistrer et échanger des informations sur les résultats des vérifications de conformité individuelles effectuées par les autorités compétentes des États membres dans le cadre de la directive Soufre.

Lors de la surveillance des émissions atmosphériques, l’avion de la garde côtière belge traverse le panache de fumée des navires en mer.

Documentaire ARTE « Les éoliennes en mer, quelle cohabitation avec la nature ? »

Les parcs éoliens jouent un rôle de plus en plus important dans notre transition progressive vers les énergies renouvelables, non seulement sur terre mais aussi en mer. D’un autre côté, la production d’énergie éolienne en mer, comme toute activité humaine, a également des conséquences sur le milieu marin et les organismes qui y vivent. Pourtant, au début de la construction des premiers parcs éoliens offshore, on savait peu de choses à ce sujet…

Quels effets les parcs éoliens ont-ils sur la biodiversité dans et sur les fonds marins, dans la colonne d’eau et même au-dessus de la surface de la mer ? Pouvons-nous limiter les aspects à impact négatif et promouvoir les aspects positifs, et comment ? L’utilisation multiple de l’espace en mer (comme une combinaison de parcs éoliens offshore avec, par exemple, la production d’énergie solaire, l’ostréiculture et la restauration de la nature) peut-elle aider à maintenir dans les limites nos revendications humaines croissantes sur l’espace marin ?

Dans le documentaire « Les éoliennes en mer, quelle cohabitation avec la nature ? » ARTE se penche sur ces questions et montre comment s’effectue le suivi scientifique.

En Belgique, le programme de recherche et de surveillance WinMon.BE surveille les conséquences écologiques des parcs éoliens offshore depuis 15 ans, dès le début de l’installation des premières éoliennes. WinMon.BE est coordonné par l’Institut des Sciences naturelles et mis en œuvre en collaboration avec divers partenaires, inspirant des programmes similaires dans le monde entier. Bien entendu, nos scientifiques et le navire de recherche RV Belgica sont mis en avant dans le documentaire d’ARTE.

Bien que des défis subsistent (comme limiter l’impact sur les oiseaux marins et migrateurs) et que de nouveaux défis soient attendus (comme la réduction du bruit sous-marin lorsque de plus grandes éoliennes offshore seront construites à l’avenir), le documentaire montre clairement que l’histoire de l’impact écologique des éoliennes offshore ne sera jamais une histoire en noir et blanc. Nous devons maintenir un équilibre entre nos efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (stopper le réchauffement de notre climat) et les effets indésirables que ces efforts peuvent avoir sur certaines espèces ou écosystèmes. Les enseignements positifs générés par la surveillance des effets écologiques des parcs éoliens offshore doivent être davantage utilisés pour mieux « construire avec la nature » à l’avenir, en intégrant autant que possible le développement de la nature dans les projets humains en mer dès la phase de conception.

Regardez le documentaire de 52 minutes ici : https://www.arte.tv/fr/videos/108979-000-A/les-eoliennes-en-mer-quelle-cohabitation-avec-la-nature/

Asseyez-vous, détendez-vous et apprenez !

Suivi du processus des parties prenantes Formation de la Vision de l’Aquaculture

INVITATION

SUIVI du processus des parties prenantes FORMATION DE LA VISION DE L’AQUACULTURE

présentation REPORTAGE L’AQUACULTURE DANS LES PARCS ÉOLIENS OFFSHORE

En ligne – mardi 3 septembre 2024 à 14h

 

 

 

Le 15 mai 2023, le rapport a été présenté avec le résultat du processus des parties prenantes sur les options concernant l’aquaculture dans la partie belge de la mer du Nord, une initiative du vice-Premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord, rendue possible par le service Milieu Marin du SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement.

Le but de ce processus était d’enquêter sur ce que les parties prenantes pensent du thème de l’aquaculture, de délimiter où les parties prenantes se trouvent et où elles ne se trouvent pas, et de fournir des conseils basés sur ces résultats concernant le développement de l’aquaculture dans la partie belge de la mer du Nord.

Dans le prolongement de ce processus, nous souhaitons publier le rapport « Aquaculture dans les parcs éoliens offshore dans la partie belge de la mer du Nord » pour créer une image plus concrète de la culture d’organismes aquatiques dans les parcs éoliens offshore belges pour la production alimentaire et la restauration de la nature.

Tout le monde est bienvenu à la présentation en ligne du rapport le mardi 3 septembre 2024 à 14h.

Inscrivez-vous via ce lien avant le 1er septembre 2024. Le 2 septembre 2024, vous recevrez le lien Teams pour participer.

N’hésitez pas à le transmettre à d’autres personnes intéressées.

