Le 20 octobre 2022, un bloc d’ancrage utilisé dans le cadre du monitoring du bruit sous-marin qui reposait sur le fond marin depuis trois ans a été récupéré du parc éolien Seastar par les plongeurs scientifique de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Cette opération a été réalisée dans le cadre des recherches menées par le navire de recherche RV Belgica.
Le bloc d’ancrage comportait une structure qui devait servir d’enceinte pour un câble de bouée, mais qui était désormais remplie de sédiments. Les chercheurs de la groupe de recherche MARECO (Marine Ecology and Management) ont découvert dans ces sédiments rien de moins qu’une nouvelle espèce pour les eaux belges, le siponcle (Sipuncula) Nephasoma rimicola. L’espèce est connue du nord-est de l’Atlantique et a également été trouvée dans la Manche, mais n’a donc pas été observée auparavant en Belgique.
De plus, une huître plate européenne Ostrea edulis, dont l’âge est estimé à 2-3 ans, a été trouvée sur le bloc d’ancrage lui-même (en bas à droite de la photo). Des techniques moléculaires seront utilisées pour déterminer l’origine de l’huître. Cette observation est déjà prometteuse pour d’éventuels projets de restauration d’huîtres dans la partie belge de la mer du Nord. (Pour en savoir plus sur le caractère exceptionnel de cette découverte, voir ici, entre autres).
À l’issue de la 13e session plénière du Forum européen des garde-côtes (ECGFF), qui s’est tenue à Split du 5 au 7 septembre 2022, la Belgique a succédé à la Croatie au poste de président.
Les présidents de la Garde côtière belge Piet Pieters (fédéral) et Nathalie Balcaen (flamand) ont reçu le drapeau européen lors de la cérémonie et ont échangé des informations sur l’organisation de cet important événement.
Ce forum est un outil unique et excellent qui nous permet d’échanger des informations et des expériences, de tirer des enseignements des exercices conjoints et de concevoir ensemble des solutions à des problèmes communs. En bref : renforcer nos liens avec les organisations de garde-côtes des États membres européens.
La Garde côtière belge organise plusieurs activités au cours de l’année à venir :
un ‘workshop’ en collaboration avec Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Ceci est important dans le contexte d’une politique commune concernant, entre autres, les réfugiés de la mer.
un ‘workshop’ en collaboration avec l’EMSA (Agence européenne pour la sécurité maritime) couvrant un large éventail de sujets liés à la durabilité maritime, à la sécurité et à la signification du « Green Deal » européen pour le monde maritime.
une réunion du groupe de travail sur la cybersécurité pour approfondir tout ce qui concerne la sécurité numérique en cas d’éventuelles cyberattaques.
l’exercice « COASTEX 23 » en coopération avec l’EFCA (Agence européenne de contrôle des pêches).
une conférence plénière en coopération avec la DG MARE (Direction générale des affaires maritimes et de la pêche) pour discuter des résultats de tous les ‘workshops’ au niveau stratégique et expliquer des cas belges tels que la nécessité d’un remorqueur de mer en cas de tempête et le besoin d’yeux supplémentaires dans le ciel pour la recherche et le sauvetage.
Grâce à la présidence belge, nos collègues internationaux pourront mieux connaître notre pays aux multiples facettes et la partie belge de la mer du Nord.
Le service scientifique « Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord (UGMM) » de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) représente la Politique Scientifique Fédérale en tant que partenaire de la Garde côtière.
Après l’observation d’une carcasse de baleine fin à la dérive dans la mer du Nord belge le vendredi 30 septembre (échouée ensuite à Westkapelle, Pays-Bas), nous avons assisté à un autre échouage exceptionnel le dimanche 2 octobre. Ce jour-là, un grand dauphin (Tursiops truncatus) s’est échoué sur la plage du Coq.
On a d’abord cru qu’il s’agissait d’un marsouin, mais ce n’est qu’après l’avoir ramassé qu’il s’est avéré qu’il s’agissait d’un grand dauphin dans un état de décomposition avancé. C’était un jeune mâle d’à peine 2,24 m de long et pesant seulement 129 kg. Les blessures à la queue suggèrent que l’animal est entré en contact avec l’hélice d’un petit navire. Cependant, l’autopsie, réalisée à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Liège, n’a pas pu confirmer si une collision était la cause du décès ou si elle a eu lieu post-mortem. La mort pourrait éventuellement être liée à un processus de famine, mais l’état de décomposition du cadavre a empêché une enquête plus approfondie.
