La mission internationale ECA border 2024 de la Belgique s’est achevée aves succes

L’Institut des Sciences naturelles, par l’intermédiaire de son Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord (UGMM), a mené à bien sa campagne aux frontières ECA 2024. La campagne s’est déroulée du 29 juillet au 2 août 2024. Cette mission aérienne essentielle visait à contrôler le respect de l’Annexe VI de la Convention MARPOL, en se concentrant sur la pollution atmosphérique des navires dans la zone de contrôle des émissions (ECA) le long de la frontière sud de la mer du Nord et de la Manche.

Zone ECA (ombré en orange) et zone de travail de la campagne belge aux frontières de l’ECA (rectangle rouge)

Au cours de 10 vols d’une durée totale de plus de 21 heures, répartis sur cinq jours, l’équipe SURV a effectué un total de 198 mesures d’émissions de navires à bord de l’avion de la garde côtière belge OO-MMM, équipé d’un capteur embarqué de pointe. Ces mesures, axées sur les oxydes de soufre (SOx) et les oxydes d’azote (NOx), ont permis d’identifier 17 infractions potentielles aux réglementations de l’annexe VI de la convention MARPOL, qui ont été signalées aux autorités compétentes en vue d’une inspection plus approfondie. Les 17 rapports concernaient 15 navires différents (deux navires ont été signalés deux fois), dont 12 étaient des alertes FSC (« Fuel Sulphur Content », ou teneur en soufre du carburant) et trois des alertes NOx. Parmi les navires signalés, sept ont été inspectés à leur prochain port d’escale, ce qui démontre le lien fonctionnel entre l’OO-MMM et les services d’inspection par l’État du port des pays de l’UE (plus la Norvège et l’Islande) dans la chaîne réglementaire maritime, et confirme ainsi le rôle de l’avion de la garde côtière belge en tant que système d’avertissement préliminaire.

Cette mission, exécutée conformément aux engagements pris par la Belgique dans le cadre de l’accord de Bonn, met en évidence les intérêts et les efforts régionaux continus pour surveiller et réduire la pollution maritime dans la région de la mer du Nord. Des recommandations ont été faites pour améliorer les campagnes futures, en mettant l’accent sur une meilleure coordination avec la France et le Royaume-Uni et sur l’inclusion du polluant NOx dans Thetis-EU, une plateforme européenne développée par l’Agence européenne pour la sécurité maritime (European Maritime Safety Agency – EMSA) pour enregistrer et échanger des informations sur les résultats des vérifications de conformité individuelles effectuées par les autorités compétentes des États membres dans le cadre de la directive Soufre.

Lors de la surveillance des émissions atmosphériques, l’avion de la garde côtière belge traverse le panache de fumée des navires en mer.

Documentaire ARTE « Les éoliennes en mer, quelle cohabitation avec la nature ? »

Les parcs éoliens jouent un rôle de plus en plus important dans notre transition progressive vers les énergies renouvelables, non seulement sur terre mais aussi en mer. D’un autre côté, la production d’énergie éolienne en mer, comme toute activité humaine, a également des conséquences sur le milieu marin et les organismes qui y vivent. Pourtant, au début de la construction des premiers parcs éoliens offshore, on savait peu de choses à ce sujet…

Quels effets les parcs éoliens ont-ils sur la biodiversité dans et sur les fonds marins, dans la colonne d’eau et même au-dessus de la surface de la mer ? Pouvons-nous limiter les aspects à impact négatif et promouvoir les aspects positifs, et comment ? L’utilisation multiple de l’espace en mer (comme une combinaison de parcs éoliens offshore avec, par exemple, la production d’énergie solaire, l’ostréiculture et la restauration de la nature) peut-elle aider à maintenir dans les limites nos revendications humaines croissantes sur l’espace marin ?

Dans le documentaire « Les éoliennes en mer, quelle cohabitation avec la nature ? » ARTE se penche sur ces questions et montre comment s’effectue le suivi scientifique.