 

PROGRAMME

14h00 – bienvenue par Nele Desplenter, service Milieu Marin (SPF SPSCAE)

14h05 – suivi du processus des acteurs VISION FORMATION AQUACULTURE par Steven Degraer, Écologie et gestion marines (KBIN)

14h10 – présentation du rapport « L’aquaculture dans les parcs éoliens offshore   dans la partie belge de la mer du Nord » par Nancy Nevejan, Daan Delbare (ILVO) & Brecht Stechele

15h00 – questions et réponses

15h15 – remerciements et mots de clôture par le Cabinet du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice et de la Mer du Nord (TBC)

Toutes les présentations seront en néerlandais.

Les collecteurs de naissains d’huîtres stimulent la recherche européenne sur l’huître plate dans le cadre du projet ULTFARMS

Afin d’étudier les modes d’implantation et les préférences de l’huître plate européenne, des collecteurs de naissain d’huître sur mesure ont été installés dans la partie belge de la mer du Nord au début du mois de juin 2024. L’objectif final est de concilier l’ostréiculture commerciale et les activités de restauration des huîtres.

Collecteurs de naissains d’huîtres montés sur des cadres métalliques, tels qu’ils sont installés dans le projet pilote offshore belge à Belwind (© Institut des Sciences naturelles/W. De Clercq)

Début juin 2024, l’Institut des Sciences naturelles et le Laboratoire d’Aquaculture et Centre de Référence sur Artemia de l’Université de Gand ont déployé avec succès des collecteurs de naissain d’huître sur mesure dans le cadre d’un expériment de terrain au parc éolien offshore Belwind, situé à 46 km de la côte d’Ostende dans la partie belge de la mer du Nord. En outre, un mini-tripode équipé d’un panier en gabion contenant des huîtres plates européennes adultes (Ostrea edulis) a été déployé près des collecteurs de naissain d’huître.

Les installations ont été réalisées avec le navire de recherche Belgica dans le cadre du projet ULTFARMS financé par Horizon Europe et soutenu par les activités de l’Institut des Sciences naturelles au sein du de la branche belge du Centre européen de ressources biologiques marines (European Marine Biological Resource Centre Belgium – EMBRC Belgium).

Huîtres adultes installées dans un panier en gabion sur un mini-tripode pour l’installation dans le pilote offshore belge (© UGent-ARC/M. Hughes)

Objectifs

L’expériment vise à mieux comprendre les modes d’établissement des larves de l’huître plate européenne (Ostrea edulis) dans la partie belge de la mer du Nord (connues sous le nom de « naissains d’huître » une fois qu’elles se fixent à une surface). Elle vise également à étudier l’effet de la complexité de l’habitat sur les préférences d’installation, dans le but ultime de réconcilier l’ostréiculture commerciale avec les activités de restauration des huîtres.

L’étude des schémas d’implantation de O. edulis permettra d’élaborer des stratégies de conservation plus efficaces et d’accroître potentiellement les populations d’huîtres dans la partie belge de la mer du Nord. Après l’été, les collecteurs seront récupérés et analysés en laboratoire afin d’évaluer les taux et les schémas d’installation des huîtres. Ces informations permettront de mieux comprendre comment la complexité de l’habitat influe sur l’établissement des huîtres plates européennes, ce qui contribuera aux futurs efforts de rétablissement de cette espèce emblématique et ingénieure de l’écosystème.

Impression 3D

Grâce à une technologie d’impression 3D avancée et à des plaques d’argile standardisées, des collecteurs de naissain d’huître présentant différents niveaux de complexité structurelle ont été spécialement produits pour répondre aux questions de recherche d’ULTFARMS.

Une technologie d’impression 3D avancée et des plaques d’argile standardisées ont été utilisées pour créer des collecteurs de naissain d’huître avec différents niveaux de complexité structurelle (© Institut des Sciences naturelles/W. De Clercq)

Les collecteurs de naissain d’huîtres font partie du Jardin de Substrats Durs Artificiels (Artificial Hard Substrate Garden), une installation expérimentale marine offshore gérée et mise à disposition par l’Institut des Sciences naturelles en tant que service de l’EMBRC Belgique à la fois pour la communauté scientifique et l’industrie.

 

De plus amples informations peuvent être obtenues sur le site web de MARECO ou en contactant Wannes De Clercq (wdeclercq@naturalsciences.be).

Consultation publique ‘Câble de télécommunication entre l’Angleterre et la Belgique’

EXA Infrastructure Belgium a déposé une demande d’autorisation de pose et un permis environnemental pour l’exploitation d’un câble de télécommunication entre Broadstairs – Joss Bay dans le sud-est de l’Angleterre et Ostende. Cette demande fait l’objet d’une procédure d’évaluation d’impact environnemental.