Il ne semble pas s’agir du grand dauphin que l’on voit régulièrement dans la partie occidentale des eaux belges et qui y recherche activement la présence humaine. Le grand dauphin est originaire du sud de la mer du Nord, mais il y est très rare depuis les années 1960. Depuis 1995, seuls deux autres échouages de grands dauphins sont connus en Belgique, en 2016 et 2017.
Vous trouverez plus d’informations sur l’occurrence des grands dauphins en mer du Nord et en Belgique dans cet article.
L’aquaculture en mer et le démantèlement des parcs éoliens en mer s’accompagnent de nombreuses possibilités et de nombreux défis.
Dans la partie belge de la mer du Nord, de nombreuses actions sont déjà entreprises dans ces domaines. Le gouvernement fédéral souhaite aligner et consolider ces initiatives dans une vision intégrée. Une attention particulière sera accordée à la croissance bleue durable dans le cadre de la protection et de la restauration du milieu marin et de la biodiversité marine.
L’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique et le service Milieu marin du Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement accompagneront ce processus. À cette fin, deux trajectoires distinctes seront lancées, dont le coup d’envoi sera donné le mardi 18 octobre 2022 à l’hôtel Radisson Blu à Bruges.
Le matin, la piste sur l’aquaculture commence.
L’après-midi, la piste sur le démantèlement des parcs éoliens commence.
Afin de parvenir à une vision soutenue, nous souhaitons impliquer toutes les parties prenantes, afin d’entendre le plus grand nombre d’opinions différentes dès le départ!
Quelles opportunités voyez-vous?
Quelles sont vos préoccupations?
Quels sont les aspects à prendre en compte?
Quelles informations scientifiques supplémentaires sont encore nécessaires?
Ensemble, nous passerons les six prochains mois à développer de manière transparente une vision sur l’aquaculture d’une part et sur démantèlement des parcs éoliens d’autre part, dans la partie belge de la mer du Nord. Grâce à ces informations, les responsables politiques pourront alors aller de l’avant.
Pendant cet événement, chaque participant peut s’exprimer dans la langue de son choix (NL/FR/ENG). Toutefois, aucune traduction simultanée ne sera assurée.
Le POM West-Vlaanderen a introduit en date du 16 juin 2022 une demande de permis pour l’installation de panneaux solaires flottants en mer avec un câble électrique sous-marin jusqu’à Ostende.
La demande et l’étude d’incidences (jugement approprié inclus) peuvent être consultés du 22 août au 20 septembre 2022, tous les jours ouvrables de 9h à 17h dans les bureaux de l’UGMM (Vautierstraat 29, 1000 Bruxelles, personne de contact : Mia Devolder, 0479 265 910, mdevolder@naturalsciences.be), ou, sur rendez-vous uniquement, dans les bureaux de l’UGMM situés 3de en 23ste Linieregimentsplein à 8400 Ostende, personne de contact : Jan Haelters, 02/788 77 26, jhaelters@naturalsciences.be).
Les documents électroniques sont également disponibles (en néerlandais) :
Les intéressés peuvent soumettre leurs points de vue, leurs remarques et leurs objections jusqu’au 5 octobre 2022 par email à l’UGMM, Rue Vautier 29 à 1000 Bruxelles, à l’attention de Mia Devolder (mdevolder@naturalsciences.be).
La demande est également consultable les jours ouvrables dans les communes de la côte, sur rendez-vous uniquement.
Le POM West-Vlaanderen a introduit en date du 16 juin 2022 une demande de permis pour l’installation de panneaux solaires flottants en mer avec un câble électrique sous-marin jusqu’à Ostende.
La demande et l’étude d’incidences (jugement approprié inclus) peuvent être consultés du 22 août au 20 septembre 2022, tous les jours ouvrables de 9h à 17h dans les bureaux de l’UGMM (Vautierstraat 29, 1000 Bruxelles, personne de contact : Mia Devolder, 0479 265 910, mdevolder@naturalsciences.be), ou, sur rendez-vous uniquement, dans les bureaux de l’UGMM situés 3de en 23ste Linieregimentsplein à 8400 Ostende, personne de contact : Jan Haelters, 02/788 77 26, jhaelters@naturalsciences.be).
Les documents électroniques sont également disponibles (en néerlandais) :
Les intéressés peuvent soumettre leurs points de vue, leurs remarques et leurs objections jusqu’au 5 octobre 2022 par email à l’UGMM, Rue Vautier 29 à 1000 Bruxelles, à l’attention de Mia Devolder (mdevolder@naturalsciences.be).
La demande est également consultable les jours ouvrables dans les communes de la côte, sur rendez-vous uniquement.