En Belgique, le programme de recherche et de surveillance WinMon.BE surveille les conséquences écologiques des parcs éoliens offshore depuis 15 ans, dès le début de l’installation des premières éoliennes. WinMon.BE est coordonné par l’Institut des Sciences naturelles et mis en œuvre en collaboration avec divers partenaires, inspirant des programmes similaires dans le monde entier. Bien entendu, nos scientifiques et le navire de recherche RV Belgica sont mis en avant dans le documentaire d’ARTE.

Bien que des défis subsistent (comme limiter l’impact sur les oiseaux marins et migrateurs) et que de nouveaux défis soient attendus (comme la réduction du bruit sous-marin lorsque de plus grandes éoliennes offshore seront construites à l’avenir), le documentaire montre clairement que l’histoire de l’impact écologique des éoliennes offshore ne sera jamais une histoire en noir et blanc. Nous devons maintenir un équilibre entre nos efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (stopper le réchauffement de notre climat) et les effets indésirables que ces efforts peuvent avoir sur certaines espèces ou écosystèmes. Les enseignements positifs générés par la surveillance des effets écologiques des parcs éoliens offshore doivent être davantage utilisés pour mieux « construire avec la nature » à l’avenir, en intégrant autant que possible le développement de la nature dans les projets humains en mer dès la phase de conception.

Regardez le documentaire de 52 minutes ici : https://www.arte.tv/fr/videos/108979-000-A/les-eoliennes-en-mer-quelle-cohabitation-avec-la-nature/

Asseyez-vous, détendez-vous et apprenez !

Suivi du processus des parties prenantes Formation de la Vision de l’Aquaculture

INVITATION

SUIVI du processus des parties prenantes FORMATION DE LA VISION DE L’AQUACULTURE

présentation REPORTAGE L’AQUACULTURE DANS LES PARCS ÉOLIENS OFFSHORE

En ligne – mardi 3 septembre 2024 à 14h

 

 

 

Le 15 mai 2023, le rapport a été présenté avec le résultat du processus des parties prenantes sur les options concernant l’aquaculture dans la partie belge de la mer du Nord, une initiative du vice-Premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord, rendue possible par le service Milieu Marin du SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement.

Le but de ce processus était d’enquêter sur ce que les parties prenantes pensent du thème de l’aquaculture, de délimiter où les parties prenantes se trouvent et où elles ne se trouvent pas, et de fournir des conseils basés sur ces résultats concernant le développement de l’aquaculture dans la partie belge de la mer du Nord.

Dans le prolongement de ce processus, nous souhaitons publier le rapport « Aquaculture dans les parcs éoliens offshore dans la partie belge de la mer du Nord » pour créer une image plus concrète de la culture d’organismes aquatiques dans les parcs éoliens offshore belges pour la production alimentaire et la restauration de la nature.

Tout le monde est bienvenu à la présentation en ligne du rapport le mardi 3 septembre 2024 à 14h.

Inscrivez-vous via ce lien avant le 1er septembre 2024. Le 2 septembre 2024, vous recevrez le lien Teams pour participer.

N’hésitez pas à le transmettre à d’autres personnes intéressées.

 

PROGRAMME

14h00 – bienvenue par Nele Desplenter, service Milieu Marin (SPF SPSCAE)

14h05 – suivi du processus des acteurs VISION FORMATION AQUACULTURE par Steven Degraer, Écologie et gestion marines (KBIN)

14h10 – présentation du rapport « L’aquaculture dans les parcs éoliens offshore   dans la partie belge de la mer du Nord » par Nancy Nevejan, Daan Delbare (ILVO) & Brecht Stechele

15h00 – questions et réponses

15h15 – remerciements et mots de clôture par le Cabinet du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice et de la Mer du Nord (TBC)

Toutes les présentations seront en néerlandais.