© Shutterstock

Le dossier de l’application, la déclaration d’impact environnemental et les annexes (le projet d’évaluation appropriée, le résumé non-technique et le rapport sur les effets sur la pêche) peuvent être consultés du 22 juillet au 28 août 2024 dans les bureaux de l’UGMM à Bruxelles (Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles; bmm@naturalsciences.be; tél. 02/627 43 52) ou à Ostende (3de et 23ste Linieregimentsplein, 8400 Ostende; bmm@naturalsciences.be; tél. 059/24 20 55), uniquement sur rendez-vous et pendant les heures de bureau entre 9h00 et 17h00. Le dossier est également consultable les jours ouvrables dans les communes de la côte.

Le fichier est également disponible par voie électronique:

  • L’Application

1. RA23316_Vergunningsaanvraag_v3.0

  • Rapport d’impact environnemental et les annexes

2. RA23353_MER Q&E North_Niet technische samenvatting_v2.0

3. RA23131_MER Q&E North_v4.0

4. Externe bijlage 1_RA23288 OntwerpPB Q&E North_3.0

5. Externe bijlage 2_ILVO visserij-effectenrapport Q&E North

6. Externe bijlage 3_RA23344_Q&E North – Afvalbeheerplan_v3.0

 

Toute partie intéressée peut soumettre ses vues, commentaires et objections à l’UGMM par courrier ou par e-mail jusqu’au 12 septembre 2024:

UGMM

Rue Vautier 29

1000 Bruxelles

bmm@naturalsciences.be

Participation réussie à la campagne de mesure CINDI-3

L’Institut des Sciences naturelles et l’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) ont récemment participé à la troisième édition de la campagne CINDI (Third Cabauw Intercomparison of UV-Vis DOAS Instruments). CINDI-3 s’est déroulée en mai-juin 2024 et a été organisée par l’Institut royal météorologique des Pays-Bas (KNMI) à l’observatoire de Cabauw, situé entre Rotterdam et Utrecht. Plus de 100 personnes de 16 pays, avec 44 instruments, ont participé à cette campagne internationale de mesure, la plus grande du genre au monde.

L’avion de surveillance effectue des mesures autour de la tour de mesure du KNMI à Cabauw (© Arnoud Apituley)

L’objectif principal de CINDI-3 est de tester et comparer différents instruments de mesure de type MAX-DOAS (Multi-Axis Differential Optical Absorption Spectroscopy) qui mesurent la pollution de l’air, comme le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3). Ces instruments utilisent une technique qui analyse le spectre de la lumière solaire diffusée pour déterminer la présence et la concentration de divers gaz dans l’atmosphère.

Instruments de mesure installés à Cabauw (© Arnoud Apituley)

Dans le cadre de la contribution belge, l’avion de surveillance aérienne de l’Institut des Sciences naturelles a été équipé dans les semaines précédant l’exercice de divers instruments de mesure (dont le système « SWING » de l’IASB), tandis que l’IASB a également fourni des équipements de mesure in situ pour le NO2 et l’O3. Avec d’autres instruments installés à proximité du mât de mesure du KNMI à Cabauw, ou embarqués à bord de voiture ainsi qu’en vélo, une image complète de la répartition des polluants dans les zones industrielles et urbaines autour de Rotterdam a pu être dressée. Dans le cadre de la campagne CINDI-3, la répartition du NO2 au-dessus d’Anvers a également été cartographiée depuis l’avion.

Répartition des colonnes verticales de NO2 dans les zones industrielles et urbaines autour de Rotterdam le 7 juin 2024, telle que documentée par les appareils de mesure à bord de l’avion de surveillance aérienne belge, et par d’autres appareils de mesure in situ et mobiles. (© BIRA/IASB)
Répartition des colonnes verticales de NO2 au-dessus d’Anvers, mesurée depuis l’avion de surveillance aérienne belge le 26 juin 2024. (© BIRA/IASB)

Tous les vols ont été effectués en synchronisation avec le satellite Sentinel-5 Precursor, transportant l’instrument TROPOMI (Tropospheric Monitoring Instrument) de l’ESA. Cet instrument cartographie divers paramètres de la qualité de l’air et du climat. Grâce à la comparaison réussie des observations obtenues depuis l’avion et au sol, ils peuvent servir de référence fiable pour valider les instruments satellitaires mesurant la pollution de l’air depuis l’espace.

L’avion de surveillance belge en action lors de la campagne de mesures CINDI-3 (© Arnoud Apituley)