Dans le nouveau rapport « Échouages et observations de mammifères marins en Belgique en 2021 », l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, SeaLife Blankenberge et l’Université de Liège compilent les résultats du suivi et de la recherche scientifique sur les mammifères marins en Belgique en 2021. Le doublement du nombre de phoques échoués morts, souvent noyés dans les filets de pêche, a été la découverte la plus remarquable.
Quels mammifères marins morts ou mourants ont échoué sur nos plages ? Quelles causes de décès pourraient être indiquées ? Quelles sont les tendances des mammifères marins en Belgique ? Combien de phoques ont été recueillis par Sealife ? Ce sont les questions auxquelles on peut trouver les réponses dans le dernier rapport sur les mammifères marins, qui se concentre sur les résultats de 2021.
De nombreux phoques morts
En 2021, seuls les marsouins communs et les phoques se sont échoués en Belgique. Une année terne pour les chercheurs en mammifères marins après une année 2020 spectaculaire, où deux baleines à bec et un petit rorqual se sont échoués ? Certainement pas. En effet, le nombre de phoques morts a doublé pour atteindre plus de 100, alors qu’il était presque constant au cours de la période 2018-2020 (44 en moyenne). Déterminer la cause du décès s’est avéré être un véritable défi. Comme beaucoup de phoques morts semblaient être « décapités », il y a eu beaucoup d’agitation et de spéculation. Il s’est finalement avéré que de nombreux animaux concernés étaient morts dans des filets de pêche. La proportion de phoques gris, qui n’ont pris leur place dans le sud de la mer du Nord que plus récemment que les phoques communs, a fluctué entre la moitié et environ 70 % au cours des dix dernières années.
Marsouins
Avec 74 marsouins échoués, 2021 a été une année plutôt modérée. Au cours de 10 des années depuis 2005, il y en a eu plus (plus de 100 même au cours de quatre années), et moins au cours des six années restantes. La cause de la mort de 30 marsouins a pu être déterminée : 15 sont devenus la proie de phoques gris (ce qui est un nombre remarquable), 12 sont morts de maladies infectieuses ou de faim et ‘seulement’ 3 se sont noyés dans des filets de pêche.
Quatre marsouins vivants se sont également échoués, qui sont malheureusement tous morts peu après leur échouage. Les relevés aériens ont montré la présence de près de 3 000 marsouins dans nos eaux en juin et septembre.
La réhabilitation des phoques
Sealife Blankenberge a accueilli huit phoques gris et dix phoques communs en 2021. Des morsures (d’origine inconnue), des blessures causées par la corde en nylon d’un filet de pêche, et d’autres déchets en mer (anneau de caoutchouc), étaient à la base du besoin d’abri. Six phoques gris et sept phoques communs pourraient être relâchés en 2021. Contrairement au passé, les jeunes phoques gris sont maintenant plus souvent laissés sur la plage : ils sont de plus en plus nombreux et n’ont pas besoin de notre aide la plupart du temps.
Contributions supplémentaires
Le rapport annuel consacre également une attention à la mort du phoque gris Oscar. Ce très vieux phoque a passé ses dernières années sur notre côte et, en 2021, il est devenu la mascotte de la garde volontaire des phoques et a reçu une grande attention de la part de la presse. Le grand dauphin solitaire, qui apparaît régulièrement dans nos eaux depuis de nombreuses années et qui recherche souvent la compagnie des plongeurs, également passe la revue.
2021 a marqué le 75e anniversaire de la Commission baleinière internationale. S’il y a une raison de sortir le champagne, vous pouvez le lire dans un article d’opinion.
Tous les mammifères marins sont légalement protégés en Belgique. Le suivi des populations et la recherche d’explications aux tendances observées, pour lesquels l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique a été désigné comme service public responsable, s’inscrivent dans le cadre de l’exécution de l’arrêté royal relatif à la protection des espèces dans les zones marines sous juridiction belge, qui prévoit notamment le respect des accords conclus au sein de la Garde côtière. La recherche sur l’état de santé et les causes de décès est également une obligation dans les accords internationaux, ce qui, par ailleurs, nous apprend beaucoup sur l’état de l’environnement marin. Cependant, le suivi et la recherche scientifique sur les mammifères marins ne sont possibles que grâce au soutien des services d’urgence et de contrôle locaux et à l’enthousiasme et à la volonté de faire rapport de nombreux observateurs.
Pour obtenir des informations sur les observations récentes de mammifères marins en Belgique et des instructions sur ce qu’il faut faire en cas d’échouage, veuillez consulter le site web marinemammals.be. Le rapport complet pour 2021, ainsi que les rapports annuels plus anciens, peuvent être consultés ici.