Les collecteurs de naissains d’huîtres stimulent la recherche européenne sur l’huître plate dans le cadre du projet ULTFARMS

Afin d’étudier les modes d’implantation et les préférences de l’huître plate européenne, des collecteurs de naissain d’huître sur mesure ont été installés dans la partie belge de la mer du Nord au début du mois de juin 2024. L’objectif final est de concilier l’ostréiculture commerciale et les activités de restauration des huîtres.

Collecteurs de naissains d’huîtres montés sur des cadres métalliques, tels qu’ils sont installés dans le projet pilote offshore belge à Belwind (© Institut des Sciences naturelles/W. De Clercq)

Début juin 2024, l’Institut des Sciences naturelles et le Laboratoire d’Aquaculture et Centre de Référence sur Artemia de l’Université de Gand ont déployé avec succès des collecteurs de naissain d’huître sur mesure dans le cadre d’un expériment de terrain au parc éolien offshore Belwind, situé à 46 km de la côte d’Ostende dans la partie belge de la mer du Nord. En outre, un mini-tripode équipé d’un panier en gabion contenant des huîtres plates européennes adultes (Ostrea edulis) a été déployé près des collecteurs de naissain d’huître.

Les installations ont été réalisées avec le navire de recherche Belgica dans le cadre du projet ULTFARMS financé par Horizon Europe et soutenu par les activités de l’Institut des Sciences naturelles au sein du de la branche belge du Centre européen de ressources biologiques marines (European Marine Biological Resource Centre Belgium – EMBRC Belgium).

Huîtres adultes installées dans un panier en gabion sur un mini-tripode pour l’installation dans le pilote offshore belge (© UGent-ARC/M. Hughes)

Objectifs

L’expériment vise à mieux comprendre les modes d’établissement des larves de l’huître plate européenne (Ostrea edulis) dans la partie belge de la mer du Nord (connues sous le nom de « naissains d’huître » une fois qu’elles se fixent à une surface). Elle vise également à étudier l’effet de la complexité de l’habitat sur les préférences d’installation, dans le but ultime de réconcilier l’ostréiculture commerciale avec les activités de restauration des huîtres.

L’étude des schémas d’implantation de O. edulis permettra d’élaborer des stratégies de conservation plus efficaces et d’accroître potentiellement les populations d’huîtres dans la partie belge de la mer du Nord. Après l’été, les collecteurs seront récupérés et analysés en laboratoire afin d’évaluer les taux et les schémas d’installation des huîtres. Ces informations permettront de mieux comprendre comment la complexité de l’habitat influe sur l’établissement des huîtres plates européennes, ce qui contribuera aux futurs efforts de rétablissement de cette espèce emblématique et ingénieure de l’écosystème.

Impression 3D

Grâce à une technologie d’impression 3D avancée et à des plaques d’argile standardisées, des collecteurs de naissain d’huître présentant différents niveaux de complexité structurelle ont été spécialement produits pour répondre aux questions de recherche d’ULTFARMS.

Une technologie d’impression 3D avancée et des plaques d’argile standardisées ont été utilisées pour créer des collecteurs de naissain d’huître avec différents niveaux de complexité structurelle (© Institut des Sciences naturelles/W. De Clercq)

Les collecteurs de naissain d’huîtres font partie du Jardin de Substrats Durs Artificiels (Artificial Hard Substrate Garden), une installation expérimentale marine offshore gérée et mise à disposition par l’Institut des Sciences naturelles en tant que service de l’EMBRC Belgique à la fois pour la communauté scientifique et l’industrie.

 

De plus amples informations peuvent être obtenues sur le site web de MARECO ou en contactant Wannes De Clercq (wdeclercq@naturalsciences.be).

Consultation publique ‘Câble de télécommunication entre l’Angleterre et la Belgique’

EXA Infrastructure Belgium a déposé une demande d’autorisation de pose et un permis environnemental pour l’exploitation d’un câble de télécommunication entre Broadstairs – Joss Bay dans le sud-est de l’Angleterre et Ostende. Cette demande fait l’objet d’une procédure d’évaluation d’impact environnemental.

© Shutterstock

Le dossier de l’application, la déclaration d’impact environnemental et les annexes (le projet d’évaluation appropriée, le résumé non-technique et le rapport sur les effets sur la pêche) peuvent être consultés du 22 juillet au 28 août 2024 dans les bureaux de l’UGMM à Bruxelles (Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles; bmm@naturalsciences.be; tél. 02/627 43 52) ou à Ostende (3de et 23ste Linieregimentsplein, 8400 Ostende; bmm@naturalsciences.be; tél. 059/24 20 55), uniquement sur rendez-vous et pendant les heures de bureau entre 9h00 et 17h00. Le dossier est également consultable les jours ouvrables dans les communes de la côte.

Le fichier est également disponible par voie électronique:

  • L’Application

1. RA23316_Vergunningsaanvraag_v3.0

  • Rapport d’impact environnemental et les annexes

2. RA23353_MER Q&E North_Niet technische samenvatting_v2.0

3. RA23131_MER Q&E North_v4.0

4. Externe bijlage 1_RA23288 OntwerpPB Q&E North_3.0

5. Externe bijlage 2_ILVO visserij-effectenrapport Q&E North

6. Externe bijlage 3_RA23344_Q&E North – Afvalbeheerplan_v3.0

 

Toute partie intéressée peut soumettre ses vues, commentaires et objections à l’UGMM par courrier ou par e-mail jusqu’au 12 septembre 2024:

UGMM

Rue Vautier 29

1000 Bruxelles

bmm@naturalsciences.be

Participation réussie à la campagne de mesure CINDI-3

L’Institut des Sciences naturelles et l’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) ont récemment participé à la troisième édition de la campagne CINDI (Third Cabauw Intercomparison of UV-Vis DOAS Instruments). CINDI-3 s’est déroulée en mai-juin 2024 et a été organisée par l’Institut royal météorologique des Pays-Bas (KNMI) à l’observatoire de Cabauw, situé entre Rotterdam et Utrecht. Plus de 100 personnes de 16 pays, avec 44 instruments, ont participé à cette campagne internationale de mesure, la plus grande du genre au monde.

L’avion de surveillance effectue des mesures autour de la tour de mesure du KNMI à Cabauw (© Arnoud Apituley)

L’objectif principal de CINDI-3 est de tester et comparer différents instruments de mesure de type MAX-DOAS (Multi-Axis Differential Optical Absorption Spectroscopy) qui mesurent la pollution de l’air, comme le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3). Ces instruments utilisent une technique qui analyse le spectre de la lumière solaire diffusée pour déterminer la présence et la concentration de divers gaz dans l’atmosphère.

Instruments de mesure installés à Cabauw (© Arnoud Apituley)

Dans le cadre de la contribution belge, l’avion de surveillance aérienne de l’Institut des Sciences naturelles a été équipé dans les semaines précédant l’exercice de divers instruments de mesure (dont le système « SWING » de l’IASB), tandis que l’IASB a également fourni des équipements de mesure in situ pour le NO2 et l’O3. Avec d’autres instruments installés à proximité du mât de mesure du KNMI à Cabauw, ou embarqués à bord de voiture ainsi qu’en vélo, une image complète de la répartition des polluants dans les zones industrielles et urbaines autour de Rotterdam a pu être dressée. Dans le cadre de la campagne CINDI-3, la répartition du NO2 au-dessus d’Anvers a également été cartographiée depuis l’avion.

Répartition des colonnes verticales de NO2 dans les zones industrielles et urbaines autour de Rotterdam le 7 juin 2024, telle que documentée par les appareils de mesure à bord de l’avion de surveillance aérienne belge, et par d’autres appareils de mesure in situ et mobiles. (© BIRA/IASB)
Répartition des colonnes verticales de NO2 au-dessus d’Anvers, mesurée depuis l’avion de surveillance aérienne belge le 26 juin 2024. (© BIRA/IASB)

Tous les vols ont été effectués en synchronisation avec le satellite Sentinel-5 Precursor, transportant l’instrument TROPOMI (Tropospheric Monitoring Instrument) de l’ESA. Cet instrument cartographie divers paramètres de la qualité de l’air et du climat. Grâce à la comparaison réussie des observations obtenues depuis l’avion et au sol, ils peuvent servir de référence fiable pour valider les instruments satellitaires mesurant la pollution de l’air depuis l’espace.

L’avion de surveillance belge en action lors de la campagne de mesures CINDI-3 (© Arnoud Apituley)

Navy Days 2024

Navy Days 2024

Mariene rapporten Instituut voor Natuurwetenschappen / Rapports marins Institut des Sciences naturelles 

 

Luchttoezicht / Surveillance aérienne

NL: 30 jaar Belgisch luchttoezicht boven de Noordzee – Evolutie, trends en ontwikkelingen

FR: 30 ans de surveillance aérienne belge de la mer du Nord – Evolution, tendances et développements

EN : 30 years of Belgian North Sea aerial surveillance – Evolution, trends and developments

 

Zeezoogdieren (en andere bijzondere fauna) / Mammifères marins (et autre faune spéciale)

Rapport 2023:

NL: Zeezoogdieren en zeeschildpadden in België in 2023

FR: Mammifères marins et tortues marines en Belgique en 2023

Voorgaande  rapporten (sinds 2014) / Rapports précédents (depuis 2014) :

https://marinemammals.be/reports

 

Monitoring offshore windparken / Surveillance écologique des parcs éoliens offshore

EN : Environmental impacts of offshore wind farms in the Belgian part of the North Sea – Progressive insights in changing species distribution patterns informing marine management

Voorgaande  rapporten (sinds 2009) / Rapports précédents (depuis 2009)

https://odnature.naturalsciences.be/mumm/en/windfarms/

BELREEFS: Le premier projet offshore de restauration à grande échelle de bancs d’huîtres en mer du Nord belge

Avant 1850, les bancs d’huîtres plates étaient une composante structurelle et écologique dominante de l’écosystème marin en mer du Nord. Sous l’influence de l’homme et d’un parasite persistant, ils ont pratiquement disparu aujourd’hui. Néanmoins, les récifs d’huîtres sont des écosystèmes importants. Ils sont souvent appelés « ingénieurs de l’écosystème » parce qu’ils créent des habitats qui soutiennent des écosystèmes entiers. Au nom du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement des partenaires scientifiques et industriels mettent actuellement sur pied le projet BELREEFS : le premier projet pilote offshore de restauration à grande échelle de récifs d’huîtres en mer du Nord belge.

BELREEFS est une collaboration entre Jan De Nul Group, l’Institut belge des Sciences Naturelles, Shells & Valves et Mantis Consulting, conformément aux recommandations de la Native Oyster Restoration Alliance (NORA). L’industrie et la science unissent leurs forces pour relever les défis de la restauration des récifs d’huîtres, une opération complexe qui nécessite de l’innovation et des solutions créatives. La complexité du soutien logistique et la sensibilité des huîtres aux perturbations (lors de l’ensemencement, du transport et de l’installation en mer) nécessitent des connaissances couvrant différents domaines d’expertise.

Vicky Stratigaki, ingénieur et coordinateur de projet pour BELREEFS chez Jan De Nul Group :  Nous voulons créer un récif d’huîtres autonome. Notre ambition est de restaurer la nature à long terme, sans autre intervention humaine. L’un des choix que nous faisons pour y parvenir est d’installer les récifs d’huîtres là où ils se trouvaient historiquement : dans ce que l’on appelle les bancs de gravier.

BELREEFS comprend trois phases (voir les images ci-dessous) : du lit de gravier actuel à l’installation d’un substrat pour récifs ensemencés de naissain d’huîtres dans le cadre du projet BELREEFS, et, dans la troisième phase, l’augmentation de la biodiversité. Celle-ci se caractérise par la présence de différentes espèces de faune et de flore marines attirées par un récif ostréicole autonome.

Déterminer l’emplacement précis des récifs d’huîtres est l’une des missions principales de l’Institut belge des Sciences Naturelles.

Vera Van Lancker et Steven Degraer, Institut des Sciences naturelles : « Pour maximiser la survie et la reproduction des récifs d’huîtres, nous identifions les emplacements présentant les conditions environnementales et de fond marin les plus appropriées. De plus, la protection naturelle contre les dommages et les conditions optimales de placement sont cruciales. Par conséquent, nous effectuerons une cartographie détaillée du fond marin. »

Ce projet est particulièrement innovant. Par exemple, les larves d’huîtres pourront s’installer directement sur un substrat approprié à proximité de l’endroit où elles seront ensuite relâchées selon la technique de « mise en place à distance ». Le récif d’huîtres fera l’objet d’un suivi intensif pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’il devienne autonome et prospère et puisse soutenir les écosystèmes marins.

Senne Aertbeliën, SPF Santé publique, service Milieu Marin : “L’huître européenne a toujours été une espèce centrale importante en mer du Nord, mais cette espèce a presque complètement disparu depuis. Pour nous, la reconstitution active de ces populations est donc une priorité. Le fait que nous puissions coopérer à cette échelle avec des scientifiques et des entreprises dans ce but est unique ».

BELREEFS – La phase 1 : Lit de gravier initial
BELREEFS – La phase 2 : Substrat de récif d’huîtres après installation
BELREEFS – La phase 3 : Récif d’huîtres autonome qui soutient la biodiversité

La surveillance des émissions des navires saluée pour son impact durable

Le programme de surveillance de l’Institut des Sciences naturelles pour les émissions d’oxydes de soufre (SOx) et d’oxydes d’azote (NOx) des navires en mer a reçu la « Mention spéciale pour son impact durable » dans le cadre de l’initiative Greening Award de l’Agence européenne pour la sécurité maritime. Une reconnaissance bien méritée pour l’impact et la durabilité de nos efforts pour lutter contre la pollution de l’air causée par les navires en mer.

Jean-Baptiste Merveille (Institut des Sciences naturelles) reçoit les honneurs des mains de Maja Markovcic, directrice exécutive de l’EMSA lors de la remise des Greening Awards. Ténérife, 27 juin 2024

En mai 2024, le programme de surveillance des émissions de SOx et de NOx des navires en mer de l’Institut des Sciences naturelles, qui fait partie de la surveillance aérienne de la mer du Nord, a été nominé comme finaliste de l’initiative Greening Award de l’Agence européenne pour la sécurité maritime (European Maritime Safety Agency – EMSA), dans la catégorie « Greening Operations».

L’initiative Greening Award est organisée conjointement avec Frontex (l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et l’Agence européenne de contrôle des pêches (European Fisheries Control Agency – EFCA) et célèbre les actions de durabilité des autorités exerçant des fonctions de garde-côtes dans l’UE.

La remise des prix a eu lieu le 27 juin 2024 lors du 7ème événement annuel de la Garde côtière européenne, organisé par l’EFCA à Tenerife, en Espagne, et a réservé de bonnes nouvelles aux opérateurs et pilotes du programme belge de surveillance aérienne. Bien que le premier prix ait été attribué au « Grand Harbour Clean Air Project » de Malte, le programme belge « Remote Measurements for SOx and NOx monitoring » a reçu la « Mention spéciale pour son impact durable ».

Un programme pionnier

Depuis 2015, l’Institut des Sciences naturelles, grâce au financement du programme Connecting Europe Facility, a équipé son avion des garde-côtes belge d’un capteur renifleur pour mesurer les émissions des navires en mer. Cette application en a fait un projet véritablement révolutionnaire et le programme continue d’être une source d’inspiration pour de nombreux autres pays.

Ce programme de surveillance est couronné de succès grâce à une bonne coopération avec le secrétaire d’État à la Politique scientifique et le ministre de la Défense, qui soutiennent la maintenance, l’exploitation et le renouvellement de l’avion, avec le ministre de la Mer du Nord qui, entre autres, a fourni le capteur de NOx, et avec la Direction Générale Navigation, qui organise le suivi des valeurs suspectes de SOx et NOx à terre.

L’avion surveille désormais le CO2, le SO2, les NOx et le carbone noir. Les résultats des opérations de renifleur ont augmenté l’efficacité des inspections portuaires de plus de 50 %.

Une reconnaissance bien méritée

La catégorie « Greening Operations » comprend les actions opérationnelles et les projets qui ont conduit à une amélioration de l’empreinte écologique des navires qui croisent en Mer du Nord. Une attention importante est accordée aux actions ou projets qui permettent une transition verte, contribuent à un avenir plus durable et qui soutiennent directement ou indirectement les objectifs du Green Deal européen.

En utilisant et en développant un capteur renifleur innovant à bord de l’avion garde-côtes, en surveillant en permanence les émissions des navires en mer, en communiquant les résultats aux autorités compétentes et en publiant les résultats dans la littérature professionnelle internationale, le programme belge contribue non seulement au développement technique d’équipements pour mesurer la pollution atmosphérique provenant des navires en mer, mais également au développement des connaissances de l’impact de la réglementation sur l’environnement, ainsi qu’au soutien et au développement des législations nationales et internationales.

Ce n’est donc pas un hasard si le prix spécial, qui souligne à la fois l’impact et la durabilité de cet impact, a été attribué à la surveillance aérienne belge des émissions de SOx et de NOx des navires en mer.

Le Ministre de la Mer du Nord, Paul Van Tigchelt : « L’établissement de zones à faibles émissions en mer du Nord et l’adoption de réglementations internationales telles que MARPOL Annexe VI pour réduire les émissions maritimes ne sont efficaces qu’avec des mécanismes d’application solides en place. La Belgique a été pionnière dans ce domaine avec les capteurs de NOx et de SOx installés sur l’ avion renifleurs. Nous ouvrons la voie à un air plus pur et à un environnement plus sain. Ce prix est une reconnaissance de l’excellent travail de toutes les personnes impliquées dans le projet d’avion renifleur. »

Autres catégories et reconnaissances

De plus amples informations sur l’Initiative Greening Award (y compris les autres catégories « Diffusion et sensibilisation » et « Greening At Work ») et les nominés dans toutes les catégories peuvent être trouvées ici.

Dans la catégorie « Opérations écologisantes », des prix spéciaux ont également été décernés pour « l’excellence technique » (attribuée aux nouveaux navires de patrouille espagnols pour l’inspection et la surveillance des pêches) et pour la « transformation durable » (attribuée aux unités navales à propulsion hybride pour Venise, en Italie).

Le prix « Greening at Work » a été décerné à l’Agence flamande des services maritimes et côtiers (MDK), qui met en œuvre une série ambitieuse de projets de développement durable dans l’ensemble de ses actions et activités sous le dénominateur commun « Travailler ensemble pour une Europe plus verte ».

Consultation publique : Demande de concession pour l’extraction de sable

SA DEME Building Materials a soumis le 5 avril 2024 une demande pour une concession pour l’extraction de sable sur le plateau continental belge pour un project exceptionnel pour l’exploitation de sable dans la zone de contrôle 3. L’exploitation de sable est soumise à une procédure d’évaluation des incidences sur l’environnement. La demande de concession, le rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement et un complément au rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement sont présentés ci-dessous (en néerlandais).

© Institut des Sciences naturelles/K. Moreau

Demande

Rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement et complément

Résultats des consultations

 

La période d’inspection de la consultation s’étend du 22 juin 2024 au 22 août 2024.

Toutes les parties intéressées peuvent communiquer leur point de vue, leurs observations et leurs objections par courrier (UGMM, Rue Vautier 29, 1000 Bruxelles) ou e-mail (bmm@naturalsciences.be) jusqu’au 6 septembre 2024.

Institut des Sciences naturelles/UGMM
Rue Vautier 29
1000 Bruxelles

bmm@naturalsciences.be